Hausse des cas de pneumonies atypiques, interactions entre bébés, concentration et autocontrôle chez les tout-petits, portrait des tout-petits et cannabis durant la grossesseSANTÉ
Hausse des cas de pneumonies atypiques chez les enfants
Les cas de pneumonies atypiques sont en augmentation au Québec, en particulier chez les enfants d’âge scolaire et les adolescents. Les symptômes de cette infection sont toutefois moins sévères que ceux d’une pneumonie classique.
Une pneumonie est dite atypique lorsqu’elle est causée par des bactéries qui n’entraînent habituellement pas de pneumonie. Ce type de pneumonie évolue plus lentement que la pneumonie bactérienne typique et ses symptômes sont souvent moins intenses. Ainsi, au lieu d’une forte fièvre et d’une détresse respiratoire, elle pourrait provoquer une toux persistante, un mal de gorge, de la fatigue et une petite fièvre.
Cependant, la pneumonie atypique est plus contagieuse que la pneumonie bactérienne typique. Des éclosions ont d’ailleurs été observées dans des écoles. Même si la pneumonie atypique touche actuellement davantage les enfants d’âge scolaire et les adolescents, il est possible de contracter cette maladie peu importe son âge.
Que faire si votre enfant a des symptômes? La plupart du temps, la pneumonie atypique disparaît d’elle-même. Dans certains cas, des antibiotiques peuvent être nécessaires. Parfois, la maladie est plus grave et nécessite une hospitalisation. Elle peut même mener à une encéphalite. Il ne faut donc pas hésiter à consulter si votre enfant est très malade.
L’Hôpital de Montréal pour enfants demande toutefois aux parents d’éviter de se précipiter dans les urgences des hôpitaux dès que leur enfant fait de la fièvre et tousse. La saison froide commence et la pneumonie n’est pas la seule infection respiratoire qui peut causer ces symptômes. Il n’existe pas de vaccin contre la pneumonie atypique.
Sources : Radio-Canada et La Presse
DÉVELOPPEMENT
Les bébés aiment être en groupe
Dès l’âge de 6 mois, les enfants aimeraient être en groupe et seraient stimulés par la compagnie d’autres bébés, selon une étude menée auprès de 51 bébés par des chercheurs australiens en petite enfance.
L’équipe de recherche a réuni des groupes de trois ou quatre bébés de 6 à 9 mois qui ne se connaissaient pas. Les enfants étaient assis dans des chaises pour bébé, disposées de sorte qu’ils pouvaient tous se voir. Une fois les enfants installés, les parents et les chercheurs quittaient la pièce et des caméras commençaient à filmer.
Laissés seuls, les bébés ne tardaient pas à interagir de différentes manières : toucher les autres et imiter leurs gestes, vocaliser, gesticuler, se regarder, faire du bruit avec leurs mains, etc. Ils étaient aussi capables de communiquer avec deux ou trois autres bébés en même temps.
Les groupes pouvaient s’amuser ainsi sans jouets jusqu’à 25 minutes. En comparaison, des recherches précédentes ont montré que les bébés devenaient frustrés après une ou deux minutes lorsqu’ils étaient assis dans une chaise avec leur mère pour seule compagnie, sauf si elle faisait des jeux avec son enfant.
Les chercheurs recommandent donc aux parents qui élèvent leur tout-petit à la maison de multiplier les occasions de lui faire rencontrer d’autres bébés. De plus, ils suggèrent aux garderies d’installer les chaises hautes en cercle pendant les repas pour favoriser le plaisir et réduire les pleurs.
Source : The Conversation
COMPORTEMENT
Plus la semaine avance, moins les enfants seraient attentifs
Pourquoi certains enfants restent assis pour écouter une histoire un jour, mais n’y arrivent pas le lendemain? Ce genre de comportement serait plus fréquent à mesure que la semaine avance, selon une étude américaine.
Les chercheurs ont découvert que les comportements impulsifs et inattentifs des enfants étudiés fluctuaient tout au long de la journée. En revanche, leur capacité de se concentrer et de contrôler leurs élans diminuait au fil de la semaine. Cela laisse croire que l’autorégulation serait une ressource qui finit par s’épuiser.
Or, lorsqu’un enfant a du mal à maintenir son attention ou à rester immobile, cela nuit à son apprentissage et peut aussi perturber les autres enfants, indique l’auteur principal de l’étude.
Les résultats de cette étude peuvent être utiles pour les parents, les éducatrices et éducateurs ainsi que les enseignantes et enseignants. Par exemple, savoir que les enfants sont plus calmes et prêts à apprendre en début de semaine peut permettre d’adapter les interventions pour tirer profit de ces moments, notent les chercheurs.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont utilisé des dispositifs portables qui enregistraient en continu les mouvements d’environ 60 enfants de 3 à 6 ans.
Source : EurekAlert!
PORTRAIT
Dans quels environnements grandissent les tout-petits au Québec?
Le nouveau portrait de l’Observatoire des tout-petits, intitulé Dans quels environnements grandissent les tout-petits au Québec?, met en lumière des iniquités pouvant entraîner des répercussions sur le développement des tout-petits. Selon le portrait, les enfants qui vivent dans des familles à faible revenu, monoparentales ou immigrantes vivent dans des environnements qui présentent davantage de risques pour leur développement.
Certains éléments sont préoccupants, souligne l’Observatoire. Par exemple :
-
En 2022, près d’une famille sur cinq (19,8 %) ayant au moins un enfant de 0 à 5 ans était en situation d’insécurité alimentaire.
-
En 2021, 1 famille sur 4 avec au moins un enfant de 0 à 5 ans vivait dans un logement non acceptable, soit trop cher, trop petit ou qui nécessite des réparations majeures.
-
La qualité éducative de tous les types de services éducatifs à l’enfance évalués est en baisse. Or, pour que la fréquentation d’un service de garde éducatif influence positivement le développement des tout-petits, il est essentiel qu’il soit de qualité.
Ce portrait présente aussi des pistes de solution afin d’agir concrètement pour l’amélioration des conditions dans lesquelles grandissent les tout-petits afin de leur offrir le meilleur départ possible dans la vie.
Le rapport a été dévoilé dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits qui se déroulera du 18 au 24 novembre.
Pour consulter le portrait : tout-petits.org/portrait2024
GROSSESSE
Cannabis : des risques pour la femme enceinte
La consommation de cannabis pendant la grossesse ne représenterait pas seulement un danger pour le bébé à naître, mais aussi pour la mère, révèle une étude américaine.
En effet, la consommation de cannabis pendant la grossesse serait associée à une augmentation du risque d’hypertension (17 %), de prééclampsie (8 %) et de décollement du placenta (19 %).
La probabilité de faire de l’hypertension serait associée à la fréquence de consommation du cannabis, a aussi découvert l’équipe de recherche. Ainsi, les utilisatrices quotidiennes seraient les plus exposées. Pour ce qui est du décollement placentaire, il suffirait de prendre du cannabis une seule fois par mois pour que le risque augmente.
La prééclampsie est une forme grave d’hypertension et le décollement placentaire survient lorsque le placenta se détache soudainement de la paroi de l’utérus. Ces deux conditions peuvent avoir de graves répercussions sur la santé de la femme enceinte et du bébé.
De précédentes études ont montré que l’usage du cannabis chez une femme enceinte peut aussi avoir des effets néfastes pour le bébé, comme une naissance prématurée et un faible poids à la naissance.
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont analysé les données de santé de plus de 250 000 femmes pour un total de quelque 317 000 grossesses.
Sources : CTV News et JAMA Network
À lire aussi :
14 novembre 2024
Nathalie Vallerand – Équipe Naître et grandir
Photos : GettyImages/Jacob Wackerhausen, FatCamera, FatCamera, Marizza et ilona titova