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Une récente étude américaine démontre que plusieurs mères évalueraient mal l’apparence et le poids de leur enfant
14 mai 2012 - Une récente étude américaine démontre que plusieurs mères évalueraient mal la silhouette et le poids de leur enfant. En effet, deux mères sur trois s’en disent satisfaites, notamment s’ils ont des kilos en trop!
Un jugement erroné sur l’apparence des enfants liée au poids risque d’entraîner des habitudes inappropriées, comme celle d’encourager des enfants à manger plus qu’ils ne le devraient, explique les auteurs de l’étude. « Un enfant enrobé semble être le signe d’être un bon parent, spécialement durant les premières années, quand les parents se sentent responsables de leur santé, de leur nutrition et des activités physiques qu’ils pratiquent », soutient Erin R. Hager de l’École de médecine de l’Université du Maryland.
Cette étude a pris en compte 281 mères de jeunes enfants, âgés d’environ 2 ans, venant de milieux défavorisés. Près de deux mères sur trois, âgées de 18 à 46 ans, affichaient elles-mêmes un surpoids ou un problème d’obésité.
Presque toutes les mères de gros enfants n’évaluaient pas correctement la silhouette de leurs enfants (88 %) contre deux mères sur trois pour l’ensemble de l’étude (70 %). Les mères d’enfants à petits poids en auraient, quant à elles, une vision plus juste. Les mères dont les enfants affichaient un poids santé ou un surpoids étaient aussi plus nombreuses à se satisfaire de la silhouette de leur bambin que celles dont les enfants avaient un poids inférieur.
Une deuxième étude publiée dans cette même revue spécialisée, Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, abonde aussi dans ce sens. Elle relève que 87 % des mères de gros nourrissons, âgés de 12 à 32 mois, auraient une perception du poids de leurs enfants inexacte comparativement à celles qui ont des enfants de poids santé.
Comme ces perceptions débutent avec la jeune enfance, les pédiatres devraient aider les parents à mieux évaluer le poids de leur enfant, avancent les chercheurs. D’autres études devraient aussi analyser la relation entre le regard que les parents portent sur l’apparence de leurs enfants ainsi que les comportements alimentaires et les activités physiques qu’ils encouragent.
L’obésité infantile s’avère en forte progression alors que la perception de ce problème évolue moins rapidement. Une campagne — Let’s Move! — pour lutter contre les problèmes de poids chez les jeunes, en donnant par exemple des conseils de bonne alimentation, vient d’être lancée par les pédiatres américains.
Isabelle Burgun – Agence Science-Presse