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Les enfants dont les parents mettent en place des routines quotidiennes auraient un meilleur contrôle de leurs émotions, ce qui pourrait réduire le risque d’obésité plus tard.
28 avril 2017 | Instaurer des routines serait bon pour la santé des tout-petits, selon une étude américaine. En effet, les enfants dont les parents mettent en place des routines quotidiennes auraient un meilleur contrôle de leurs émotions, ce qui pourrait réduire le risque d’obésité plus tard.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont évalué 3 routines chez des enfants âgés de 3 ans soit : l’heure des repas et du coucher ainsi que le temps passé devant les écrans. Selon les résultats, ces éléments seraient associés à la santé future des enfants. En effet, les enfants étudiés qui se couchaient et mangeaient toujours à la même heure et dont les parents avaient limité le temps passé devant un écran à 1 heure ou moins par jour contrôlaient mieux leurs émotions. Ils étaient aussi moins à risque d’être obèses à 11 ans.
À l’inverse, d’après les chercheurs, les enfants qui auraient plus de difficultés à réguler leurs émotions à l’âge de 3 ans auraient aussi plus tendance à avoir des problèmes d’obésité à 11 ans. De plus, une heure du coucher toujours irrégulière chez les tout-petits augmenterait aussi le risque d’obésité à cet âge.
Les auteurs en profitent pour rappeler l’importance du sommeil, en particulier pour les enfants. Bien que beaucoup de zones d’ombre persistent quant à la façon dont le sommeil agit sur le corps, de plus en plus d’études établissent des relations entre le manque de sommeil et l’obésité, estiment les chercheurs.
Même si cette étude n’établit pas un lien direct entre le manque de routines et l’obésité, les chercheurs pensent que les routines ne peuvent pas nuire à l’enfant et qu’elles devraient l’aider à mieux gérer ses émotions.
D’après les résultats de l’étude, à l’âge de 3 ans, 41 % des enfants étudiés se couchaient toujours à la même heure, 47 % mangeaient à heure fixe et 23 % passaient 1 heure ou moins par jour devant un écran. À l’âge de 11 ans, 6,2 % d’entre eux souffraient d’obésité.
Cette étude a été menée auprès de 10 955 enfants nés au Royaume-Uni. Les chercheurs ont également interrogé les parents sur les routines de leur enfant et sur son comportement émotionnel à l’âge de 3 ans. Ils ont ensuite mis en relation ces résultats avec la taille et le poids de ces enfants une fois âgés de 11 ans.
Sources : International Journal of Obesity et Eurekalert
Rabéa Kabbaj — Agence Science-Presse
Photo : Gettyimages/PeopleImages