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L’ami imaginaire aiderait l’enfant à supporter les changements qui surviennent dans sa vie (déménagement, séparation, voyage, etc.).
16 janvier 2013 - Un ami sous l’escalier, une fillette du même âge ou encore des lutins autour du lit… De nombreux enfants ont un ami imaginaire - ou plusieurs - avec lequel ils parlent et jouent, particulièrement s’ils sont enfants uniques.
Une majorité des parents interviewés dans le cadre d’une récente étude britannique (88 %) ont dit ne pas s’inquiéter de cette amitié inventée de toutes pièces par leurs enfants. Ils y verraient même un signe de leur grande imagination.
Selon eux, cet ami imaginaire, que nul ne peut voir sauf l’enfant, l’aiderait aussi à affronter les petits ennuis de la vie, le faisant ainsi se sentir moins seul.
« Nos résultats démontrent en effet que cet ami imaginaire aiderait l’enfant à supporter les changements qui surviennent dans sa vie (déménagement, séparation, voyage, etc.) », affirme Karen Majors, psychologue de l’Institut de l’éducation de l’Université de Londres et coauteure de l’étude.
Ce type d’amitié se manifeste généralement entre l’âge de 3 ans et 5 ans, âge auquel l’enfant a tendance à confondre ce qui est réel et ce qu’il imagine.
Les plus jeunes enfants utiliseraient aussi leur ami imaginaire – souvent un double d’eux-mêmes — pour questionner les parents sur les conséquences des comportements non-permis. L’ami imaginaire, c’est celui qui peut tout faire, même des bêtises. Il peut mentir ou casser ses jouets – des pulsions que possède l’enfant à cet âge.
La chercheuse se fait également rassurante en précisant que les enfants ont beaucoup d’imagination et que les parents ne devraient pas s’en inquiéter, mais plutôt en être contents.
Les parents ne devraient pas non plus remettre en question auprès de l’enfant l’existence de son copain inventé puisque cette amitié imaginaire n’est pas un mensonge délibéré. Elle ne serait pas non plus l’indice d’un problème psychologique quelconque et elle n’aurait pas d’impact sur la sociabilité de l’enfant.
Cette enquête a été réalisée auprès de 265 parents dont les enfants entretenaient une amitié avec un personnage imaginaire. Les résultats ont été présentés récemment au congrès annuel de la Société britannique de psychologie.
Isabelle Burgun - Agence Science-Presse