Commotion cérébrale: des effets sur la relation parent-enfant

Commotion cérébrale: des effets sur la relation parent-enfant
Commotion cérébrale: des effets sur la relation parent-enfant

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Au-delà de la blessure physique, la commotion cérébrale chez les tout-petits pourrait aussi avoir des effets indésirables sur la relation parent-enfant, révèle une étude réalisée à l’Université de Montréal.

15 avril 2016 | Chaque année, 2 % des enfants de 0 à 5 ans souffrent d’une commotion cérébrale. Au-delà de la blessure physique, la commotion cérébrale pourrait aussi avoir des effets indésirables sur la qualité des interactions entre l’enfant et ses parents. C’est ce que révèle une étude réalisée à l’Université de Montréal auprès de 130 enfants âgés de 18 mois à 5 ans.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont entre autres observé les enfants jouer avec leurs parents et prendre une collation en leur compagnie. Les auteurs de l’étude ont ainsi remarqué que la relation parent-enfant était de moins bonne qualité chez les tout-petits ayant subi une commotion cérébrale au cours des 6 mois précédant l’étude que chez les enfants qui n’avaient subi aucune blessure. Les auteurs de l’étude ont aussi demandé aux parents de répondre à un questionnaire. L’analyse de leurs réponses indique que les parents ne seraient pas toujours conscients du changement survenu dans leur relation avec leur enfant.

Selon les chercheurs, le cerveau des jeunes enfants est particulièrement vulnérable aux chocs, car les os du crâne qui le protègent sont encore minces et malléables. Les commotions cérébrales pourraient ainsi avoir des impacts neurologiques et ralentir l’acquisition de certaines aptitudes, notamment celles associées à la communication. De plus, un changement dans les pratiques parentales à la suite de la blessure et le stress causé par le traumatisme pourraient aussi expliquer la modification de la relation parent-enfant observée par les chercheurs.

Une bonne relation parent-enfant est indispensable au développement de meilleures habiletés sociales, rappellent les auteurs de l’étude. Il est donc important que les parents soient attentifs à leur propre état psychologique à la suite de la blessure et aux changements de comportements chez leur enfant après une commotion cérébrale. Si ces difficultés persistent pendant quelques semaines, ils ne devraient pas hésiter à en parler à leur médecin de famille ou à consulter un psychologue.


Sources : Eurekalert et Journal of Neuropsychology

Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : iStock.com/101dalmatians

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