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Les enfants qui sont le plus exposés à la violence présentent un risque accru d’être anxieux, en colère ou dépressifs, indique un expert américain.
1er mars 2018 | Lorsqu’une tragédie survient, comme cette tuerie récente dans une école de la Floride, les enfants doivent être protégés des images et des informations qui circulent dans les médias et sur le web, rappelle un expert américain.
Plusieurs études ont démontré que l’exposition à la violence affecte la santé mentale des enfants de plusieurs façons, soutient Donald J. Flannery, directeur d’un centre universitaire de recherche et d’éducation sur la prévention de la violence aux États-Unis.
Selon ses recherches, les enfants qui y sont le plus exposés —qu’ils soient témoins ou victimes— présentent un risque accru d’être anxieux, en colère ou dépressifs.
En raison de l’accès sur le web à l’information en continu, les enfants sont maintenant en contact avec les tragédies, peu importe l’endroit dans le monde où elles se produisent. Cela leur donne l’impression que n’importe qui peut en être victime et que ces tragédies sont susceptibles de se produire n’importe quand et n’importe où.
Selon l’expert, les enfants exposés à la violence risquent d’ailleurs d’être désensibilisés à long terme face à ces événements. Ils risquent aussi de voir la violence comme un moyen acceptable de régler les conflits, ce qui les pousserait à agir de façon agressive. D’autres recherches révèlent également que les enfants qui voient beaucoup de violence dans les médias auraient tendance à faire preuve de moins d’empathie et de compassion envers les autres.
Rassurer les enfants
Les parents sont les mieux placés pour calmer les inquiétudes de leurs enfants en expliquant que de telles tragédies surviennent rarement. Il est aussi important d’inviter les enfants à exprimer leurs émotions et leurs opinions face aux actes de violence dont ils sont témoins.
Les enfants plus jeunes ont particulièrement besoin d’être rassurés, car ils ont du mal à faire la distinction entre fiction et réalité. Toutefois, il est préférable de ne pas leur parler des tragédies qui surviennent, car cela risque de les inquiéter inutilement. Par contre, s’ils abordent eux-mêmes le sujet, mieux vaut ne pas minimiser ce qu’ils ont vu ou entendu et le leur expliquer avec des mots simples qui correspondent à leur niveau de développement.
Source : Sciencealert
Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse
Photo : GettyImages/PeopleImages