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Les commotions cérébrales chez les tout-petits pourraient entraîner des changements de comportements, rapporte une étude québécoise.
10 janvier 2018 | Les commotions cérébrales chez les tout-petits pourraient entraîner des changements de comportements pouvant même être observés plusieurs semaines après la blessure, rapporte une étude québécoise du CHU Sainte-Justine.
Selon les résultats, les enfants de 5 ans et moins ayant subi une commotion cérébrale seraient plus à risque de présenter des comportements problématiques, comme de l’anxiété, de la tristesse, de la colère ou de l’agressivité. Ces comportements pourraient d’ailleurs être encore présents six mois après la blessure.
Ces résultats laissent donc croire qu’un traumatisme crânien, même considéré comme « léger », pourrait provoquer des blessures cérébrales. De fait, le cerveau des tout-petits est très vulnérable aux chocs, car il est encore immature et en plein développement, soulignent les chercheuses. Elles rappellent toutefois que la plupart guérissent bien d’une commotion cérébrale.
Le stress des parents aussi en cause?
Par ailleurs, les mères dont l’enfant a subi un choc à la tête s’inquiéteraient davantage. Ce sont d’ailleurs les mères qui remplissaient les questionnaires sur le comportement des enfants. Leur stress pourrait donc avoir influencé les résultats de l’étude.
En effet, certaines mères plus stressées pourraient avoir eu plus tendance à remarquer les petits changements de comportement qui surviennent chez leur tout-petit. Selon les résultats, lorsque le stress parental était plus élevé, les enfants étaient d’ailleurs perçus comme ayant davantage de problèmes de comportement.
Pour cette raison, les parents dont le tout-petit a subi une commotion cérébrale devraient aussi être attentifs à leur propre état psychologique afin de ne pas modifier la relation avec leur enfant. Une précédente étude, menée par la même équipe, avait montré que les commotions cérébrales chez les tout-petits pouvaient avoir des effets sur la relation parent-enfant.
La présente étude s’est penchée sur les comportements de 229 enfants âgés de 18 mois à 5 ans. Parmi ces tout-petits, certains avaient subi un traumatisme crânien léger, d’autres avaient souffert d’une blessure orthopédique (ex. : foulure de la cheville, fracture de la jambe) alors que d’autres n’avaient subi aucune blessure. Six mois après l’incident, les mères de ces enfants ont rempli un questionnaire portant sur les comportements actuels de leur tout-petit. D’autres renseignements ont aussi été recueillis, comme le niveau de stress des parents et la présence ou l’absence de problèmes de comportement avant la blessure.
Sources : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Psychological Medicine et La Presse
Marilyne Dubois — Naître et grandir
Photo : GettyImages/anurakpong