Mieux vaut encadrer l’usage des jeux vidéo plutôt que de les interdire, voyez pourquoi.
Plusieurs enfants ont accès tôt à des jeux vidéo, que ce soit sur un téléphone cellulaire, une tablette, un ordinateur ou une console de jeux. Est-ce que les jeux vidéo permettent certains apprentissages? Quels sont les risques de ces jeux? Et, surtout, comment encadrer leur utilisation?
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Gérer l’utilisation des jeux vidéo au lieu de les interdire : pourquoi?
Si votre enfant joue à des jeux vidéo, encadrer leur utilisation est la meilleure façon d’éviter les risques qui y sont liés et d’apprendre à votre enfant à développer de bonnes habitudes avec les écrans.
En gérant son utilisation des jeux vidéo au lieu de les lui interdire, vous aidez votre enfant à développer de l’autocontrôle. Cet apprentissage est important, car à mesure qu’il grandit, votre enfant risque d’être exposé aux jeux vidéo sans votre présence (ex. : chez des amis). Les bonnes habitudes acquises à la maison peuvent l’aider à gérer son utilisation des jeux vidéo de manière plus responsable.
Gardez toutefois en tête que les interactions qu’un enfant a avec son environnement et son entourage sont la meilleure source de stimulation pour lui. Même si le monde virtuel est attirant pour un enfant, il n’apporte pas la même richesse d’expériences que le monde réel.
Ainsi, dessiner, jouer aux blocs, faire des casse-têtes, s’amuser avec de la pâte à modeler, jouer avec des amis ou aller dehors sont des activités à privilégier. Les jeux vidéo sont une activité parmi toutes les autres; ils ne devraient jamais devenir l’activité principale de la journée de votre enfant.
Bien sûr, il faut aussi encadrer l’utilisation des jeux vidéo en respectant les recommandations liées au temps passé devant les écrans (tablette, téléphone, ordinateur, télévision et console de jeux vidéo).
Recommandations sur le temps d’écranVoici les recommandations canadiennes sur le temps d’écran selon l’âge. En plus de respecter le temps recommandé, il est conseillé de privilégier les activités à caractère éducatif sur les écrans. - Avant 2 ans : Les enfants ne devraient pas être exposés à la télévision ou à tout autre écran.
- De 2 à 5 ans : Les enfants ne devraient pas passer plus de 1 heure par jour devant un écran, tous appareils confondus.
- Plus de 5 ans : Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent un temps d’écran maximal de 2 heures par jour. De son côté, la Société canadienne de pédiatrie (SCP) n’impose pas de temps d’écran maximal. La SCP mise plutôt sur une saine utilisation des écrans qui ne nuit pas aux activités scolaires, à l’activité physique, au sommeil et aux activités sociales des enfants, car ces activités doivent être priorisées.
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Les risques liés aux jeux vidéo
Malgré les apprentissages possibles, il demeure important de rester vigilant et de bien encadrer l’utilisation des jeux vidéo avec votre enfant. Ces jeux comportent des risques et peuvent nuire à son développement et à sa santé.
- La passivité associée aux jeux vidéo peut modifier la façon de jouer des enfants. Leur créativité peut diminuer lorsqu’ils ont moins l’occasion de jouer à faire semblant et d’inventer des histoires.
- Les jeux vidéo peuvent empêcher un enfant de développer ses habiletés physiques. Lorsqu’un enfant passe du temps devant un écran, il ne consacre pas ce temps à bouger et à s’activer physiquement. Même s’il sautille et gesticule, cela ne remplace en rien l’activité physique nécessaire à son développement psychomoteur. De plus, l’exposition prolongée aux jeux vidéo favorise la sédentarité et peut contribuer à augmenter le risque de surpoids et d’obésité.
Peu importe l’âge de votre enfant, les jeux vidéo violents, réalistes et individuels sont déconseillés.
- Les jeux vidéo peuvent nuire au sommeil d’un enfant. La lumière bleue émise par les différents écrans tient le cerveau éveillé en réduisant le taux de mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil. De plus, les jeux vidéo excitants comme ceux où il y a des courses et des combats stimulent la production d’hormones du stress. Cela fragilise le sommeil. Il est donc recommandé de limiter l’usage des écrans et des jeux vidéo en soirée et d’éviter que votre enfant y soit exposé au moins 1 heure avant le coucher.
- Un usage prolongé des écrans, notamment pour jouer aux jeux vidéo, peut affaiblir les muscles des yeux, entraîner des problèmes de vision (ex. : vision floue, difficultés de mise au point, sécheresse des yeux), de la fatigue et des maux de tête. Une mauvaise posture au moment de jouer aux jeux vidéo pourrait aussi causer des problèmes musculosquelettiques.
- Les jeux vidéo violents peuvent faire peur et encourager les gestes violents. Les images violentes peuvent créer des angoisses aux plus petits, parce qu’ils ont du mal à faire la différence entre la fiction du jeu et le monde réel. Des études font aussi un lien entre la violence de certains jeux vidéo et la désensibilisation face à la violence, de même qu’une augmentation des comportements agressifs chez les joueurs. Un enfant exposé souvent à des situations violentes, même si elles sont virtuelles, peut en venir à les considérer comme normales. Cela peut l’amener à comprendre que la violence est une solution efficace à un problème. Plus le jeu est réaliste, plus l’enfant s’identifie au personnage et peut être tenté de l’imiter.
- Certains jeux vidéo véhiculent des messages qui peuvent amener un enfant à développer des préjugés et des stéréotypes, notamment à l’égard des femmes et de différentes communautés culturelles. Certains jeux proposent aussi des rôles stéréotypés pour les filles (ex. : jeux de coiffure, de mode, de cuisine).
- Jouer aux jeux vidéo pendant une période prolongée vide la réserve de dopamine d’un enfant. Cela peut le rendre moins attentif, plus émotif et parfois même agressif. La dopamine, aussi appelée l’hormone du bonheur, est un messager chimique lié à l’attention, au plaisir et à la motivation. Lorsqu’un enfant joue longtemps à des jeux vidéo, il en utilise beaucoup. Son cerveau a ensuite besoin d’un certain temps pour refaire ses réserves. Aller jouer dehors est une bonne façon de favoriser la production de dopamine.
- Peu importe le type de jeu vidéo, le risque de développer une dépendance est toujours présent. Les jeux vidéo sont souvent programmés pour manipuler les pensées et les émotions du joueur avec notamment des récompenses qui le poussent à en vouloir toujours plus et à ne plus vouloir s’arrêter. Les récompenses entraînent une augmentation de la dopamine et favorisent la dépendance. Le cerveau de l’enfant s’habitue à cette dose massive de dopamine et en redemande toujours plus. À la longue, il lui faut encore plus de dopamine pour ressentir du plaisir et tout ce qui n’est pas hyper stimulant comme les jeux vidéo devient ennuyant.
- Plusieurs jeux mobiles gratuits exposent les enfants à l’univers des jeux de hasard en présentant des symboles associés au « gambling » (ex. : visuel qui rappelle un casino, roulette chanceuse, machine à sous). Cela ajoute au risque de créer une habitude de jeu et d’encourager votre enfant à faire des transactions pour obtenir plus de récompenses.
- Les jeux vidéo peuvent réduire la capacité d’attention et affecter la santé mentale des enfants. Ces jeux peuvent captiver un enfant de manière tellement intense qu’ils vident rapidement ses capacités à rester attentif et concentré. Les enfants qui deviennent accros aux jeux peuvent aussi éprouver de l’anxiété et de la dépression s’ils vivent des échecs ou s’ils ne parviennent pas à réussir un tableau de jeu. Des études font aussi un lien entre l’utilisation excessive de jeux vidéo et l’aggravation des symptômes du TDAH chez certains enfants. De plus, le fait d’être constamment récompensé immédiatement entraîne une baisse de la tolérance aux délais.
- Les jeux vidéo en ligne qui sont enrichis en cours de route par les utilisateurs eux-mêmes peuvent exposer un enfant à des contenus inappropriés. Comme ces ajouts ne sont pas encadrés, ils peuvent se retrouver dans des jeux initialement cotés pour tous.
- Les jeux multijoueurs en ligne peuvent favoriser l’intimidation. Ils amènent l’enfant à entrer en contact avec des inconnus, de tous les âges. Ces joueurs peuvent converser entre eux, et comme leurs discussions ne sont pas encadrées, elles pourraient ne pas convenir à un enfant. Des personnes aux mauvaises intentions peuvent par exemple tenter de devenir amis avec votre enfant. L’intimidation en ligne peut aussi venir d’un enfant ou d’un ami qui joue au même jeu. Cela prend plusieurs formes (ex. : harcèlement, menaces, diffusion de rumeurs, partage de photos compromettantes, exclusion d’un enfant de groupes en ligne).
- Les jeux vidéo mobiles gratuits sur téléphone ou tablette exposent les enfants à de nombreuses publicités. Certaines concernent notamment des aliments mauvais pour la santé et peuvent les inciter à vouloir manger des produits contenant beaucoup de gras, de sel ou de sucre. Il arrive aussi que des publicités amènent un enfant à cliquer sur d’autres jeux inappropriés pour lui. Les publicités peuvent aussi l’encourager à faire des achats, par exemple pour des ajouts au jeu.
Les jeux de dessins sur tablette comptent aussiSi votre enfant s’amuse à dessiner sur une tablette, le temps qu’il y passe est aussi à comptabiliser dans son temps d’écran de la journée. Rappelez-vous qu’il vaut mieux privilégier le dessin avec du vrai matériel pour développer sa motricité fine. |
Les stratégies qui rendent votre enfant captif des jeux vidéo
Si votre enfant est captivé par un jeu vidéo, ce n’est pas un hasard. Le jeu a été conçu pour le garder « accroché ». Les concepteurs ont en effet mis au point des stratégies pour retenir l’attention des joueurs le plus longtemps possible, et les jeux vidéo pour enfants n’y échappent pas. Voici trois de ces stratégies.
- Les récompenses imprévues : Elles surviennent sans que l’enfant s’y attende. Elles peuvent prendre la forme de confettis, de ballons ou de pièces de monnaie. Comme elles sont inattendues, ces surprises encouragent l’enfant à continuer à jouer pour en voir d’autres apparaître.
- La récolte : Cela vise à encourager l’enfant à accumuler des objets pour pouvoir poser une action. Par exemple, accumuler des clés pour pouvoir ouvrir un coffre. Toutefois, cela peut devenir de plus en plus difficile alors que le jeu progresse, et une limite de temps peut aussi être imposée. Si l’enfant n’y arrive pas, il doit alors patienter pour continuer sa récolte, ce qui le fait rester plus longtemps en ligne.
- La collection : Elle encourage l’enfant à utiliser de la monnaie virtuelle afin de compléter une collection d’objets. Un objet peut être difficile à trouver, ce qui demandera à l’enfant d’accumuler plus d’argent pour l’acheter. Cela incite l’enfant à jouer plus longtemps pour atteindre son but.
Dépendance aux jeux vidéo : des signes à surveiller?Au-delà du nombre d’heures passées devant l’écran, certains comportements constituent des signaux d’alerte pouvant indiquer une dépendance : niveau d’ anxiété élevé, agitation à l’école, présence de cauchemars fréquents et irritabilité. Il est donc important de rester attentif à ce que vit l’enfant. |
Les bienfaits des jeux vidéo
Votre enfant peut renforcer certaines habiletés en jouant à des jeux vidéo, selon le type de jeu choisi. Voici des bienfaits possibles.
- Certains jeux vidéo peuvent être l’occasion d’apprendre de façon active certaines notions ou matières (ex. : couleurs, chiffres, formes, alphabet, mathématiques, langue).
- Certains jeux vidéo peuvent développer la logique, la vitesse de traitement de l’information et les habiletés visuelles et spatiales qui permettent de percevoir les formes, les tailles et les distances. Ces dernières habiletés sont utiles par exemple pour faire un casse-tête ou pour comprendre comment assembler les pièces d’un jeu de construction.
- Les jeux vidéo plus lents, comme les casse-têtes ou certains jeux d’enquêtes, peuvent améliorer la mémoire, la concentration et la capacité de résolution de problèmes. Comme les règles ne sont pas écrites, le joueur doit faire preuve de déduction et de créativité pour résoudre des problèmes dans des situations très variées.
- Les jeux vidéo qui demandent au joueur de compléter les différents niveaux afin de réussir peuvent favoriser la persévérance. Des études montrent un effet sur la capacité de l’enfant à conserver sa motivation à long terme et à persévérer jusqu’à la réalisation d’une tâche.
- Certains jeux multijoueurs, par exemple les jeux d’énigmes, peuvent favoriser la collaboration parce qu’ils nécessitent un travail d’équipe et de la coopération.
- Selon leur nature, les jeux vidéo peuvent contribuer à améliorer la perception d’efficacité personnelle. Les jeux vidéo ne constituent pas une solution aux problèmes d’estime de soi, mais ils peuvent aider un enfant à se sentir plus compétent. Par exemple, un enfant qui a moins confiance en ses capacités peut, en réussissant une mission ou en complétant un niveau du jeu, vivre des réussites et développer ainsi une meilleure image de lui-même.
Si votre enfant ne s’intéresse pas aux jeux vidéo…Si votre enfant n’est pas intéressé par les jeux vidéo, nul besoin de l’encourager à le faire. Cette expérience n’est pas nécessaire à son développement. Il a besoin de jouer et de vivre des expériences dans le monde réel pour bien se développer. De plus, vous n’avez pas à vous inquiéter si votre tout-petit n’utilise pas les écrans avant son entrée à l’école. Les enfants qui arrivent à la maternelle sans expérience des technologies informatiques rattrapent aisément ceux qui en ont. L’utilisation des écrans en bas âge n’est pas un avantage pour l’école. Si vous voulez en savoir plus sur les habiletés à favoriser avant la maternelle, consultez plutôt notre fiche : Faciliter l’entrée à l’école. |
Des conseils pour encadrer l’utilisation des jeux vidéo
Si votre enfant aime jouer aux jeux vidéo, il est possible de le laisser jouer tout en minimisant les risques liés à leur utilisation. Voici comment y arriver.
- Entendez-vous au départ avec votre enfant sur une limite de temps lorsqu’il joue à un jeu vidéo. Dites-lui par exemple qu’il a 30 minutes pour jouer à son jeu et que ce délai sera respecté. Assurez-vous toutefois qu’il n’y passe pas trop de temps et qu’il fasse des activités variées comme jouer avec de vrais jouets ou faire de l’activité physique.
- Donnez-lui la possibilité de décider comment il va gérer son temps de jeu. Il peut arrêter de jouer en terminant un tableau quelques minutes avant la fin de sa période de jeu ou profiter de tout son temps en sachant qu’il devra s’arrêter en plein milieu d’une partie. Vous pouvez négocier avec lui et proposer : « Si tu arrêtes de jouer 4 minutes avant la fin de la période pour ne pas commencer une nouvelle partie, tu pourras ajouter ces 4 minutes à ta prochaine période de jeu. »
- Demandez à votre enfant s’il préfère être averti quelques minutes avant la fin de sa période de jeu ou juste quand c’est fini. Certains enfants aiment être prévenus avant que le jeu achève. D’autres se sentent sous pression quand ils sont avertis et ils ont l’impression de ne pas profiter de leurs dernières minutes de jeu. Il faut voir avec votre enfant.
- Aidez votre enfant à développer son autocontrôle s’il vit de la frustration lorsqu’il doit arrêter son jeu. Toutefois, si son comportement ne s’améliore pas malgré votre aide, envisagez le fait qu’il n’a peut-être pas la maturité émotive pour jouer aux jeux vidéo. Les jeux vidéo sont des privilèges, et non des nécessités. Un enfant qui n’est pas capable de gérer sa frustration, en dépit de stratégies mises en place, ne devrait pas y avoir accès.
- Informez-vous sur le contenu des jeux vidéo de votre enfant pour vous assurer qu’ils sont adaptés à son âge, mais aussi à son niveau de maturité. Ne vous fiez pas à l’âge indiqué sur les jeux. Il ne tient pas compte du stade de développement de l’enfant ni de la présence de stratégies empruntées aux jeux de hasard et d’argent. Essayez le jeu pour bien l’évaluer. Notez qu’il est possible d’emprunter des jeux vidéo pour console dans plusieurs bibliothèques pour les essayer.
- Assurez-vous que le contenu des jeux vidéo correspond aussi à vos valeurs. Choisissez, par exemple, des jeux qui exposent votre enfant à la diversité et enseignent le respect de l’autre. Parlez avec les commis des magasins de jeux vidéo pour vérifier si les jeux qui intéressent votre enfant sont adaptés.
- Encouragez votre enfant à explorer différents types de jeux (éducatif, d’aventure, stratégique, de simulation) pour développer des habiletés et des champs d’intérêt variés.
- Portez attention aux publicités dans les jeux mobiles. Avertissez votre enfant qu’il ne doit pas cliquer sur les publicités et qu’il ne doit rien acheter sans vous en parler avant. Les jeux payants comportent moins de publicités.
- Réglez les paramètres des appareils et des jeux pour bloquer par exemple les publicités et les fenêtres surgissantes (pop-ups) sur votre ordinateur. Si votre enfant joue sur votre téléphone, assurez-vous qu’il ne peut pas faire de paiements en ligne (ex. : avec une carte de crédit, PayPal, Apple Pay).
- Supervisez les discussions qu’a votre enfant avec les autres joueurs s’il joue en ligne.
- Intéressez-vous à votre enfant lorsqu’il joue à un jeu vidéo. Parlez avec lui de ce qu’il aime du jeu. Vous pouvez aussi jouer avec lui pour passer un bon moment ensemble.
- Évitez d’utiliser les jeux vidéo pour occuper ou calmer votre enfant quand il s’ennuie, qu’il vous dérange ou qu’il est frustré. Cela l’amène à s’isoler et ne lui apprend pas à tolérer des inconforts comme l’ennui et les frustrations ni à trouver des solutions. Cela peut aussi l’habituer à gérer ses émotions en ayant recours aux écrans.
- N’installez pas d’écrans ni de consoles de jeux dans la chambre de votre enfant. Ne le laissez pas non plus jouer seul dans sa chambre sur un téléphone ou une tablette. Assurez-vous plutôt qu’il joue à un endroit plus central de votre maison (ex. : salon, salle de jeu). Ainsi, votre enfant n’a pas à s’isoler pour s’adonner à son loisir et vous pouvez en plus avoir un oeil sur le type de jeu avec lequel il aime jouer.
- Observez si le comportement de votre enfant change. S’il devient plus irritable, s’il est nerveux ou s’il s’isole, prenez le temps de comprendre ce qu’il vit et de trouver la source du changement pour remédier au problème.
- Évitez d’être trop critique envers les jeux vidéo. Rejeter en bloc ce type d’activité revient à rejeter une part de l’univers dans lequel votre enfant grandit. Cela peut être vécu comme blessant ou humiliant et le pousser à se renfermer sur lui-même.
L’industrie du jeu vidéo en Amérique du Nord s’est dotée d’un code de classement. L’Entertainment Software Rating Board (ESRB) en est responsable. La loi n’oblige pas les entreprises de jeux à s’y soumettre, mais elles le font volontairement. La cote ESRB du jeu vidéo peut être un indice de ce qu’on trouve dans le contenu. |
- Enfants et adultes
- La mention E (everyone) indique que le contenu convient de manière générale à tous les âges. Peut comporter quelques éléments de violence animée, fictive ou légère, ou l’usage occasionnel d’un langage grossier.
- La cote E10+ indique que le contenu convient de manière générale aux enfants de 10 ans et plus. Peut comporter un plus haut degré de violence animée, fictive ou légère, et de langage grossier ou quelques scènes suggestives.
- Autres cotes
- La mention T (teen) pour les 13 ans et plus.
- La cote M (mature) pour les 17 ans et plus.
- La cote Ao (adult only) pour les adultes uniquement.
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Comme aucune loi ne régit ce système de cotes, sachez que votre enfant peut acheter, emprunter ou télécharger un jeu même s’il n’a pas l’âge requis par l’ESRB pour y jouer, et ce, sans conséquence légale. Il est donc fortement suggéré de vérifier et d’encadrer les achats, les téléchargements et les locations de votre enfant. De plus, les jeux gratuits en ligne ou disponibles sur Google Play Store ou sur l’App Store ne sont pas obligés de souscrire à ce système et peuvent utiliser leur propre classement. |
À retenir
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Mieux vaut gérer l’utilisation des jeux vidéo au lieu de les interdire à votre enfant pour l’aider à développer de bonnes habitudes avec les écrans.
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Même s’ils permettent certains apprentissages, les jeux vidéo comportent de nombreux risques comme la sédentarité, la dépendance et la banalisation de la violence. Privilégiez les activités sans écran avec votre enfant.
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Informez-vous sur le contenu des jeux qui intéressent votre enfant et essayez-les pour vérifier s’ils conviennent à son âge et à vos valeurs.
| Révision scientifique : Ariane Hébert, psychologue et auteure
Recherche et rédaction :Équipe Naître et grandir Mise à jour : Juin 2024
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Photos : GettyImages/MilicaStankovic, Anna Frank et Miljan Živković
Ressources et références
Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.
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