« Si tu veux du dessert...» : le chantage alimentaire, une pratique néfaste

« Si tu veux du dessert...» : le chantage alimentaire, une pratique néfaste
« Si tu veux du dessert...» : le chantage alimentaire, une pratique néfaste

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Les « Finis ton assiette! » et « Mange tes légumes si tu veux un dessert » nuiraient à la bonne alimentation des enfants.

Agence Science-Presse — Les arguments qu’emploient les parents pour inciter leurs enfants à manger des aliments sains nuiraient plutôt à la bonne alimentation des tout-petits, soutient une récente étude québécoise.

Les « Finis ton assiette! », « Ne mange pas de bonbons, c’est mauvais pour la santé » et « Mange tes légumes si tu veux un dessert » pousseraient les enfants à bouder les légumes et les fruits et à se laisser tenter par des aliments interdits, au lieu de les convaincre de bien s’alimenter. Les pressions exercées pour faire manger un enfant, les interdits alimentaires (ex. : pas de sucreries ni d’aliments riches en gras) et les récompenses sous forme de nourriture seraient ainsi associés à une alimentation moins nutritive chez les tout-petits, a constaté l’auteure de l’étude.

Utiliser la nourriture comme récompense aurait aussi une influence directe sur les préférences alimentaires des enfants. Par exemple, un enfant qui doit manger tous ses brocolis pour avoir droit au dessert risque de moins en moins aimer ce légume.

Les conclusions de cette étude sur les pratiques alimentaires de 122 mères québécoises d’enfants âgés de 3 à 5 ans vont dans le même sens que de précédentes études américaines qui établissaient que ces pratiques étaient contreproductives pour faire manger les enfants.

Pour mettre fin à ces pratiques alimentaires, la chercheuse recommande une meilleure répartition des pouvoirs lors des repas. Les parents décident du contenu de l’assiette ainsi que de l’endroit et de l’heure des repas, mais c’est l’enfant qui choisit la quantité d’aliments qu’il mange. Ainsi, le tout-petit respecte son appétit, et le plaisir de manger devient une priorité.


Source : UdeM Nouvelles

20 novembre 2013

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