Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
L’introduction des aliments solides influencerait le développement de la flore intestinale des enfants.
23 février 2016 | L’introduction des aliments solides serait le facteur le plus important dans le développement de la flore intestinale d’un tout-petit, révèle une étude réalisée par des chercheurs du Danemark auprès de 227 bébés.
Selon les résultats obtenus, à mesure qu’un bébé consomme davantage d’aliments riches en protéines et en fibres, comme de la viande, du fromage ou du pain, les bactéries qui habitent son intestin se diversifient. La durée de l’allaitement exclusif aurait également des répercussions sur la flore intestinale.
La flore intestinale, qui se développe au cours des premières années de vie, a souvent été associée à l’obésité. Par contre, les chercheurs n’ont pas observé d’effet direct entre l’obésité maternelle et la composition de la flore intestinale des enfants, même si des études ont déjà indiqué que les enfants de parents obèses risquent davantage de souffrir d’obésité.
Selon les auteurs de l’étude, le lien entre l’obésité des parents et celle des enfants ne serait donc pas dû seulement à des facteurs génétiques, mais possiblement à l’influence de l’alimentation familiale. Leurs résultats révèlent d’ailleurs qu’une saine alimentation (pauvre en sucreries et en malbouffe, mais riche en fruits, légumes et poisson) favoriserait le développement de certaines bactéries. Ces bactéries pourraient ensuite jouer un rôle dans le développement ou non de l’obésité chez l’enfant.
Pour y parvenir, les chercheurs ont analysé, à 9 mois et à 18 mois, les selles de 227 bébés, dont 113 d’entre eux avaient une mère obèse. Ils ont aussi demandé aux parents de remplir un journal alimentaire pour leur enfant pendant sept jours.
La flore intestinale et la santé
Les bactéries présentes dans l’intestin sont essentielles pour demeurer en santé. Elles peuvent en effet produire certaines vitamines, aider à la digestion des aliments, lutter contre des bactéries pathogènes et influencer le développement du système immunitaire. Un débalancement de la flore microbienne a d’ailleurs été associé à certaines maladies comme l’asthme, le diabète et l’obésité.
Sources : Eurekalert et mSphere
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/SolStock