Mort subite du nourrisson: une anomalie au cerveau en cause?

Mort subite du nourrisson: une anomalie au cerveau en cause?
Mort subite du nourrisson: une anomalie au cerveau en cause?

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Un développement inadéquat du cerveau pourrait expliquer certains cas de mort subite du nourrisson selon des chercheurs américains.

3 décembre 2014 | Un développement inadéquat du cerveau pourrait expliquer certains cas de mort subite du nourrisson selon une étude américaine.

Les chercheurs ont examiné l’hippocampe chez 153 bébés décédés de façon soudaine et inattendue. Cette région du cerveau est impliquée dans le contrôle du rythme cardiaque, de la respiration et de la température corporelle. Les scientifiques ont alors remarqué que 41,2 % des bébés dont le décès était inexpliqué présentaient une anomalie dans cette région du cerveau contre seulement 7,7 % des bébés chez qui la cause du décès était connue. Une anomalie similaire est d’ailleurs présente dans le cerveau des gens souffrant d’épilepsie.

La sérotonine et la mort subite du nourrisson
Une étude a aussi révélé que plusieurs bébés victimes de la mort subite du nourrisson produisaient très peu de sérotonine, une hormone du système nerveux. Les scientifiques croient que cela pourrait nuire au développement normal de l’hippocampe.

Selon les chercheurs, cette anomalie déstabiliserait la respiration et le rythme cardiaque pendant le sommeil des bébés. Par conséquent, dans des conditions de sommeil non sécuritaire comme sur le ventre, les bébés porteurs de l’anomalie pourraient développer des difficultés cardiaques ou respiratoires.

Les scientifiques rappellent toutefois que plusieurs causes peuvent être responsables de la mort subite du nourrisson et que des facteurs de risque n’ont toujours pas été identifiés. En effet, plusieurs bébés décédés de façon inexpliquée ne présentaient aucune anomalie au cerveau et certains des bébés porteurs de l’anomalie sont décédés dans un environnement sécuritaire.

De nouvelles études seront donc nécessaires pour éclaircir ces questions. En attendant, l’application des règles pour un sommeil sécuritaire demeurent la meilleure forme de prévention, concluent les chercheurs.

Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont analysé des sections de l’hippocampe chez des enfants décédés entre 1991 et 2012. Ils ont également revu les détails de l’enquête et de l’autopsie pour établir si la cause du décès était connue ou non.

 

Kathleen Couillard - Équipe Naître et grandir

Naître et grandir


Sources : Medical Xpress et Acta Neuropathologica

Partager