Le plus beau cadeau du monde

Le plus beau cadeau du monde
On aura beau essayer de tout donner à nos enfants, rien n’arrivera à la cheville de ce qu‘ils ont pu nous apporter.

Les plus rigoureux le font tôt, début décembre, même parfois fin novembre ; les autres, à la dernière minute ; mais presque tout le monde de notre entourage le fait. À tour de rôle, chacun nous demande ce que nos gars veulent pour Noël.

Chaque année, on se creuse la tête, on cherche quel cossin viendra s’empiler sur les autres. Un ou deux cadeaux les rendront vraiment heureux, les autres se feront vite oublier. Le problème c’est qu’on ne sait jamais lequel aura l’effet voulu.

Mais, il reste que, malgré le Pacte, malgré la décroissance et toutes les bonnes volontés du monde, c’est plus fort que nous, nous voudrions ensevelir nos enfants sous les cadeaux. Parce qu’à travers les petites chicanes, les retraits, les conséquences et les autres aspects plus « aigres » qui composent cette merveilleuse sauce aigre-douce familiale (bon, l’exemple est étrange, mais quand même précis!), ces petits êtres humains ne méritent rien de moins que tout le merveilleux que la vie sur Terre a à offrir.

On aura beau essayer de tout leur donner, rien n’arrivera à la cheville de ce qu‘ils ont pu nous apporter eux. On dit souvent, sans vraiment réfléchir, que nos enfants sont de beaux cadeaux du ciel, qu’ils viennent du père Noël ou de la cigogne. Mais, je pense que ledit cadeau va au-delà de leur petit corps qu’on croquerait après le bain.

Avant d’avoir mes garçons, je n’avais que moi à gérer. Moi, avec ma vision des choses, mes priorités, mes besoins. Depuis 6 ans, tout a changé. Je pense pour d’autres, je gère d’autres (nouvelles) priorités, je mange les restants d’autres petites assiettes, etc. Je n’ai pas d’autres choix que de me mettre à la place de mes garçons, d’essayer de voir la vie à travers leurs yeux pour les comprendre le plus possible. Ils m’ont, en quelque sorte, offert une clé qui m’ouvre une bien belle porte.

Cette clé me permet maintenant de vivre avec une bien plus grande empathie. Je suis encore plus prêt à aider, à comprendre et à aimer ceux et celles qui m’entourent. Ce qui est d’autant plus magnifique, c’est que cette capacité qui vient de mes garçons, je peux l’expérimenter, essayer de l’améliorer et de la retransmettre à mes enfants.

Si je n’avais pas eu mes enfants, je ne sais pas comment j’aurais pu trouver cette clé. Ils me l’ont offerte emballée dans deux beaux sourires, quatre yeux pleins de vie et plusieurs nuits blanches. J’ai tranquillement déballé ce cadeau, le plus beau cadeau du monde qui ne se trouve pas dans une page de catalogue de jouets ni à 75% de rabais le 26 décembre!

Je n’arriverai certainement pas à leur donner l’équivalent de ce que j’ai reçu. Et je sais que même si j’achetais le catalogue au grand complet, ça ne donnerait rien, car il n’y a rien de matériel qui se compare à ce cadeau. Le mieux que je puisse faire, c’est de partager avec mes garçons ce qu’ils m’ont offert, en essayant le mieux possible de leur apprendre l’empathie. Et un jour, j’espère qu’ils découvriront à leur tour qu’au-delà de toutes les bébelles, leur papa leur a donné un bien beau cadeau.

Passez de très belles fêtes les amis!

 

21 décembre 2018

Naître et grandir

Photo : GettyImages/olesiabilkei

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