Portrait: comment se portent les tout-petits québécois?

Portrait: comment se portent les tout-petits québécois?
Portrait: comment se portent les tout-petits québécois?

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Comment se portent les tout-petits québécois? L’Observatoire des tout-petits publie son portrait annuel.

17 novembre 2021 | Dans son plus récent portrait intitulé Comment se portent les tout-petits au Québec?, l’Observatoire des tout-petits se penche entre autres sur l’état de santé des enfants québécois de 0 à 5 ans. Ce nouveau rapport, publié dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits, souligne également l’effet que la pandémie a pu avoir sur eux dans les derniers mois.

Les données rapportées cette semaine par l’Observatoire portent sur les conditions dans lesquelles les tout-petits viennent au monde, sur leur état de santé physique et mentale et sur leur développement. Si certaines données sont préoccupantes, surtout dans le contexte de la pandémie, d’autres montrent des signes d’amélioration.

Grossesse et naissance

Selon des données de 2018, 10,9 % des mères d’enfants de 6 mois à 5 ans ont été victimes de violence conjugale durant la période périnatale. L’Observatoire craint toutefois que cette proportion soit en augmentation. En effet, des études québécoises, mais aussi internationales, révèlent qu’une augmentation importante de la violence conjugale a été observée pendant la pandémie.

Par ailleurs, les données indiquent que la proportion de naissances par césarienne a continué d’augmenter et a atteint 25,5 % en 2018. Les données concernant l’allaitement sont également préoccupantes. Bien qu’une majorité de femmes tentent d’allaiter, elles sont moins de 30 % à allaiter après six mois, selon les données de 2017-2018.

Heureusement, les données montrent aussi que le taux de décès à la naissance est très bas au Québec et que le taux de prématurité demeure faible.

Santé physique des tout-petits

Selon des données recueillies entre 2016 et 2019, 40 % des enfants âgés de 3 à 5 ans ne respectent pas les directives en matière d’activité physique et un peu plus de la moitié ne respectent pas les directives en matière de temps passé devant un écran. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la pandémie a été associée à une diminution importante de l’activité physique et à une augmentation des activités sédentaire chez les enfants de tous âges.

L’accès aux soins de santé semble aussi être problématique pour certains enfants. Par exemple, à peine 24,2 % des enfants âgés de 0 à 5 ans ont consulté un dentiste pour un examen dentaire en 2020. Pourtant, l’Association dentaire canadienne suggère un premier rendez-vous dans les six mois suivant l’éruption de la première dent. De plus, selon l’Observatoire des tout-petits, plusieurs enfants âgés de 0 à 2 ans n’auraient pas accès à un médecin de famille.

Le portrait de l’Observatoire révèle toutefois de bonnes nouvelles du côté de la vaccination. En 2019, presque tous les enfants de 1 an (97 %) avaient reçu tous les vaccins recommandés pour la première année de vie.

Santé mentale et développement des tout-petits

En 2019-2020, 1 696 enfants de 1 à 5 ans avaient reçu un diagnostic de trouble anxiodépressif (0,4 %), qui regroupe la phobie sociale, l’anxiété de séparation, l’anxiété généralisée et la dépression, 4 877 avaient reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (1,09 %) et 2 708 un diagnostic de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (0,61 %).

Malheureusement, la situation de ces enfants s’est peut-être dégradée pendant la pandémie. En effet, selon l’Observatoire, des études réalisées dans plusieurs pays révèlent que la situation sanitaire a causé une augmentation des symptômes anxieux et dépressifs chez les enfants, une augmentation des troubles de comportements, une diminution des capacités d’attention ainsi qu’une diminution de la quantité et de la qualité du sommeil.

Par ailleurs, 27,7 % des enfants qui fréquentaient la maternelle en 2017 étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement. Cette proportion était de 41 % dans les familles à faible revenu.

Des solutions?

L’Observatoire rappelle toutefois qu’il est possible d’agir collectivement pour aider les tout-petits et leur famille et qu’il existe plusieurs pistes de solution pour leur permettre de développer leur plein potentiel. Par exemple, agir dès la grossesse en offrant aux femmes enceintes des services qui répondent à leurs besoins, donner accès aux enfants en situation de vulnérabilité à des services de garde éducatifs de qualité, aménager dans les municipalités des endroits propices à l’activité physique ou faire des campagnes sur l’importance de la santé dentaire dès la petite enfance.

Source : Observatoire des tout-petits

 

Kathleen Couillard – Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/golubovy

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