En manchettes: chicanes entre frères et soeurs, sages-femmes et bienfaits des garderies

En manchettes: chicanes entre frères et soeurs, sages-femmes et bienfaits des garderies
En manchettes: chicanes entre frères et soeurs, sages-femmes et bienfaits des garderies

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Chicanes entre frères et sœurs, avantages d’un suivi de grossesse par une sage-femme et bienfaits des garderies


VIE DE FAMILLE

Chicanes entre frères et soeurs : quand s’inquiéter?

Les disputes entre enfants d’une même famille sont fréquentes. Toutefois, lorsqu’un enfant s’en prend tous les jours de façon agressive à son frère ou à sa soeur, cela peut être le signe d’un problème de comportement, signale une étude de l’Université McGill.

Selon les résultats, frapper, insulter ou exclure du jeu son frère ou sa soeur serait considéré comme anormal lorsque ces comportements ont lieu tous les jours ou presque tous les jours. C’est donc la fréquence de ces agressions qui pourrait indiquer des troubles émotifs ou comportementaux, qui pourraient s’aggraver s’ils ne sont pas traités.

Comme il est plus facile de modifier un comportement en bas âge, les chercheurs conseillent aux parents qui s’inquiètent de l’agressivité d’un enfant envers son frère ou sa soeur de consulter un professionnel de la santé. Toutefois, si les disputes ne sont pas quotidiennes, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

En se chicanant, les enfants développent des aptitudes importantes, comme la capacité à comprendre le point de vue de l’autre, indiquent les chercheurs. Ils recommandent d’ailleurs de ne pas toujours intervenir pour régler les conflits entre frères et soeurs. Mieux vaut aider les enfants à apprendre à jouer ensemble et à résoudre leurs conflits de manière constructive et respectueuse.

Les chercheurs ont analysé des données récoltées auprès de plus de 1 500 parents américains sur la fréquence des épisodes agressifs et autres problèmes de comportement observés chez leurs enfants d’âge préscolaire.

Source : McGill

GROSSESSE

Sages-femmes : un plus pour les femmes à faible revenu

Quand une sage-femme s’occupe du suivi de grossesse, les mères à faible revenu auraient moins de risques de donner naissance à un enfant de petite taille ou de faible poids, ou encore d’accoucher avant terme, avance une étude canadienne.

L’étude rapporte, par exemple, que le risque de ces femmes de donner naissance prématurément baisse de 26 % par rapport à celles qui consultent un médecin généraliste, et de 47 % comparativement à celles qui sont suivies par un gynécologue-obstétricien.

Les chercheurs croient que la grande disponibilité des sages-femmes explique ces résultats. En effet, les sages-femmes passent en général plus de temps à conseiller, informer, écouter et rassurer leurs patientes.

Les auteurs de l’étude recommandent donc au gouvernement de rendre les services des sages-femmes plus disponibles et accessibles, en particulier auprès des femmes plus vulnérables financièrement. Actuellement, dans certaines régions du Canada, les listes d’attentes pour rencontrer une sage-femme sont très longues, alors que dans d’autres, ce service n’est pas offert du tout.

L’étude a utilisé des bases de données de 2005 à 2012 pour étudier 57 872 femmes enceintes de la Colombie-Britannique gagnant un faible revenu et présentant un risque de complications de grossesse faible à modéré.

Sources : BMJ Journals, Radio-Canada et UBC

MILIEU DE GARDE

Garderie : des bienfaits sur la gestion des émotions et les habiletés sociales

Les garderies favoriseraient un meilleur développement émotionnel et relationnel des enfants comparativement aux autres modes de garde, rapporte une étude française.

Les tout-petits qui ont fréquenté un milieu de garde collectif pendant au moins 1 an, comme la crèche ou la garderie, seraient moins susceptibles d’éprouver des problèmes émotionnels (colère, anxiété, irritabilité…) ou des difficultés relationnelles entre 3 et 8 ans que ceux qui sont restés à la maison (avec un parent ou une gardienne) jusqu’à leur entrée à la maternelle à 3 ans.

Ces enfants auraient aussi de meilleures habiletés sociales que ceux qui n’ont pas été à la garderie. Ils seraient d’ailleurs plus empathiques, par exemple ils partageraient plus et seraient particulièrement gentils avec les enfants plus jeunes.

Selon les chercheurs, la fréquentation d’un milieu de garde collectif de qualité entre 0 et 3 ans serait associée à un meilleur développement psychologique et émotionnel plus tard grâce à la stimulation intellectuelle, la socialisation, les règles de vie et les routines quotidiennes. Ceci aurait comme bienfaits d’aider les tout-petits à mieux gérer plusieurs émotions et comportements qu’ils vivront en grandissant.

L’étude s’est penchée sur les données d’une cohorte de 1 428 enfants en France. Les chercheurs ont analysé les comportements de ces enfants de 0 à 8 ans. Ils ont aussi comparé ceux qui ont fréquenté un milieu de garde collectif pendant plus d’un an avec ceux qui n’y ont jamais été.

Sources : Inserm et BMJ Journals

 

11 octobre 2018

Par l’équipe de Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photos : GettyImages/SinanAyhan, Newman Studio et Jupiterimages

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