Comment va la santé des tout-petits québécois?

Comment va la santé des tout-petits québécois?
Comment va la santé des tout-petits québécois?

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Dans l’ensemble, la santé physique des tout-petits québécois s’améliore, indique l’Observatoire des tout-petits dans son plus récent rapport.

22 novembre 2017 | Dans son Portrait 2017 des tout-petits québécois, l’Observatoire des tout-petits se penche sur l’état de santé des enfants de 5 ans et moins. Voici les bonnes nouvelles et les éléments plus préoccupants à ce sujet.

Selon les données de 2012-2015, le poids et le niveau d’activité physique sont des éléments à surveiller chez les tout-petits de 3 à 5 ans. En effet, les chiffres sur les enfants de ce groupe d’âge montrent que :

  • 1 enfant sur 3 est à risque d’embonpoint, fait de l’embonpoint ou est obèse. Cela représente environ 58 000 tout-petits québécois;
  • 3 tout-petits sur 4 passent trop de temps devant un écran selon les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire, qui recommandent que l’utilisation des écrans ne dépasse pas 1 heure par jour entre 2 et 4 ans et 2 heures par jour à partir de 5 ans;
  • les tout-petits de cet âge consacrent en moyenne beaucoup plus de temps aux activités sédentaires (456 minutes par jour) qu’à l’activité physique (278 minutes par jour);
  • 1 tout-petit sur 3 n’est pas assez actif selon les Directives canadiennes en matière d’activité physique, qui recommandent au moins 180 minutes d’activité physique par jour avant 5 ans et au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée à partir de 5 ans.

Les maladies infectieuses

En 2015, près de 10 % des familles disaient ne pas avoir de médecin de famille ou de pédiatre pour ses enfants de 0 à 5 ans.

Le portrait de l’Observatoire des tout-petits indique aussi que la plupart des maladies infectieuses évitables par la vaccination sont en diminution. En 2014, 95 % des petits Québécois âgés de 1 an avaient d’ailleurs reçu tous les vaccins recommandés (comparativement à 88 % en 2006). C’était aussi le cas de 89 % des enfants de 2 ans.

Des éclosions d’oreillons et de rougeole ont toutefois été observées dans les dernières années. En effet, 15 cas d’oreillons ont été déclarés en 2010-2011. De plus, 89 cas de rougeole ont été déclarés lors d’une première éclosion en 2011 et 24 cas l’ont été lors d’une deuxième éclosion en 2015.

Moins d’hospitalisations et de décès

Ces dernières années, moins d’enfants de 0 à 4 ans ont été hospitalisés en raison de blessures non intentionnelles, comme une chute, un accident de voiture, un empoisonnement par ingestion d’un médicament, un incendie ou une noyade. De même, le taux annuel d’hospitalisations pour asthme a diminué de 56 % chez les tout-petits de 4 ans et moins entre 2007-2010 et 2013-2016.

Par ailleurs, le taux de mortalité est en baisse chez les tout-petits de 4 ans et moins. Au Québec, on comptait ainsi en 2016 :

  • 4,5 décès pour 1 000 bébés de moins de 1 an, comparativement à 6,3 décès pour 1 000 bébés en 1990;
  • 0,18 décès pour 1 000 enfants âgés de 1 à 4 ans par rapport à 0,38 décès pour 1 000 tout-petits en 1990.

Parmi les principales causes de mortalité avant 1 an se retrouvent les problèmes neurologiques (ex. : paralysie cérébrale), les problèmes respiratoires (ex. : pneumonie, grippe), les problèmes cardiovasculaires, les infections et les cancers. Chez les enfants de 1 à 4 ans, c’est plutôt les blessures non intentionnelles qui constituent la principale cause de décès.

La santé mentale

En 2015-2016, près de 1 800 enfants de 1 à 5 ans ont reçu un diagnostic de trouble anxieux ou de symptômes dépressifs (ex. : phobie sociale, anxiété de séparation, anxiété généralisée, dépression). Cela représente environ 0,4 % des enfants québécois. Ce taux est stable depuis le début des années 2000.

Par ailleurs, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH/TDA) a été diagnostiqué chez environ 3 500 enfants âgés de 5 ans et moins en 2015-2016. La proportion d’enfants ayant reçu ce diagnostic est en augmentation depuis les 15 dernières années, passant de 0,4 % (2000-2001) à 0,8 % (2015-2016).

Comme il est normal qu’un enfant présente un certain niveau d’inattention ou d’hyperactivité, l’Observatoire rappelle que les symptômes menant à un diagnostic doivent être sévères, persistants et inhabituels pour l’âge du tout-petit en plus d’affecter son fonctionnement. Les cliniciens sont en général très prudents avant de dire qu’un tout-petit a un TDAH ou un TDA avant 6 ans, car ce diagnostic n’est pas facile à poser.

De plus, environ 3 700 enfants âgés de 1 à 5 ans ont reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme en 2015-2016. La proportion de tout-petits touchés a par ailleurs augmenté de façon importante depuis le début des années 2000, passant de 0,16 % (2000-2001) à 0,82 % (2015-2016).

L’Observatoire des tout-petits, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de contribuer à placer le développement et le bien-être des tout-petits au cœur des priorités de la société québécoise.

Source : Observatoire des tout-petits


Marilyne Dubois — Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/FatCamera

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