Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
Effets de la séparation des parents selon l’âge des enfants, stress chez les mères et nouveau-nés à l’écouteVIE DE FAMILLE
Séparation des parents : plus difficile pour les enfants plus vieux
Une séparation n’est facile pour personne, mais elle affecterait davantage les enfants plus vieux et les adolescents que les tout-petits, soutient une étude britannique.
Cette étude s’est penchée sur la santé mentale et émotionnelle – soit l’humeur, le niveau d’anxiété, le degré de désobéissance, les comportements inadéquats - de 6 000 enfants nés au début des années 2000 en Angleterre. Parmi ces derniers, un enfant sur cinq a vécu la séparation de ses parents entre l’âge de 3 et 14 ans.
En comparant ces jeunes avec ceux de familles intactes, les chercheurs ont remarqué que la séparation provoquait 16 % plus de troubles émotionnels et 8 % plus de problèmes de comportement chez les enfants âgés de 7 à 14 ans. Ils n’ont toutefois noté aucune différence pour les enfants ayant vécu une séparation entre l’âge de 3 et 7 ans.
Les auteurs de l’étude pensent que les enfants plus vieux seraient plus sensibles aux dynamiques relationnelles négatives et plus susceptibles de souffrir d’un changement d’école et de l’éloignement de leurs amis après une séparation impliquant un déménagement.
Pour réussir une séparation et en minimiser l’impact, les psychologues recommandent aux parents de prendre le temps d’expliquer la situation à leurs enfants, même aux tout-petits. Il faut insister sur le fait que les enfants n’en sont pas la cause et qu’ils resteront la priorité des deux parents.
Pour en apprendre plus sur la séparation, consultez notre dossier L’enfant au cœur de la séparation.
Sources : University College London, The Telegraph et Global News
CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL
Le stress des mères sous la loupe
C’est connu, parentalité et stress vont souvent de pair. Pour en savoir plus, des chercheurs britanniques ont analysé les marqueurs de stress de plus de 6 000 travailleurs. Les mères qui avaient plus d’un enfant et qui travaillaient à temps plein étaient 40 % plus stressées que les travailleuses sans enfants, ont-ils observé.
Cette proportion était de 18 % chez celles qui avaient un enfant. Ils ont aussi constaté que diminuer le nombre d’heures travaillées était la seule mesure qui avait un impact sur le niveau de stress chronique.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avoir un horaire variable ou travailler de la maison ne faisait pas baisser le stress des mères. Lorsqu’une personne travaille de chez elle, elle peut être tentée, par exemple, de faire plus d’heures, expliquent les chercheurs.
La réduction des heures de travail avait aussi un impact sur le stress des pères. Toutefois, sur tous les participants de l’étude, très peu de pères étaient le « donneur de soins » principal des enfants et occupaient un emploi à temps plein, ont noté les chercheurs.
L’étude se base sur l’analyse de plusieurs marqueurs de stress chez 6000 travailleurs, dont la pression sanguine, le cholestérol et les hormones de stress.
Pour en savoir plus sur l’impact du stress sur les familles, consultez notre dossier Le stress des parents expliqués.
Sources : University of Manchester et Global News
LANGAGE
Les nouveau-nés sont à l’écoute!
Dès la naissance, les bébés capteraient certains mots qu’ils entendent, révèle une étude britannique qui met en lumière les mécanismes à la base du langage.
Bien avant d’apprendre à dire des mots, les enfants doivent pouvoir séparer les mots qu’ils entendent dans les conversations. Ce qui n’est pas une tâche facile, car rien n’indique qu’un mot est un mot. Les auteurs de cette étude ont sondé le cerveau de nouveau-nés pour voir si cette capacité s’acquiert avec le temps ou si elle est innée.
Grâce à une technique qui permet de mesurer l’activité cérébrale, ils ont découvert deux mécanismes qui permettraient aux nouveau-nés de décoder des mots de façon innée, même s’ils n’en comprennent pas le sens. Premièrement, leur cerveau parviendrait à reconnaitre quand un mot commence et quand il se termine, en se fiant à la mélodie du langage.
Deuxièmement, le cerveau du bébé réussirait à interpréter la fréquence à laquelle des sons s’associent pour former un mot. Cette découverte offre une compréhension des premières étapes de l’acquisition du langage chez l’être humain.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont fait jouer à des bébés âgés de 3 jours une piste audio de 3 minutes et demie dans laquelle 4 mots étaient cachés à travers un flot de syllabes. En utilisant la technique de spectroscopie infrarouge qui éclaire le cerveau sans douleur, les auteurs de l’étude ont pu mesurer l’activité cérébrale des nouveau-nés pendant l’écoute de cette conversation simulée.
Source : Science Daily
7 février 2019
Par l’équipe de Naître et grandir
Photos : GettyImages/vadimguzhva, damircudicet FatCamera