Impact des canicules sur la grossesse, droit à l’image des enfants, jus de fruits et poids des enfants, réponses d’orthophonistes et d’audiologistesENVIRONNEMENT
Canicules : risque accru de complications en fin de grossesse
En raison des changements climatiques, les canicules sont plus fréquentes et plus longues qu’avant. Or, l’exposition à de fortes chaleurs en fin de grossesse pourrait provoquer des complications graves pour les femmes enceintes, selon une étude américaine.
Les températures élevées seraient dommageables pour les futures mères. Les chercheurs ont en effet observé un lien entre les vagues de chaleur extrême pendant la grossesse et le risque de complications graves pour la mère en fin de grossesse ou à l’accouchement (ex. : prééclampsie, éclampsie, insuffisance cardiaque, arrêt cardiaque, septicémie). Un risque qui augmente avec la longueur et la sévérité des épisodes de grande chaleur.
Le 3e trimestre de la grossesse serait une période particulièrement critique. Ainsi, les femmes qui commencent leur grossesse pendant la saison froide sont plus vulnérables à la chaleur que celles qui tombent enceintes lors de la saison chaude, a remarqué l’équipe de recherche. Cela s’expliquerait par le fait que la fin de leur grossesse coïncide avec la période où la chaleur est plus intense.
L’accès à des espaces verts pourrait toutefois être un facteur de protection, notent les chercheurs. Le risque de complications graves était en effet un peu plus faible chez les mères qui vivaient dans des maisons entourées d’arbres ou de verdure.
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont étudié les dossiers de près de 404 000 femmes enceintes d’un seul enfant, dont 3446 ont présenté une complication grave, entre 2008 et 2018 en Caroline du Sud. Ils ont aussi recueilli des données météorologiques pour compter les journées de chaleur modérée, élevée ou extrême auxquelles ces mères ont été exposées.
Sources : JAMA Network Open et e-santé
RÉSEAUX SOCIAUX
Le droit à l’image des enfants maintenant protégé en France
Les photos d’enfants publiées en ligne peuvent causer du tort. C’est pourquoi la France a adopté, en février dernier, une loi visant à mieux protéger le droit à l’image des enfants sur les réseaux sociaux.
Désormais, les parents d’un enfant mineur ont la responsabilité de veiller à son droit à l’image, c’est-à-dire de s’assurer que les photos publiées sur Internet où il apparaît ne sont pas susceptibles de lui nuire. Si les parents d’un enfant ne s’entendent pas sur ce qui est approprié ou non de publier, un juge pourrait les obliger à obtenir l’accord de l’autre avant de partager du contenu relatif à leur enfant sur Internet.
Si des parents publient des images qui portent atteinte à la dignité de leur enfant, la loi prévoit que la protection du droit à l’image de l’enfant peut être confiée à une autre personne. Dans des cas graves, des parents pourraient même perdre complètement leur autorité parentale.
La nouvelle loi française vise à responsabiliser les parents face au risque qu’une personne mal intentionnée utilise les images de leur enfant. De fait, la moitié des photos et des vidéos qui se retrouvent sur des forums de pornographie juvénile auraient d’abord été partagées par les parents sur leurs réseaux sociaux. Certaines images peuvent aussi être utilisées pour harceler, intimider ou rire d’un enfant.
Pour des conseils, consultez notre dossier Protéger les tout-petits à l’ère numérique.
Source : franceinfo
ALIMENTATION
Jus de fruits : des impacts sur le poids
Boire un verre de jus de fruits 100 % pur chaque jour aurait un impact sur le poids des enfants, révèle une étude canadienne.
Les chercheurs ont noté une augmentation moyenne de l’indice de masse corporelle de 0,15 point chez les enfants étudiés de moins de 11 ans par portion quotidienne de jus de fruits 100 % pur. Même si cela semble peu, c’est préoccupant, car cette petite augmentation finit par devenir importante au fil des mois et des années si l’enfant boit du jus tous les jours.
Même s’ils sont faits avec des fruits, les jus de fruits 100 % purs contiennent autant de sucre que les boissons gazeuses. Ils renferment aussi beaucoup moins de fibres que les fruits entiers, ce qui ne leur permet pas de combler la faim.
D’ailleurs, la Société canadienne de pédiatrie considère que les enfants ne devraient pas en boire plus de 125 ml par jour, soit une demi-tasse. Elle conseille aussi aux parents d’offrir de l’eau lorsque leur enfant a soif. L’Organisation mondiale de la Santé et Santé Canada font également des recommandations en ce sens, tant pour les enfants que pour les adultes.
Pour conclure qu’il y a un lien entre le jus et la prise de poids, les chercheurs ont analysé 17 études portant sur la consommation de jus chez les enfants.
Source : JAMA Pediatrics
RESSOURCE POUR LES FAMILLES
Langage et audition : des spécialistes attendent vos questions
Vous avez des questions au sujet de la communication, du langage, de l’audition ou de la déglutition de votre enfant? C’est le temps de les poser!
En mai, à l’occasion du mois de la communication et de l’audition, des orthophonistes et des audiologistes répondront gratuitement aux questions du grand public par courriel.
Vous pouvez envoyer vos questions à communications@aqoa.qc.ca du 1er au 31 mai 2024. Les bénévoles de l’Association québécoise des orthophonistes et audiologistes s’engagent à répondre dans un délai de 5 jours ouvrables.
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25 avril 2024
Nathalie Vallerand – Équipe Naître et grandir
Photos : GettyImages/milicad, SolStock, Artfoliophoto et blackCAT