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L’idée voulant que les mères soient meilleures pour prendre soin des enfants serait encore bien présente chez certains professionnels de la santé.
8 septembre 2017 | Est-ce que les professionnels de la santé ont tendance à mettre les pères de côté lorsqu’il est question de soins à apporter aux tout-petits?
Pour répondre à cette question, un chercheur américain a sondé plus de 500 professionnels de la santé (physiothérapeutes, nutritionnistes, professionnels de la santé mentale, orthophonistes, etc.) qui interviennent auprès de jeunes enfants.
Une question de perception?
Selon les résultats du sondage, il existerait un écart important entre la perception des intervenants et la réalité. En effet, les réponses montrent que les professionnels de la santé seraient souvent hésitants à inclure les pères dans les soins à cause de plusieurs barrières, qu’elles soient réelles ou non. Par exemple : le travail du père, son manque de temps ou d’implication ou encore le poids des rôles traditionnels attribués aux genres.
De plus, l’idée voulant que les mères soient meilleures pour prendre soin des enfants ou que les pères comprennent moins bien les difficultés qui affectent leur enfant serait encore bien présente chez certains professionnels sondés.
Les questions du sondage concernaient les pères dont le tout-petit avait un handicap ou un retard de développement, car ces parents doivent souvent être formés par les professionnels afin de poursuivre les soins à la maison.
Pour briser l’isolement des mères
Il est pourtant connu depuis longtemps que l’implication des pères dans les soins a non seulement un impact positif sur l’enfant en traitement, mais aussi sur le reste de la famille, en particulier sur les mères. En effet, elles se retrouvent le plus souvent à prendre en charge tout le suivi médical de leur enfant. Bon nombre d’entre elles souffrent d’ailleurs d’isolement, de stress et de dépression.
De plus lorsque les problèmes sont plus sérieux, ce sont habituellement les mères qui quittent leur travail, devenant ainsi encore plus isolées. L’implication des pères serait donc primordiale, autant pour l’enfant que pour la famille, souligne le chercheur.
Source : Science Daily
Équipe Naître et grandir
Photo : Gettyimages/FatCamera