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Maladie de Lyme et anaplasmose, nouvelles recommandations pour prévenir les allergies alimentaires, et tests de dépistage prénataux peu fiablesSANTÉ
Hausse de la maladie de Lyme et nouvelle infection
Les cas de maladie de Lyme sont en forte progression au Québec. En 2021, 709 cas ont été déclarés comparativement à 274 en 2020. De plus, une nouvelle infection transmise par les tiques a fait son apparition : l’anaplasmose.
La tique qui transmet l’anaplasmose humaine est la même qui est responsable de la maladie de Lyme. En Estrie, 25 cas d’anaplasmose ont été rapportés l’été dernier.
Les symptômes les plus fréquents de cette infection sont la fièvre, la fatigue, les maux de tête et les douleurs musculaires. En général, ils apparaissent une à deux semaines après la morsure de tique. Contrairement à la maladie de Lyme, l’anaplasmose cause rarement des rougeurs sur la peau.
Les changements climatiques seraient responsables de l’apparition de cette nouvelle infection au Québec. Quant à la forte hausse des cas de maladie de Lyme l’été dernier, elle pourrait s’expliquer par le fait que les gens ont davantage passé leurs vacances au Québec en raison de la pandémie.
Les tiques ne sont toutefois pas une raison pour ne plus jouer dehors. Prenez simplement l’habitude d’inspecter le corps de votre enfant lorsqu’il rentre. La présence d’une tique ne signifie pas qu’il est infecté, car toutes les tiques ne sont pas infectieuses.
De plus, si une tique infectée reste accrochée moins de 24 heures, le risque d’avoir la maladie de Lyme est très faible. Les experts croient toutefois que l’anaplasmose serait transmise plus rapidement, mais aucune étude n’a encore été faite à ce sujet.
Pour savoir comment vous protéger des morsures de tiques, consultez notre fiche La maladie de Lyme.
Sources : La Voix de l’Est, Gouvernement du Québec et Agence de la santé publique du Canada
ALIMENTATION
Prévention des allergies : de nouvelles recommandations pour les bébés
L’introduction des aliments solides peut être stressante pour les parents dont le bébé présente un haut risque d’allergies alimentaires. Pour les guider, la Société canadienne de pédiatrie (SCP) a récemment mis à jour ses recommandations sur le sujet.
Chez les enfants qui ont un risque élevé d’allergies alimentaires, l’introduction des aliments allergènes devrait se faire à la maison vers l’âge de 6 mois, mais pas avant 4 mois.
Contrairement à ce qui était recommandé auparavant, les parents peuvent donner un nouvel aliment allergène à leur bébé tous les jours. Il n’est plus conseillé d’attendre quelques jours entre chaque nouvel allergène. Lorsqu’un aliment allergène est introduit, la SCP recommande, comme auparavant, de continuer à le servir au bébé quelques fois par semaine afin de maintenir sa tolérance.
Aucun type de préparation pour nourrissons n’est par ailleurs recommandé pour prévenir les allergies alimentaires chez les enfants à haut risque d’allergies. De même, les mères ne devraient pas modifier leur alimentation durant la grossesse ou l’allaitement, car éviter ou manger certains aliments n’aurait pas d’effet préventif.
Un enfant est considéré comme étant à haut risque d’allergie si lui ou un membre de sa famille immédiate souffre, entre autres, d’eczéma, d’asthme, de rhinite allergique ou d’allergie alimentaire.
Sources : Société canadienne de pédiatrie et Allergies Québec
GROSSESSE
Prudence avec les tests de dépistage de certaines maladies rares
Les résultats à certains tests génétiques qui dépistent des maladies rares non héréditaires durant la grossesse ne seraient pas fiables, a rapporté le New York Times en janvier dernier. La situation serait semblable ici, indique L’actualité.
Les futurs parents qui se tournent vers une clinique privée pour le dépistage des trisomies 21, 18 et 13 se font souvent proposer d’autres tests pour détecter des anomalies génétiques rares, comme le syndrome de Prader-Willis. Les tests génomiques pour dépister les trois trisomies sont pour leur part très fiables. Ce sont ces autres tests qui posent problème.
Les études menées sur les tests prénataux de maladies rares révèlent en effet que 96 % des résultats positifs sont en fait de faux positifs. Lorsque les tests détectent un risque d’anomalie chez les foetus, cela se révèle donc faux dans la très grande majorité des cas.
En plus de provoquer de l’anxiété, ces résultats amènent les futurs parents à faire une amniocentèse ou une biopsie intravaginale pour valider le résultat. De plus, ces procédures présentent des risques pour la mère et le foetus.
Un spécialiste québécois suggère que les professionnels de la santé indiquent spécifiquement sur leurs ordonnances un test pour les trisomies, et pas autre chose, afin d’éviter les abus.
Pour lire l’article au complet : Dépistage prénatal au privé : attention à certains tests
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19 mai 2022
Par l’équipe de Naître et grandir
Photos : GettyImages/Kerrick, tatyana_tomsickova et RuslanDashinsky