COVID-19: pourquoi les enfants sont-ils moins malades?

COVID-19: pourquoi les enfants sont-ils moins malades?
COVID-19: pourquoi les enfants sont-ils moins malades?

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Les enfants infectés par la COVID-19 sont souvent moins malades. Voici quelques explications.

14 avril 2020 | Depuis le début de la pandémie, on entend souvent dire que les enfants sont moins vulnérables à la COVID-19. Pourquoi au juste sont-ils moins malades ?

Mise à jour le 21 juillet

Selon les données les plus récentes disponibles pour le Québec, 3,1 % des cas confirmés de COVID-19 étaient des enfants de 9 ans et moins et 5,0 % étaient âgés de 10 à 19 ans. Plusieurs études réalisées ailleurs dans le monde confirment également que les enfants ne représentent qu’une faible proportion des cas déclarés de COVID-19.

Selon des données rapportées par le Devoir, le nombre de cas positifs de COVID-19 est demeuré très bas parmi les élèves québécois qui ont fréquenté les écoles entre le 25 mai et la fin des classes. Le nombre de cas actifs n’a jamais dépassé 44 malades.

Les connaissances actuelles sur le virus semblent en effet indiquer que même lorsqu’un enfant est en contact avec une personne à risque, la probabilité qu’il développe la maladie est moindre que pour un adulte. Par exemple, peu de cas ont été observés chez les enfants fréquentant les services de garde d’urgence offerts pendant le confinement. Pourtant, ces enfants étaient plus susceptibles d’être exposés au virus étant donné que leurs parents travaillaient dans le réseau de la santé.

Des symptômes moins sévères

L’analyse des cas en Chine a permis d’observer que parmi les enfants infectés par la COVID-19, la proportion de cas sévères diminuait avec l’âge, allant de 11 % chez les bébés de moins de 1 an à 3 % chez les 16 à 18 ans. (Ces chiffres pourraient toutefois être surévalués, mettent en garde les chercheurs.) À titre de comparaison, la proportion de cas critiques ou sévères dans la population en général est de 19 %.

Les scientifiques ne savent pas encore pourquoi les enfants sont moins affectés par le virus SARS-Cov-2 que les adultes. Selon certains chercheurs, puisque les enfants attrapent régulièrement des rhumes causés par d’autres types de coronavirus, il est possible qu’ils possèdent déjà des mécanismes de défense efficaces contre le SARS-Cov-2. Cette protection n’empêcherait pas complètement l’infection, mais diminuerait la gravité de la maladie.

Une autre hypothèse proposée est que les enfants sont moins nombreux à souffrir de problèmes de santé chronique, qu’ils ont une meilleure capacité pulmonaire et qu’ils résistent mieux aux infections que les personnes âgées.

Enfin, certaines caractéristiques du virus feraient aussi en sorte qu’il aurait plus de facilité à pénétrer dans le système respiratoire des adultes que dans celui des enfants. De plus, le système immunitaire des enfants a moins tendance à s’emballer et à provoquer un niveau d’inflammation élevé. Une réponse inflammatoire trop importante a en effet été associée à certains décès chez les personnes infectées par la COVID-19.

Des symptômes semblables à la maladie de Kawasaki?
Bien que les symptômes classiques de la COVID-19 semblent moins sévères chez les enfants, le virus responsable pourrait déclencher une maladie inflammatoire quelques semaines plus tard. Pour en savoir plus, consultez notre article sur le syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant.

Les enfants moins contagieux?

Depuis le début de la pandémie, l’hypothèse que les enfants étaient moins contagieux avait été émise, mais elle était contestée. Une étude récente réalisée en Corée du Sud confirme que ce serait bien le cas, du moins en partie. En effet, les enfants de moins de 9 ans transmettraient 2 fois moins souvent la COVID-19 aux gens qui les entourent que le reste de la population. Toutefois, au contraire, les enfants de 10 à 19 ans propageraient davantage le virus.

Même s’ils sont moins malades, il ne faut pas oublier que les enfants peuvent propager le virus de la COVID-19. Il est donc important qu’ils respectent les consignes de distanciation sociale et de lavage de main.

 

Sources : Centre Déclic, INSPQ, INSPQ, Pediatrics, La Presse, Le Devoir et CDC

 

Naître et grandir

 

Photo : Gettyimages/pinstock

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