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Les bébés dont la famille possède un animal de compagnie auraient moins de risque de développer plus tard des allergies, indique une étude de l’Université de l’Alberta.
19 avril 2017 | Les bébés dont la famille possède un animal de compagnie, comme un chat ou un chien, auraient moins de risque de développer plus tard des allergies, indique une étude de l’Université de l’Alberta. Ils seraient aussi moins à risque de surpoids.
Être en contact à un très jeune âge avec les bactéries qu’on retrouve sur les animaux de compagnie, par exemple sur leurs pattes ou leurs poils, permettrait aux bébés de développer une meilleure immunité. Les enfants étudiés qui vivaient avec un animal domestique à poils durant leurs 3 premiers mois de vie présentaient en effet des taux 2 fois plus élevés de 2 bactéries intestinales présentes chez les animaux de compagnie (Ruminococcus et Oscillospira). Ces bactéries diminueraient respectivement les risques d’allergies infantiles et d’obésité.
Les chercheurs se sont aussi aperçus que ces bactéries pouvaient être transmises à l’enfant de façon indirecte, alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. Les mêmes résultats ont en effet été observés chez les bébés dont la mère avait un animal domestique pendant sa grossesse, et ce, même s’il était donné en adoption juste avant la naissance.
De plus, les résultats indiquent que les bébés étudiés qui étaient nés par césarienne, dont la mère avait pris des antibiotiques lors de l’accouchement ou qui n’avaient pas été allaités avaient aussi développé une immunité. Pourtant, de précédentes études avaient montré que ces 3 situations affectent habituellement le développement du système immunitaire des bébés.
Les résultats suggèrent par ailleurs que la présence d’animaux de compagnie pendant la grossesse réduirait également la probabilité de transmission au bébé du streptocoque B lorsque l’accouchement se fait par voie vaginale. Cette bactérie est une cause de pneumonie chez les nouveau-nés.
Cette étude se base sur l’analyse d’échantillons de matières fécales de 746 enfants, recueillis alors qu’ils étaient âgés de 3 ou 4 mois. Les mères de ces bébés se sont jointes à l’étude au cours de leur grossesse. Elles ont été interrogées sur la présence d’animaux de compagnie dans leur foyer pendant leur grossesse, puis 3 mois après avoir accouché. Les auteurs ont ainsi pu comparer les taux des 2 bactéries chez les bébés selon l’absence ou la présence d’animaux domestiques à la maison pendant la grossesse et après l’accouchement.
Pour l’heure, les chercheurs ne savent pas exactement comment s’effectue la transmission de ces 2 bactéries.
Sources : Microbiome et Eurekalert
Rabéa Kabbaj — Agence Science-Presse
Photo : Gettyimages/FCerez