En manchettes: impact des loisirs sur les enfants, punitions corporelles et peur du médecin

En manchettes: impact des loisirs sur les enfants, punitions corporelles et peur du médecin
En manchettes: impact des loisirs sur les enfants, punitions corporelles et peur du médecin

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Participation des enfants à de nombreuses activités, lien entre la punition corporelle et la violence à l’adolescence et peur du médecin


VIE DE FAMILLE

Enfants surchargés d’activités, un mythe?

Les parents ne devraient pas craindre de surcharger l’horaire de leurs enfants en les inscrivant à trop d’activités. C’est l’étonnant conseil d’une étudiante au doctorat qui a fait sa thèse sur l’impact des loisirs sur des enfants du primaire.

Selon les résultats de son étude, les enfants participant à des activités individuelles ou en groupe – sport, arts ou autres – obtiendraient de meilleurs résultats scolaires que ceux qui n’en font pas. De plus, ils seraient moins agressifs, agités, anxieux, dépressifs, stressés et isolés. Ces bienfaits toucheraient tous les enfants, peu importe le niveau socioéconomique et le niveau d’éducation des parents.

Par ailleurs, l’étude n’a rapporté aucun problème associé à une surcharge d’activités. Le seul danger serait plutôt de forcer un enfant à faire un loisir qu’il n’aime pas ou lui mettre de la pression pour qu’il performe, souligne l’auteure de l’étude.

La chercheuse encourage les écoles à offrir plus d’activités parascolaires dans le cadre du service de garde, afin d’optimiser l’organisation de la vie familiale. Parmi les enfants étudiés, 85 % faisaient leurs loisirs en dehors de l’école.

L’étude a suivi 548 petits Québécois durant 5 ans, de la maternelle à la quatrième année. Parmi eux, 46 % ont participé tous les ans à plusieurs activités et 13 % n’ont participé à aucune activité.

Source : UQAM

DISCIPLINE

Interdiction des punitions corporelles liée à moins de violence à l’adolescence

L’interdiction d’avoir recours aux punitions corporelles serait associée à des taux plus faibles de violence chez les adolescents dans les pays qui ont banni cette façon de discipliner les enfants, révèle une étude internationale.

Les chercheurs ont comparé des pays qui ont rendu illégal le fait de gifler, de taper ou de donner la fessée à un enfant, à la maison et à l’école, avec des pays qui acceptent en partie ou complètement les punitions corporelles.

Les analyses montrent que les pays qui ont des lois qui interdisent les punitions corporelles à la maison et à l’école présenteraient des taux plus bas de batailles entre jeunes que les pays qui n’ont aucune loi à ce sujet, soit 69 % de moins chez les garçons et 42 % de moins chez les filles.

De plus, les chercheurs ont remarqué qu’il y avait 56 % moins de violence chez les filles dans les pays qui ont banni l’usage de la force dans les écoles seulement, mais qui l’acceptent à la maison – c’est le cas notamment des États-Unis et du Canada. Aucune différence n’a toutefois été notée chez les garçons vivant dans ces pays.

Ces observations suggèrent un lien entre la punition corporelle et la violence chez les jeunes. Plusieurs experts pensent que les sociétés qui interdisent de frapper un enfant sont des milieux moins violents pour les jeunes que les pays qui tolèrent cette forme de punition.

L’étude a analysé des données de comportement de 400 000 adolescents de 88 pays sur un an. Parmi ceux-ci, 30 pays interdisent tous châtiments corporels à l’école et à la maison, 38 les ont bannis à l’école seulement et 20 les acceptent comme moyen d’éduquer les enfants.

Sources : EurekAlert! et Independent

SANTÉ

Visite chez le médecin : pourquoi les enfants ont peur?

La moitié des enfants de 2 à 5 ans auraient peur d’aller chez le médecin, révèle un sondage réalisé auprès de 726 parents américains.

Pour la plupart des enfants qui ont peur, les piqûres constitueraient la principale cause (66 % chez les enfants âgés de 2 et 3 ans et 89 % chez ceux de 4 et 5 ans). L’anxiété face à un étranger stresserait 43 % des plus jeunes et 14 % des plus vieux. Enfin, 13 % des enfants de 4 et 5 ans associeraient le médecin à de mauvais souvenirs liés à la maladie.

De plus, 20 % des parents interrogés ont affirmé avoir déjà eu de la difficulté à se concentrer sur ce que leur disait le médecin lors d’un rendez-vous, car ils devaient s’occuper de leur enfant en crise. Par ailleurs, certains parents (4 %) ont déjà reporté un rendez-vous pour un vaccin en raison de la peur de leur enfant.

Pour calmer leur tout-petit avant une visite médicale, certains parents sondés promettent une gâterie après le rendez-vous, alors que d’autres persuadent leur enfant qu’il ne recevra pas de piqûre, même si c’est faux. Les chercheurs déconseillent toutefois cette dernière stratégie, tout comme le fait de dire aux enfants qu’une piqûre ne fera pas mal. Mentir ainsi à l’enfant pourrait le rendre encore plus craintif lors d’une prochaine visite médicale. Les chercheurs rappellent par ailleurs que l’anxiété des parents se transmet aux enfants, ce qui rend la situation d’autant plus difficile.

Pour aider votre enfant à ne pas avoir peur du médecin, consulter la fiche La peur du médecin.

Sources : Science Daily et HealthDay

 

18 octobre 2018

Par l’équipe de Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photos : GettyImages/FatCamera, Nadezhda1906 et SeventyFour

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