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Conseils et astuces d’une maman qui prend les transports en commun au quotidien avec son petit garçon.
1er septembre 2015 | Depuis la naissance d’Henri, Manon Plante prend régulièrement le transport en commun avec son petit garçon. Il s’agit pour elle de moments agréables qu’ils passent ensemble plusieurs fois par semaine. Rencontre avec une maman pleine de ressources pour braver un autobus bondé.
Au début, est-ce que cela vous inquiétait de prendre le transport en commun avec un jeune enfant?
On a chacun nos angoisses! Je n’avais pas vraiment d’inquiétude par rapport à Henri, qui a aujourd’hui 3 ans et demi. Ce qui m’inquiétait, c’était les aspects plus techniques. Par exemple, j’ai choisi ma poussette en fonction de l’autobus et du métro. Je voulais être certaine de pouvoir la fermer rapidement et qu’elle ne prenne pas trop d’espace. Je craignais les heures de pointe, que j’évitais le plus possible. J’espérais ne pas prendre trop de temps dans les portes… Mais en fait, ça s’est toujours bien passé.
Les autres usagers sont-ils compréhensifs avec un enfant et une poussette?
Dans 95 % des cas, oui. Les gens t’aident, te cèdent le banc ou le cèdent à ton enfant. C’est certain qu’il y en a qui ne comprennent pas, mais souvent, il suffit que quelqu’un leur fasse de gros yeux pour qu’ils laissent leur place assez rapidement! Sinon, si tu as besoin d’aide, tu le demandes et les gens sont réceptifs.
Avec Henri, comment cela se passe-t-il de façon générale?
Il aime vraiment ça! C’est l’occasion de lui donner de petites responsabilités qu’il trouve très amusantes. Par exemple, c’est lui qui s’occupe de passer la carte à puce sur le lecteur. Il est toujours émerveillé par la place qu’il choisit dans l’autobus. C’est aussi lui qui sonne pour signaler l’arrêt et c’est excitant chaque fois. Plusieurs petites choses du genre rendent le transport plaisant pour lui, et il ne s’en lasse pas!
Et ça devient même un argument pour que ça se passe bien le matin. Des fois, je lui dis : « Henri, si tu veux prendre l’autobus ce matin, il faut vraiment que tu t’habilles, sinon on va le manquer. » Ça accélère les étapes qui peuvent parfois traîner en longueur, parce qu’il a hâte d’aller prendre l’autobus.
Y voyez-vous d’autres avantages?
Oui, Henri est un petit garçon timide et prendre l’autobus, ça force les interactions : être dans l’autobus avec des inconnus, s’asseoir à côté d’eux… Et les gens lui parlent parfois, donc ça le fait un peu sortir de sa bulle. Je le trouve beaucoup moins timide aujourd’hui.
Je pense que c’est aussi l’occasion de le familiariser avec un monde un peu plus vaste. Quand on est en voiture, il porte peu d’attention à ce qui se passe à l’extérieur, mais en autobus, il arrive à se faire une représentation assez claire de son quartier. Il connaît le nom des rues, il a déjà une certaine géographie en tête… Je trouve cela vraiment bien.
Quel est votre meilleur conseil pour gérer une crise dans un autobus bondé?
C’est très rare que ça arrive, mais je pense que le meilleur truc, c’est de rester calme, de lui parler doucement et de lui montrer des choses dans l’autobus. Son attention ira sur une publicité, sur quelque chose qu’il a vu à l’extérieur et la crise finira par passer.
Avez-vous des trucs pour le faire patienter quand vous attendez l’autobus?
L’hiver dernier, des fois, il n’y avait pas d’abri et il faisait froid, donc on faisait un peu de gymnastique à l’arrêt. On bougeait, ça rendait le tout agréable! Sinon, on se parle beaucoup. Je lui raconte toutes sortes d’histoires. Je lui montre des choses dans l’environnement qui nous entoure et ça passe le temps. Évidemment, apporter un jouet, ça facilite aussi l’attente!
Je pense aussi que notre attitude est très importante. Si je dis : « Voyons, c’est long, l’autobus n’arrive pas! », l’impatience devient contagieuse, et Henri aussi sera impatient. C’est essentiel pour moi d’avoir une attitude positive.
Quelles sont vos astuces pour les trajets plus longs?
J’apporte toujours des jouets ou des livres. Mais ce qui est très important, c’est d’avoir une collation! Même pour les courtes distances, ça peut vraiment les occuper.
Selon vous, quels sont les meilleurs trucs pour se préparer à un premier voyage en transport en commun avec un jeune enfant?
C’est une bonne idée de débuter avec un petit trajet et d’éviter les heures de pointe. Avec un enfant en bas âge dans un porte-bébé, c’est super facile, car ça ne prend pas d’espace. Pour les enfants plus âgés, c’est de leur présenter cela comme étant quelque chose de ludique.
Je pense que de commencer par un voyage en métro, c’est gagnant, parce que pour eux, c’est très impressionnant! Il ne faut pas être pressé, il faut leur laisser le temps de regarder les arrivées, les départs. Il faut prendre le temps de leur expliquer quelle est la voix qu’on entend dans l’interphone, etc. Et les escaliers roulants, c’est toujours une partie de plaisir!
À mon avis, une des choses les plus importantes pour avoir une bonne expérience, c’est de bien gérer son temps. Il ne faut pas être pris à la dernière minute. Plus l’enfant se sent pressé, moins bien ça se passe. Il faut avoir le temps d’en profiter, de le laisser découvrir et d’y aller à son rythme.
Propos recueillis par Marie-France Bujold - 37e AVENUE