Circoncision: laisser le choix aux parents

Circoncision: laisser le choix aux parents
Circoncision: laisser le choix aux parents

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La circoncision ne devrait pas être pratiquée sur tous les nouveau-nés garçons, réaffirme la Société canadienne de pédiatrie.

17 septembre 2015 | La circoncision ne devrait pas être pratiquée sur tous les nouveau-nés garçons, réaffirme la Société canadienne de pédiatrie dans son plus récent document de principes sur le sujet. Le choix devrait plutôt reposer sur les épaules des parents après que ceux-ci aient été informés des avantages et des risques de cette procédure.

Selon les experts de la Société canadienne de pédiatrie (SCP), la circoncision comporte certains avantages pour la santé des jeunes garçons qui ne touchent toutefois pas la majorité des enfants canadiens. Par exemple, elle réduit la fréquence des infections urinaires, principalement durant les premiers mois de vie, et des cas de cancer du pénis, un cancer rare dans les pays industrialisés. Des études récentes ont aussi conclu que la circoncision diminuait le risque d’être contaminé par le VIH, souligne la SCP dans son énoncé. Le risque de contracter le VIH est cependant beaucoup plus bas au Canada qu’en Afrique où certaines de ces études ont été réalisées. Il a aussi été déjà démontré que la circoncision protégeait contre certaines infections transmises sexuellement répandues chez les hommes comme l’herpès simplex génital et le VPH.

Par ailleurs, la circoncision comporte aussi des désavantages. L’intervention est en effet douloureuse, même lorsqu’elle est réalisée sous analgésie. Les nouveau-nés sont d’ailleurs plus sensibles à la douleur que les adultes. L’intervention peut également occasionner des saignements et des infections locales. Enfin, certains opposants soulignent que la circoncision a des conséquences pour toute la vie de l’enfant, mais que celui-ci n’est pas en mesure de consentir à cette intervention si elle a lieu à la naissance. Il faut toutefois mentionner que la circoncision comporte moins de risques lorsqu’elle est pratiquée sur un nouveau-né que sur un enfant ou un adolescent.

Étant donné que les avantages et les désavantages de la circoncision sont presque équivalents d’un point de vue médical, la Société canadienne de pédiatrie recommande aux professionnels de la santé d’offrir aux parents une information médicale objective et personnalisée pour qu’ils soient en mesure de faire un choix qui tiendra compte de leurs propres convictions familiales, religieuses et culturelles.

Peu importe la décision des parents, voici quelques points importants à savoir.

  • La circoncision devrait être réalisée par un professionnel expérimenté avec cette procédure et dans des conditions d’hygiène irréprochables afin d’éviter les infections. Des antidouleurs doivent être administrés à l’enfant lors de l’intervention.
  • Les parents devraient être informés des complications possibles et des soins à donner après la circoncision.
  • Les parents d’enfants non circoncis devraient également connaître les soins nécessaires pour assurer une bonne hygiène du prépuce.

Au Canada, 32 % des nouveau-nés garçons sont circoncis à la naissance. Le taux est toutefois plus bas au Québec. Il y serait en effet d’à peine 3 %, selon le pédiatre Jean Labbé.

 

Équipe Naître et grandir

Naître et grandir

 

Sources : Medical News Today et Société canadienne de pédiatrie

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