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Un gène pourrait expliquer pourquoi certains enfants aiment davantage manger des aliments sucrés et gras.
Agence Science-Presse — La préférence de certains enfants pour les aliments gras et sucrés pourrait être génétique, suggère une récente étude canadienne.
Les chercheurs ont analysé les choix alimentaires de 150 enfants âgés de 4 ans. Les scientifiques ont constaté que les tout-petits qui choisissaient plus souvent les aliments sucrés et gras (ex. : crème glacée, bonbons et collations caloriques) étaient porteurs d’un gène associé à l’obésité. Ils ont aussi remarqué que cette préférence pour les aliments caloriques était plus marquée chez les fillettes.
De précédentes études ont démontré la présence de ce même gène chez des adultes obèses. Une prédisposition génétique ne signifie toutefois pas que les enfants deviendront nécessairement obèses, nuancent les chercheurs. L’obésité résulte plutôt de plusieurs facteurs : des prédispositions génétiques, du stress environnemental et du bien-être émotionnel. Cette découverte marque tout de même une étape importante vers la prévention et le traitement de l’obésité, croient-ils. Au Québec, 1 enfant sur 4 fait de l’embonpoint ou est obèse.
Au cours de cette étude, les petits participants se sont soumis à un test : ils devaient choisir une collation parmi des aliments sains et d’autres plus gras et sucrés. Les scientifiques ont aussi eu accès aux habitudes alimentaires de ces tout-petits grâce à un questionnaire rempli par les mères. Enfin, chaque participant à l’étude a fourni un échantillon de salive, à des fins d’analyse génétique. Ainsi, les chercheurs ont pu déterminer quels enfants étaient porteurs du gène associé à l’obésité.
Le circuit de la récompense Le gène étudié par les chercheurs fait partie du circuit de la récompense dans le cerveau. Il régule l’activité de la dopamine, un neurotransmetteur qui relaie les messages entre les cellules nerveuses du cerveau. La dopamine joue, entre autres, un rôle dans la réaction d’une personne à des aliments savoureux. |
Sources : Université McGill et Appetite
5 décembre 2013