L'enfant qui est agité

L'enfant qui est agité
Les enfants, ça bouge, c’est normal. Certains sont parfois plus agités. Comment les aider à se calmer?



À partir de la maternelle, l’enfant arrive à mieux limiter ses mouvements lorsque c’est nécessaire, car sa motricité s’améliore. Il a également acquis une certaine maturité qui lui permet d’avoir un meilleur contrôle de lui-même. Il arrive donc de mieux en mieux à exprimer ses émotions et à rester concentré sur de plus longues périodes.

Toutefois, encore à l’âge scolaire, un enfant a besoin de bouger. Une certaine agitation est donc normale et n’a rien d’inquiétant. Pour la plupart des enfants, c’est une façon de développer leurs habiletés motrices et de libérer leur stress ainsi que leurs émotions. Certains ont cependant besoin de bouger davantage ou sont plus turbulents.

Qu’est-ce qu’un enfant agité?

Lorsqu’un enfant ne tient pas en place, gigote sur sa chaise, court, etc., il est question d’agitation motrice. Même si cela peut parfois être essoufflant pour l’entourage, il est important de laisser un enfant bouger et s’exprimer. Toutefois, si ce type de comportement s’étend sur une trop longue période ou se produit à des moments inappropriés, il est souhaitable de montrer à l’enfant des stratégies pour se calmer.

Les causes possibles de l’agitation

Les causes d’une trop grande agitation peuvent être nombreuses. Observez bien votre enfant et soyez attentif à ce qu’il vit si vous remarquez qu’il est plus agité que d’habitude.

  • Il est possible que quelque chose le dérange. Par exemple, il peut vivre de l’angoisse ou une insécurité attribuable à un changement important à l’école, à la maison ou dans son entourage. Comme il ne sait pas bien exprimer son malaise, il évacue son inconfort et son stress de cette façon.
  • Il a peut-être du mal à trouver sa place à l’école ou au sein de la famille et a besoin d’attirer l’attention pour que l’on s’occupe de lui.
  • Le contexte familial et l’environnement immédiat ne sont peut-être pas propices au calme. Implanter des routines pourrait alors lui apporter de la stabilité. Un environnement stable, prévisible et constant aidera en effet votre enfant à diminuer son agitation. D’ailleurs, il est préférable d’instaurer une routine calme avant l’heure du dodo pour favoriser un meilleur endormissement.
  • Il manque peut-être de sommeil.
  • Il s’agit peut-être de la nature de votre enfant d’avoir un peu plus d’énergie que la norme.
Hyperactif?
Il peut être tentant d’accoler l’étiquette « hyperactif » à un enfant qui est agité. Il faut toutefois être prudent : seul un spécialiste qualifié peut poser ce diagnostic. Il est conseillé de consulter un médecin ou un psychologue si votre enfant est toujours agité ou si son agitation perturbe ses relations et ses apprentissages et rend impossible la vie de famille. Pour en savoir plus, consultez notre fiche sur le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

Comment aider un enfant à être plus calme

  • Assurez-vous d’instaurer une routine stable qui favorise le sommeil. Un enfant d’âge scolaire devrait dormir de 10 à 11 heures par nuit.
  • Veillez à ce que votre enfant mange sainement et suffisamment. Le déjeuner est particulièrement important pour la concentration.
  • Incitez votre enfant à bouger. Il devrait faire au moins 60 minutes d’activité physique par jour. Allez faire des marches, jouez au parc ou faites des jeux de ballon avec lui. Des sports qui favorisent le contrôle de soi, comme les arts martiaux, peuvent aussi être bénéfiques pour sa concentration.
  • Évitez l’ordinateur, les appareils mobiles (tablettes et téléphones) et la télévision avant le dodo. Non seulement les écrans stimulent trop le cerveau avant de dormir, mais leur luminosité favorise l’éveil du cerveau au lieu de son repos. Votre enfant ne devrait pas non plus avoir d’écran dans sa chambre.
  • Apprenez à votre enfant à se détendre lorsqu’il en a besoin. Faites des exercices simples de relaxation avec lui. Pratiquez la respiration abdominale ou amusez-vous en faisant un peu de yoga ou de méditation. Pour en savoir plus, consultez notre fiche La relaxation par le jeu. Si votre enfant aime la musique, vous pourriez mettre une musique relaxante.
  • Aidez votre enfant à s’exprimer et à reconnaître ses émotions. Lorsque vous lisez des histoires avec lui, questionnez-le sur les émotions vécues par les personnages ou demandez-lui comment il se serait senti dans une telle situation. Cela sera plus facile par la suite d’utiliser cette stratégie dans son quotidien et de diminuer l’agitation liée à la gestion des émotions.
  • Rassurez votre enfant. Si un changement ou un conflit lui cause de l’anxiété, aidez-le à trouver une solution pour traverser cette période d’insécurité. Cela pourrait aider à diminuer son agitation.
  • Pendant la période de devoirs, faites des pauses régulièrement. N’hésitez pas à rendre cette période amusante en écrivant les mots de vocabulaire avec une craie sur un petit tableau ou en faisant la lecture dans le bain. Votre enfant n’a pas besoin d’être toujours assis pour apprendre. Vous pouvez par exemple lui permettre de marcher de long en large dans une pièce de la maison pendant qu’il récite ses mots de vocabulaire ou ses additions.
  • Félicitez votre enfant lorsqu’il parvient à demeurer calme par lui-même.

 

À retenir

  • L’agitation chez le jeune enfant fait généralement partie du développement. L’enfant apprend graduellement à maîtriser ses comportements.
  • L’agitation peut être causée par différents facteurs, notamment des besoins de base non comblés (faim, manque de sommeil, etc.), un changement important dans son quotidien ou du stress.
  • Si les comportements de votre enfant entraînent des perturbations avec les autres enfants ou si son estime de soi est atteinte, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé.

 

Naître et grandir

Révision scientifique : Ariane Leroux-Boudreault, psychologue
Recherche et rédaction :Équipe Naître et grandir
Septembre 2021

 

Photo : iStock.com/TatyanaGl

Ressources et références

Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

  • BÉLANGER, Stacey et Michel VANASSE (avec la collaboration Marie-Claude Béliveau). Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Éditions du CHU Sainte-Justine, « Collection du CHU Sainte-Justine pour les parents », 2008, 190 p.
  • BIDEAULT, Anne. Notre famille. Comment aider mon enfant à trouver son calme? Mars 2013. www.vosquestionsdeparents.fr
  • Caron Santha, Josiane. Comment survivre aux devoirs. Éditions Midi trente.
  • Caron Santha, Josiane. Expert de la concentration : stratégies sensorimotrices pour faciliter la période des devoirs et des leçons. Éditions Midi trente.
  • DUCLOS, Germain. Attention, enfant sous tension! Le stress chez l’enfant. Éditions du CHU Sainte-Justine, « Collection du CHU Sainte-Justine pour les parents », 2011, 146 p.
  • ÉDITIONS MIDI TRENTE. Affiche des émotions.
  • ÉDITIONS MIDI TRENTE. Affiche du retour au calme.
  • ÉDITIONS MIDI TRENTE avec la collaboration d’Isabelle LAPOINTE. Cartons du retour au calme.
  • ENFANTS EN SANTÉ MANITOBA. Pratiques exemplaires pour orienter le comportement des enfants. www.gov.mb.ca
  • MARTEL, Sophie et Geneviève RAYMOND. YogAmusant. Éditions Caractère, 2015, 96 p.
  • SAUVÉ, Colette. Apprivoiser l’hyperactivité et le déficit de l’attention. Éditions du CHU Sainte-Justine, « Collection du CHU Sainte-Justine pour les parents », 2007, 130 p.
  • SNEL, Eline. Calme et attentif comme une grenouille. Les Éditions Transcontinental, 2013, 144 p.

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