En manchettes: pas facile de partager, gérer les déceptions et santé mentale des parents

En manchettes: pas facile de partager, gérer les déceptions et santé mentale des parents
En manchettes: pas facile de partager, gérer les déceptions et santé mentale des parents

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Difficile de partager avant 4 ans, déception chez les enfants et santé mentale des parents


COMPORTEMENT

Pas facile de partager son cadeau!

Votre tout-petit ne veut pas partager avec son cousin le nouveau cadeau qu’il vient de déballer? N’insistez pas, c’est normal!

Avant 4 ans, la notion de partage n’est pas bien comprise et même à 5 ou 6 ans, un enfant peut encore avoir de la difficulté à partager. Un jeune enfant de 2 ou 3 ans a aussi du mal à tolérer la frustration et l’attente. Il aura donc de la difficulté à attendre son tour pour avoir son nouveau jouet.

Lorsqu’un enfant commence à mieux s’exprimer, vers 3 ans, il peut alors apprendre à dire des phrases comme : « Je veux ce jouet s’il te plaît. » ou « Peux-tu me le prêter? » Il a aussi plus de facilité à attendre pour avoir un jeu ou à prêter ses jouets après avoir joué avec eux.

Apprendre à partager prend toutefois du temps. Il est donc déconseillé de punir un enfant quand il ne partage pas quelque chose ou qu’il n’est pas capable de jouer à tour de rôle. Il est préférable qu’il apprenne à avoir du plaisir à partager et non pas à partager parce qu’il s’y sent forcé.

Source : Naître et grandir

DÉVELOPPEMENT

Le bon côté des déceptions

De nombreux parents peuvent trouver difficile de voir leur enfant être déçu d’un cadeau, particulièrement pendant cette période de l’année où les attentes sont élevées. Il y a d’ailleurs des bienfaits à vivre des déceptions, soutiennent deux chercheuses canadiennes.

Elles invitent les parents à ne pas se sentir coupables lorsque leur enfant vit une déception. Il ne sera pas « marqué » négativement par une expérience décevante, même s’il boude ou s’il est fâché. Et il ne vous aimera pas moins, soyez rassuré!

La déception est une émotion saine qui fait partie des apprentissages et du développement normal de l’enfant, expliquent les deux chercheuses. Il ne faut donc pas tenter de protéger les tout-petits des déceptions, car ils en vivront plusieurs, comme ne pas se faire inviter à la fête d’un ami, rater une activité et ne pas avoir le dernier jeu vidéo à la mode. Il faut plutôt leur apprendre à gérer les déceptions correctement et à être reconnaissants de ce qu’ils ont déjà.

Voici comment vous pouvez aider votre enfant à mieux gérer les déceptions :

  • Reconnaissez sa déception, en lui disant que vous comprenez pourquoi il est déçu et qu’il a le droit d’exprimer cette émotion;
  • Racontez-lui des déceptions que vous avez vécues pendant votre enfance;
  • Lorsqu’il vit une déception, soyez présent pour votre enfant, car cette émotion est difficile à vivre pour lui;
  • Ne le jugez pas en lui disant, par exemple, qu’il agit en bébé lorsqu’il est déçu;
  • Insistez sur le plaisir de donner, plutôt que sur la joie de recevoir.

Source : The Conversation

VIE DE FAMILLE

Santé mentale des parents : plus fragile après le 2e enfant

Ce n’est pas parce qu’on a de l’expérience en tant que parents que l’arrivée d’un deuxième enfant se fait plus facilement, soutient une étude australienne.

De nouvelles données indiquent que la pression liée à la gestion du temps deviendrait deux fois plus problématique lorsque la famille s’agrandit. En effet, même si l’arrivée d’un autre enfant ne vient pas changer le rôle parental, elle ajoute des tâches au quotidien déjà bien rempli.

La santé mentale des deux parents en prendrait donc un coup, et l’impact serait plus important chez les mères. Alors que la santé mentale des papas reviendrait à la normale avec le temps, celle des mamans demeurerait fragile pour de nombreuses années, selon l’étude. Ces dernières vivraient davantage la pression du temps, qui deviendrait la source d’un stress chronique, même si elles décident de rester à la maison pour s’occuper de la famille.

Comme la santé mentale des parents influence le développement des enfants, les auteurs de l’étude souhaitent que l’enjeu lié à la pression du temps devienne une préoccupation de santé publique.

Les chercheurs ont analysé les données récoltées auprès de 20 000 Australiens, pendant 16 ans, par rapport à leur santé mentale et au stress lié au manque de temps lors de l’arrivée d’un premier enfant, puis du suivant.

Sources : The Conversation et Journal of Marriage and Family

 

20 décembre 2018

Par l’équipe de Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photos : GettyImages/FatCamera, Thomas Northcut et kate_sept2004

Partager