Les parents ont moins recours à la fessée qu'il y a 20 ans

Les parents ont moins recours à la fessée qu'il y a 20 ans
Les parents ont moins recours à la fessée qu'il y a 20 ans

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Le recours à la fessée serait à la baisse depuis 20 ans aux États-Unis. Une baisse qui s’observe aussi au Québec.

16 novembre 2016 | Le recours à la fessée et aux autres punitions corporelles aurait diminué dans les 20 dernières années aux États-Unis, révèle une nouvelle étude.

En 1988, 46 % des mères croyaient que les punitions corporelles étaient une forme de discipline acceptable. En 2011, elles n’étaient plus que 21 %. Cependant, le tiers des mères de famille à faible revenu disaient continuer d’y avoir recours.

Pendant la même période, la popularité des méthodes disciplinaires comme le retrait est passée de 51 % à 71 %. Cette tendance a été observée dans tous les groupes socio-économiques.

La baisse du recours à la fessée s’observe aussi au Québec, selon des données de l’Institut de la statistique. En 2012, 35 % des parents d’enfants de 0 à 17 ans affirmaient avoir utilisé la punition corporelle comparativement à 43 % en 2004 et à 45 % en 1999.

Selon les auteurs de l’étude américaine, ces résultats signifient que les parents utilisent maintenant davantage le raisonnement et les méthodes de discipline non physique. Ces approches seraient des formes de discipline beaucoup plus efficaces que les punitions corporelles. Aucune étude n’a d’ailleurs démontré d’effet positif à l’utilisation de la fessée ou d’autres punitions corporelles. Au contraire, les conséquences négatives pour l’enfant peuvent être nombreuses.

En 1998, l’Académie américaine de pédiatrie a émis un avis déconseillant les punitions corporelles. Cette nouvelle recommandation pourrait avoir contribué à une moins grande utilisation de la fessée, croient les chercheurs.

Les auteurs de l’étude sont arrivés à ces conclusions en analysant 4 études nationales menées entre 1988 et 2011 auprès de mères d’enfants âgés d’environ 5 ans.


Sources : Health Day, Pediatrics et Institut de la statistique du Québec

Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : iStock.com/Voyagerix

Partager