La séparation est rarement quelque
chose que l’on envisage lorsqu’on
devient parent. Se faire à l’idée que
l’on ne verra son enfant que la moitié
du temps est difficile, mais c’est
souvent ce qui est le mieux pour lui.
C’est normal, surtout au début, de
ressentir une grande tristesse lorsque
son enfant part chez l’autre parent.
Malgré tout, 78 % des parents ayant
la garde partagée se disent satisfaits
de la quantité de temps passé avec
leur enfant, indique l’Enquête
longitudinale auprès des parents
séparés et recomposés du Québec. Cette
enquête montre aussi que, selon les
parents interrogés, les enfants en
garde partagée se portent bien.
Quand c’est dans le meilleur intérêt
de l’enfant, le tribunal privilégiera
d’ailleurs que l’enfant ait le plus de
contacts possibles avec chacun de ses
parents. Bien sûr, la garde partagée
peut être un défi pour les enfants,
surtout pour les tout-petits. Certains
peuvent s’ennuyer, être tristes, agités
ou réticents à aller chez l’autre parent.
Si c’est ce que vous vivez, les conseils
des expertes que nous avons
interviewées pour notre dossier
devraient vous aider.
81 % des parents
ayant la garde
partagée considèrent
que leur ex est un
bon parent.
Sans surprise, c’est la relation
entre les deux parents qui a le
plus d’impact sur le bien-être de
l’enfant. Les chicanes, le manque
de respect envers l’autre et les
tensions nuisent à l’enfant,
même si celui-ci passe du temps
avec chacun de ses parents.
Une bonne communication
entre ex-conjoints demeure
la clé pour que l’enfant vive
harmonieusement les transitions.
Si la situation est tendue, l’idéal
est d’aller chercher de l’aide pour
éviter que l’enfant se sente
stressé et pris entre ses deux
parents. Ne pas perdre de vue
l’intérêt de l’enfant, même dans
les moments difficiles…
Julie Fortier
Rédactrice en chef Naître et grandir