Antibiotiques: prescrire moins, mais mieux

Antibiotiques: prescrire moins, mais mieux
Antibiotiques: prescrire moins, mais mieux

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Si l’on offrait aux pédiatres une formation sur les antibiotiques, le nombre de prescriptions administrées aux enfants diminuerait de moitié.

16 novembre 2012 - Une nouvelle étude démontre que si l’on offrait aux pédiatres une formation complémentaire sur les antibiotiques, le nombre de prescriptions administrées inutilement aux enfants diminuerait de moitié.

Les résultats de cette étude, où 174 cliniciens participants étaient soit assignés à la formation soit au groupe de contrôle, ont été présentés récemment à San Diego, lors d’un congrès sur les maladies infectieuses.

Cette courte formation sur le bon emploi des antibiotiques sensibiliserait les médecins au traitement notamment de la pneumonie, des infections des sinus et de la gorge.

Bien que ces maux ne nécessitent pas toujours l’administration d’antibiotiques, de nombreux médecins en prescrivent. Une administration inadéquate de ces médicaments peut nuire aux enfants qui réagiraient mal ou développeraient, à terme, une résistance au traitement.

Les antibiotiques sont utilisés pour lutter contre les maladies bactériennes. Ils sont inefficaces pour combattre les maladies d’enfants communes, comme les infections respiratoires d’origine virale. L’administration fréquente d’antibiotiques peut même entraîner, dans certains cas, une résistance aux antibiotiques.

Avant que ne démarre leur étude, les chercheurs avaient analysé plus d’un million de visites médicales et s’étaient rendu compte que 28 % des 185 212 enfants soignés avaient reçu des prescriptions inappropriées d’antibiotiques. Les médecins auraient tendance à choisir ce remède parce qu’ils sont pressés par le temps ou parce que les parents le demandent.

Après la séance d’information, les chercheurs ont relevé une diminution des prescriptions inutiles d’antibiotiques de 14 %. Cette sensibilisation s’est montrée particulièrement efficace en ce qui concerne le traitement de la pneumonie, une baisse de 12 %, mais aussi pour d’autres maladies infectieuses, comme l’infection des sinus.

 

Isabelle Burgun – Agence Science-Presse

 

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