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L’allaitement aurait des bienfaits pour la santé des bébés et des mères non seulement dans les pays pauvres, mais aussi dans les pays riches.
3 février 2016 | L’allaitement aurait des effets bénéfiques pour la santé des bébés et des mères non seulement dans les pays pauvres, mais aussi dans les pays riches comme les États-Unis et le Canada, rappelle un groupe composé de chercheurs internationaux. Ils sont arrivés à cette conclusion en analysant les résultats de 28 études concernant l’allaitement.
Dans les pays riches, les experts estiment que l’allaitement pourrait réduire du tiers le risque de mort subite du nourrisson. L’allaitement protègerait également contre l’obésité et le diabète. Chez les bébés prématurés, le fait d’être allaité diminuerait de 60 % la fréquence des maladies intestinales. De plus, les femmes qui allaitent auraient moins de risque de développer un cancer du sein ou des ovaires. Les chercheurs mentionnent d’ailleurs que l’allaitement permettrait d’éviter 20 000 décès par année dus au cancer du sein.
Actuellement, aux États-Unis, un enfant sur cinq est allaité jusqu’à l’âge d’un an. Au Canada, 89 % des mères allaitent leur bébé à la naissance, mais seulement 25 % les allaitent toujours exclusivement six mois plus tard. Les raisons les plus souvent évoquées pour cesser l’allaitement sont le manque de lait et les difficultés techniques.
À travers le monde, ce sont 800 000 décès qui pourraient être évités si presque toutes les mères allaitaient leur enfant.
Par ailleurs, retourner travailler quelques semaines après l’accouchement peut rendre l’allaitement plus difficile, croient les auteurs de l’article. Ils montrent aussi du doigt le marketing agressif des compagnies produisant des préparations pour nourrissons, qui pourrait nuire aux efforts des mères qui souhaitent allaiter leur enfant.
Les experts insistent donc sur l’importance de mettre en place des politiques médicales et sociales pour créer un environnement facilitant l’allaitement. Ils suggèrent, entre autres, de s’assurer que les mères reçoivent suffisamment d’information sur l’allaitement de même qu’un meilleur soutien du personnel médical. L’UNICEF rappelle aussi l’importance d’un congé de maternité d’au moins 14 semaines pour favoriser l’allaitement. Au Québec, les mères ont d’ailleurs droit à un congé exclusif pouvant aller jusqu’à 18 semaines.
Sources : CBS News, The Lancet, UNICEF et Statistiques Canada
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/Steve Debenport