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Les pédiatres rencontrent de plus en plus de parents qui refusent de faire vacciner leur enfant, indique une étude américaine.
31 août 2016 | Les pédiatres américains rencontrent de plus en plus de parents qui refusent de faire vacciner leur enfant, indique une étude américaine. Les raisons qui les poussent à refuser des vaccins semblent par contre avoir changé au cours des dix dernières années.
En 2013, 87 % des médecins interrogés rapportaient avoir rencontré des parents qui refusaient la vaccination pour leur enfant, comparativement à 75 % en 2006. La crainte des effets secondaires des vaccins semble pourtant avoir diminué. En effet, en 2006, 74 % des médecins disaient que les parents réticents étaient préoccupés par un lien entre l’autisme et la vaccination. Cette proportion a diminué à 64 % en 2013. Selon des experts américains, les nombreuses études sur le sujet et la couverture médiatique auraient permis de mettre fin à ce mythe.
En fait, les parents refuseraient maintenant la vaccination parce qu’ils ne la jugeraient pas nécessaire, indiquent les auteurs de l’étude. Selon les experts, quand les vaccins sont efficaces et font diminuer la fréquence des maladies, la population a en effet tendance à penser qu’ils sont devenus superflus. Cependant, plusieurs épidémies de rougeole et d’oreillons dans les dernières années ont été causées par une diminution des taux de vaccination. Cela démontre bien que les vaccins contre ces maladies sont toujours essentiels, soulignent les experts.
Par ailleurs, plusieurs parents trouveraient que le calendrier de vaccination est trop chargé. En effet, 73 % des médecins interrogés disent que certains parents choisissent de retarder quelques vaccins parce qu’ils craignent que le système immunitaire de leur enfant devienne surchargé. Les calendriers de vaccination alternatifs seraient donc de plus en plus populaires. Cette constatation inquiète les experts parce que plus un enfant tarde à être vacciné, plus il risque d’être malade.
Enfin, cette nouvelle étude révèle que les médecins américains sont maintenant plus nombreux à refuser de suivre un enfant qui n’est pas vacciné, passant de 6 % en 2006 à 12 % en 2013. Les pédiatres ne seraient d’ailleurs pas très efficaces pour convaincre les parents de l’importance de la vaccination. Ils ne parviendraient en effet à faire changer d’idée que le tiers des parents réticents. Selon les experts, il serait donc nécessaire de mieux préparer les médecins pour les aider à discuter de ce sujet avec les parents.
Cette étude s’appuie sur deux sondages réalisés en 2006 et en 2013 par l’Académie américaine de pédiatrie auprès de pédiatres américains.
Sources : STAT et Pediatrics
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/stanislave