Cerveau des tout-petits: l'importance du soutien et du réconfort

Cerveau des tout-petits: l'importance du soutien et du réconfort
Cerveau des tout-petits: l'importance du soutien et du réconfort

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Offrir beaucoup de soutien et de réconfort pendant la petite enfance permettrait au cerveau des tout-petits de mieux se développer, révèle une étude américaine.

4 mai 2016 | Offrir beaucoup de soutien et de réconfort pendant la petite enfance permettrait au cerveau des tout-petits de mieux se développer, révèle une étude américaine réalisée auprès de 127 enfants et de leur mère.

Les chercheurs ont en effet observé que la croissance de l’hippocampe était deux fois plus importante chez les enfants pour lesquels le réconfort et le soutien maternels étaient plus importants que la moyenne. L’hippocampe est une région du cerveau impliquée dans l’apprentissage, la mémoire, la réponse au stress et la régulation des émotions. Cette croissance plus importante du cerveau était également associée à un meilleur fonctionnement émotionnel à l’adolescence, soulignent les auteurs de l’étude.

De plus, ces observations étaient spécifiques à la petite enfance. Les mères qui offraient plus de soutien à leur enfant seulement après l’entrée à l’école ne pouvaient donc pas compenser le manque vécu lorsque l’enfant était petit. Les chercheurs en concluent ainsi que la petite enfance constituerait une période critique pour le développement du cerveau.

Le cerveau des jeunes enfants aurait en effet une plus grande plasticité que celui des enfants plus âgés, expliquent les auteurs de l’étude. Son développement serait ainsi plus affecté par les événements vécus en bas âge. En offrant du soutien et du réconfort très tôt dans la vie de leur enfant, les parents pourraient donc l’aider à mieux réussir à l’école plus tard et à mieux gérer les difficultés qui se présenteront dans sa vie.

Les chercheurs sont arrivés à ces conclusions grâce à des techniques d’imagerie cérébrale réalisées pendant la petite enfance, l’enfance et le début de l’adolescence. Ils ont aussi observé les mères interagir avec leur enfant dans une situation stressante à deux reprises : lorsqu’il avait moins de 5 ans et pendant la période scolaire.


Sources : Eurekalert et PNAS

Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : iStock.com/Susan Chiang

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