Mort subite du nourrisson: attention aux grandes chaleurs

Mort subite du nourrisson: attention aux grandes chaleurs
Mort subite du nourrisson: attention aux grandes chaleurs

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Le risque de mort subite du nourrisson serait plus élevé les jours de grandes chaleurs.

6 juillet 2015 | Le risque de mort subite du nourrisson serait plus élevé les jours de grandes chaleurs, selon une étude réalisée par l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

D’après les observations des chercheurs, plus la température extérieure augmente, plus le risque de mort subite du nourrisson serait élevé. Ce phénomène serait encore plus important pour les bébés âgés de 3 à 12 mois. Dans leur cas, le risque de mort subite serait 3 à 5 fois plus élevé lorsque la température extérieure dépasse 28 °C que lorsqu’elle est seulement de 20 °C. Selon les auteurs de l’étude, 79 % des cas de mort subite étudiés sont survenus chez des bébés âgés entre 1 et 4 mois.

Plusieurs autres facteurs ont été associés à l’élévation de la température corporelle d’un bébé : surchauffer la chambre, trop couvrir le bébé, l’emmailloter, partager le lit, dormir sur le ventre, avoir la tête couverte.

Il s’agit de la première étude cherchant à comprendre le lien entre la température extérieure et la mort subite du nourrisson. D’autres études ont toutefois démontré que la mort subite était fréquente également pendant les mois d’hiver, car les parents habillent trop chaudement leur enfant.

Dans les deux cas, l’augmentation de la température corporelle serait en cause. Selon les scientifiques, certains bébés pourraient être porteurs d’anomalies au cerveau qui les rendraient particulièrement vulnérables à la chaleur, car ils auraient de la difficulté à contrôler leur température corporelle. Les auteurs de l’étude recommandent donc aux parents de bien surveiller leur bébé pendant une canicule.

Cette étude a été réalisée grâce à l’analyse sur une période de 30 ans (1981 à 2010) de 196 cas de mort subite du nourrisson survenus entre avril et octobre dans la grande région de Montréal. Avec l’aide de données d’Environnement Canada, les chercheurs ont pu analyser la température extérieure le jour même du décès et la journée le précédant.


Sources : Université de Montréal et Environmental Health Perspectives

 

Kathleen Couillard – Équipe Naître et grandir

Naître et grandir

 

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