L'anxiété chez les tout-petits

On entend de plus en plus parler d’anxiété, même chez les tout-petits. Comment se manifeste-telle chez les jeunes enfants et comment les aider à la surmonter?

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Comprendre l'anxiété

C’est normal qu’un tout-petit s’inquiète quand il vit une situation nouvelle. Toutefois, certains enfants sont plus anxieux que d’autres. Pourquoi?

Par Julie Leduc

C’est normal qu’un tout-petit s’inquiète quand il vit une situation nouvelle ou un changement. Toutefois, certains enfants sont plus anxieux que d’autres. Voyez pourquoi.

L’anxiété est une émotion normale qui peut être ressentie face à un danger perçu. « C’est une réaction de peur exagérée », précise Suzie Chiasson-Renaud, psychoéducatrice. Cette émotion peut surgir lorsqu’une personne perçoit une menace, qu’elle soit réelle ou non. L’anxiété est donc une réponse à une impression de danger. Elle peut être déclenchée seulement par nos pensées, parce qu’on imagine que quelque chose va se passer.

Par exemple, un enfant peut ressentir de la peur et sursauter quand un gros chien passe à côté de lui et jappe. Mais si un enfant a peur d’aller au parc parce qu’il a peur de voir un chien, c’est de l’anxiété. Cependant, si un enfant a peur de croiser un chien parce qu’il a été mordu, c’est une réaction normale. L’anxiété diminuera si l’enfant apprend à affronter sa peur avec l’aide de ses parents.

Avoir des peurs et des inquiétudes, cela fait partie du développement de l’enfant. L’anxiété le protège ainsi en l’accompagnant à affronter les situations nouvelles avec prudence. « Il est donc normal qu’un tout-petit vive parfois de l’anxiété, souligne la psychoéducatrice. Il y a beaucoup de situations nouvelles et de choses inconnues autour de lui. De plus, son cerveau est encore trop immature pour être en mesure de se réguler lui-même. Il ne fait pas bien la différence entre le réel et l’imaginaire. C’est pour ces raisons que l’anxiété peut être ressentie plus souvent et plus fort durant la petite enfance. »

À mesure que l’enfant grandit et s’adapte aux nouvelles situations, l’anxiété disparaît généralement. Bien sûr, un enfant ressentira à nouveau cette émotion de façon plus ou moins intense au cours de sa vie, selon son tempérament et les différents événements qu’il vivra, comme son entrée à l’école ou ses premiers jours au camp d’été, par exemple. La façon d’agir des parents face à l’anxiété de leur enfant peut aussi avoir un impact. Un parent anxieux pourrait alimenter l’anxiété de son enfant. Il est donc important comme parent d’aller chercher de l’aide si on a de la difficulté à maîtriser sa propre anxiété.

Qu’est-ce qui cause de l’anxiété?

Même si tous les enfants peuvent vivre un jour ou l’autre de l’anxiété, certains sont plus anxieux de nature. Voici les principaux facteurs qui expliquent pourquoi un enfant peut ressentir davantage d’anxiété qu’un autre.

  • Le tempérament. Un enfant timide, de nature craintive, pourrait être plus anxieux.
  • La génétique. « Le plus souvent, un enfant qui montre des signes d’anxiété a au moins un parent anxieux », dit la Dre Tina Montreuil, psychologue, et professeure agrégée et directrice du laboratoire de recherche sur l’anxiété et la régulation émotionnelle chez l’enfant de l’Université McGill et chercheuse à l’Institut de recherche du CUSM. Les gènes jouent un rôle, mais vous pouvez aussi transmettre votre anxiété, par votre comportement parce que vous êtes plus inquiet et surprotecteur avec votre enfant, par exemple.
  • La surprotection. Un parent qui craint toujours qu’il arrive quelque chose à son enfant, ou qui a de la difficulté à se séparer de lui ou le laisser à quelqu’un d’autre peut le rendre anxieux. Surprotéger un enfant peut avoir pour effet de diminuer sa confiance en lui et de le rendre anxieux par rapport à l’avenir et aux choses qu’il ne contrôle pas.
  • Un événement qui amène un changement important dans la vie d’un enfant, comme l’arrivée d’un bébé ou une séparation. Ces événements peuvent rendre les parents plus stressés et moins disponibles pour leur tout-petit. Par exemple, Marion, 4 ans, a commencé à montrer des signes d’anxiété après la naissance de son frère. « Elle a dû se faire garder plus souvent parce qu’Arnaud a été hospitalisé deux fois après sa naissance, raconte Carl Ducharme, son papa. C’est à ce moment-là que Marion s’est mise à s’inquiéter quand elle était séparée de nous à la garderie et durant la nuit. »
  • Un manque de routines et de règles. Un enfant a besoin de règles claires et concrètes pour se sentir en sécurité, car sinon il ne sait pas à quoi s’attendre et cela peut être une source d’anxiété.
  • La pression liée à l’horaire familial. Lorsqu’un tout-petit ne passe pas assez de temps de qualité avec ses parents, il peut devenir anxieux. En effet, c’est le temps de qualité passé avec ses parents qui le sécurise, l’apaise et lui apporte du réconfort et de la stabilité.
  • Des exigences trop élevées. Un enfant peut être anxieux parce qu’il a peur de faire des erreurs et de déplaire à ses parents.
  • Un traumatisme. Un enfant hospitalisé d’urgence qui reçoit plusieurs traitements peut ressentir de l’anxiété ou développer une anxiété face à des piqûres par exemple. Cela pourrait aussi se produire à la suite d’un choc anaphylactique.
  • Des réactions fortes des parents ou de l’entourage. Des parents qui se chicanent souvent peuvent engendrer de l’insécurité et déclencher ou alimenter de l’anxiété chez l’enfant. Aussi, un parent ou une personne proche qui explose de colère à tout moment peut avoir le même effet.

Comment savoir si mon enfant est anxieux?

« Quand il vit de l’anxiété, mon garçon devient comme une boule électrique, note Jolianne Korak, maman d’Alexis 3 ½ ans. Il a plein d’énergie à dépenser. Il peut se mettre à courir en pleine rue, crier, lancer des choses et me frapper. »

Comme les tout-petits n’ont pas les mots pour dire ce qu’ils ressentent, leur anxiété se manifeste par leur comportement. Certains, comme Alexis, deviennent agités et agressifs. Faire des crises de colère, pleurer, s’opposer, être plus irritable peuvent être des signes d’anxiété.

« On confond parfois l’anxiété avec l’hyperactivité parce qu’un enfant anxieux peut avoir du mal à s’autocontrôler, dit Tina Montreuil. Par exemple, il n’arrive pas à rester en place et pousse ses amis à la garderie. »

« Il y a aussi l’autre extrême, ajoute la psychologue. Un enfant timide peut n’avoir aucune réaction lorsqu’il est anxieux. » Il fige, il ne parle pas, il reste à l’écart et ne montre aucune émotion avec des personnes qu’il ne connaît pas ou dans un lieu public. C’est ce qui arrive parfois à Elyam, 6 ans. « Dans des situations nouvelles, il bloque et ne bouge plus pendant de longues minutes », rapporte sa maman, Mira Dana.

Les maux de ventre, de tête et de coeur (nausée) sont d’autres signes d’anxiété chez les tout-petits. « Les problèmes de sommeil sont aussi courants chez l’enfant anxieux, indique Marie-Ève Mongrain, psychoéducatrice au CLSC de Vaudreuil-Dorion. Il a besoin de ses parents pour s’endormir, c’est long et il se réveille la nuit. » Les parents de Marion ont vécu ce scénario pendant environ un an. « Presque chaque nuit, notre fille se réveillait pour vérifier si on n’était pas partis à l’hôpital », raconte Carl, son papa.

 

Aider un enfant anxieux

Heureusement, il est possible d’aider votre enfant à vivre moins d’anxiété. C’est même une bonne idée d’agir tôt pour éviter que ses peurs et ses inquiétudes deviennent grandes.

Heureusement, il est possible d’aider votre enfant à vivre moins d’anxiété. C’est même une bonne idée d’agir tôt pour éviter que ses peurs et ses inquiétudes deviennent grandes.

Avoir une attitude calme, rassurante, prévisible et chaleureuse avec votre enfant au quotidien aide à lui donner un sentiment de sécurité et à faire baisser son anxiété.

D’autres conseils pour aider votre enfant lorsqu’il est anxieux

  • Lui offrir des objets de transition pour que les moments de séparation soient plus faciles. « Comme Marion pleurait beaucoup quand je la laissais à la garderie, je lui mettais une boucle dans les cheveux et je portais la même, raconte sa maman, Marie-Pier Clément. Je lui disais que la boucle me faisait penser à elle toute la journée. On a aussi laissé des photos de notre famille dans son milieu de garde. Marion pouvait les regarder quand elle s’ennuyait. Et la nuit, je lui laisse un de mes vêtements. Quand elle se réveille, elle peut le serrer. C’est comme si j’étais avec d’elle. » Il est bien aussi de laisser à son enfant un objet qui rappelle l’odeur de la maison ou d’un parent (ex. : doudou, chandail, etc.).
  • Avoir des routines. Savoir ce qui s’en vient et comment va se dérouler sa journée, c’est rassurant pour un tout-petit. Carl, le papa de Marion, le constate : « Quand on rentre à la maison, on prend une collation, on parle de notre journée et on joue ensemble, dit-il. Je suis disponible pour Marion et elle aime cette routine. » Ces moments l’habituent aussi à parler de ce qu’elle vit : les bonnes choses comme les moins bonnes. Quand un tout-petit ne garde pas ses émotions pour lui, il est moins anxieux.
À quel point l’anxiété touche-t-elle les tout-petits?
Il est difficile de mesurer la proportion de tout-petits touchés par l’anxiété. « Avant 5 ans, les enfants n’ont pas beaucoup de mots pour expliquer ce qu’ils vivent », explique la psychoéducatrice Suzie Chiasson-Renaud. De plus, les chiffres varient d’une étude à l’autre.
Les critères pour établir un diagnostic de trouble anxieux chez les enfants selon le DSM-5 sont les suivants : souffrance importante chez l’enfant qui affecte sa vie à différents niveaux (activités, sommeil, alimentation, vie sociale) et qui dure dans le temps (plus de 6 mois). Pour l’anxiété de séparation, c’est une durée de plus de 4 semaines.
Les spécialistes interrogées pour ce dossier observent qu’il y a une demande importante de services pour intervenir auprès d’enfants anxieux, sans que l’anxiété soit nécessairement un trouble. Le style de vie des familles, pas toujours adapté au rythme des tout-petits, peut augmenter le stress et l’anxiété. « Souvent, les deux parents travaillent, les enfants passent de longues heures en milieu de garde, leur horaire est chargé », note la psychoéducatrice Marie-Ève Mongrain.
D’autres aspects du style de vie actuel peuvent aussi avoir un impact sur le niveau d’anxiété comme la séparation des parents qui entraîne beaucoup de changements pour un tout-petit (déménagement, coupure de lien avec la famille, famille recomposée, etc.) et l’usage excessif des écrans.
Un certain niveau d’anxiété est toutefois normal chez les enfants. « Il ne faut pas paniquer avec l’anxiété des tout-petits, avertit la psychologue Tina Montreuil. L’important, c’est que vous y soyez attentif et que vous aidiez votre enfant à vaincre ses peurs et à gérer ses émotions. »
  • Rester calme. « Un enfant anxieux vit des émotions fortes, dit la Dre Tina Montreuil, psychologue. Souvent, il pleure et fait une crise parce qu’il ne comprend pas ce qui se passe dans son corps et cette réaction lui fait peur. Si le parent s’affole, l’enfant aura encore plus peur. » Mieux vaut rester calme. « Cela lui montre que vous n’avez pas peur de ce qu’il vit et que c’est normal », ajoute la psychologue. Ensuite, vous pouvez lui dire : « Je suis là, je vois que tu es fâché, peut-être parce que tu as peur. C’est normal, ça va passer. »
  • L’aider à mettre des mots sur ses émotions. Vous pouvez dire, par exemple : « Je sens ton coeur qui bat vite. » Posez-lui aussi des questions pour voir ce qui le dérange ou ce qui lui fait peur. Quand vous aidez votre enfant à décrire son émotion, il se sent compris et ça peut aider à le calmer. N’hésitez pas à le prendre dans vos bras et à lui faire un câlin, car les contacts physiques sont aussi apaisants.
  • Respecter son rythme. Ne pressez pas votre tout-petit, laissez-lui le temps qu’il faut pour surmonter ses peurs et apprivoiser les situations. « Quand on arrive quelque part, mon fils est très gêné, dit Mira Dana, maman d’Elyam. On ne lui met pas de pression. On lui laisse le temps de se calmer et d’apprivoiser les lieux. »
  • L’exposer peu à peu à ses peurs. En effet, il est important de ne pas éviter les situations qui rendent votre enfant anxieux. En effet, cela peut avoir pour effet de maintenir l’anxiété ou même de l’augmenter. Il est plutôt conseillé de l’exposer à ses peurs de façon graduelle, en le soutenant et en l’accompagnant à son rythme. Il se sentira ainsi capable d’affronter par lui-même des situations qui l’inquiètent. « Si votre enfant a peur des chiens, vous pouvez commencer par lui lire des livres sur les chiens, conseille Suzie Chiasson-Renaud, psychoéducatrice. Vous pouvez ensuite regarder un film avec un chien, aller regarder des chiens au parc à chiens en restant à une certaine distance, puis l’amener à s’approcher de plus en plus, une étape à la fois.» Il est important de respecter le rythme de votre enfant et de ne pas le bousculer.
  • Alléger votre horaire si c’est possible. Ralentir, être moins stressé, avoir plus de temps de qualité en famille : tout cela aide à diminuer l’anxiété de votre tout-petit.
  • Montrer à votre enfant comment respirer pour se calmer. Vous pouvez le faire s’exercer sous forme de jeu quand il est calme. Dites-lui, par exemple, de mettre ses mains sur son ventre pour le gonfler lentement comme un ballon et le dégonfler en soufflant comme dans une paille.
  • Vous assurer qu’il bouge assez chaque jour. Courir, sauter, danser, chanter et rire sont d’excellents moyens de libérer les tensions de votre enfant et de faire baisser son anxiété.
  • Féliciter les efforts de votre tout-petit quand il réussit à faire quelque chose qui l’inquiétait avant. La prochaine fois qu’il sera anxieux, rappelez-lui qu’il avait réussi à un autre moment à surmonter sa peur.
Quand consulter?
Si vous avez besoin d’aide pour gérer votre anxiété ou celle de votre enfant, voici quelques ressources qui peuvent vous venir en aide :
  • le CLSC de votre secteur
  • la ligne Info-Social (811)
  • Première ressource - Aide aux parents (1 866 329-4223)
  • le programme d’aide aux employés au travail, si vous en avez un
Si, toutefois, l’anxiété de votre enfant l’empêche de bien fonctionner et que la situation ne s’améliore pas malgré vos interventions, il est conseillé de consulter un professionnel spécialisé en petite enfance (ex. : médecin, psychologue, psychoéducateur, travailleur social). Il est aussi conseillé de s’assurer auprès d’un médecin de l’état physique de votre enfant afin de s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’hypoglycémie ou d’un débalancement hormonal par exemple.

Ce qu’il faut éviter

Il faut éviter de surprotéger votre enfant. Tout faire à sa place, l’empêcher d’essayer de nouvelles choses par crainte qu’il se fasse mal ou qu’il se trompe nourrit son anxiété. Cela lui donne l’impression que le monde est dangereux et qu’il a toujours besoin de vous.

Il est aussi important de ne pas éviter les situations qui rendent votre enfant anxieux. Les parents doivent accepter que leur enfant vive parfois des émotions désagréables, signale Tina Montreuil. Il faut lui montrer que vous comprenez son émotion et l’aider à apprivoiser peu à peu ses peurs.

« C’est grâce à ses expériences que l’enfant développe une certaine résistance à l’anxiété, dit-elle. Par exemple, avec le temps, il apprend qu’il peut se sentir bien, même quand ses parents ne sont pas avec lui. » Il devient ainsi plus confiant et plus autonome, ce qui fait diminuer son anxiété. Permettre à l’enfant de développer des liens avec son entourage (grands-parents, amis, oncles ou tantes, voisins, etc.) l’aide à faire confiance aux personnes à l’extérieur de la maison.

Prenez, vous aussi, soin de votre anxiété

Si vous êtes une personne anxieuse, cela a un effet direct sur votre enfant, car l’anxiété se communique. « Dès que je suis anxieuse, mon fils se montre impulsif, note Jolianne Korak. Quand ça arrive, je change de pièce et je prends de grandes respirations. Je me ramène aussi dans le moment présent au lieu de penser au futur. » Il est essentiel que les parents gèrent leur anxiété, prévient Tina Montreuil. « Ils doivent trouver des moyens de se calmer, dit-elle. S’ils n’y arrivent pas seuls, il peut être utile de consulter un professionnel. Les parents ne peuvent pas aider leur enfant s’ils ne prennent pas soin d’eux. »

À retenir
  • Il est normal que votre tout-petit ressente parfois de l’anxiété.
  • Certains enfants sont plus anxieux, notamment à cause de leur tempérament, de leur génétique ou de l’environnement familial.
  • Les tout-petits manquent de mots pour dire ce qu’ils ressentent et leur anxiété se manifeste par leur comportement (colère, pleurs, agressivité, opposition, problèmes de sommeil) et dans leur corps (agitation, hyperactivité).
  • Une attitude calme et rassurante de votre part, ainsi qu’une gestion de votre anxiété, peut aider à faire baisser l’anxiété de votre enfant.
Naître et grandir

Source : magazine Naître et grandir, septembre 2019
Recherche et rédaction : Julie Leduc
Révision scientifique : Nathalie Parent, psychologue, auteure et formatrice
Mise à jour : Septembre 2024

 

RESSOURCES

Pour les parents

Aider l’enfant anxieux, S. Leroux, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2016,168 p.

Anxiété, la boîte à outils, A. Hébert, (édition revue et augmentée), Éditions de Mortagne, 2023, 208 p.

Incroyable Moi maîtrise son anxiété, N. Couture et G. Marcotte, nouvelle édition 2021, 48 p.

L’anxiété chez l’enfant et l’adolescent, S. Leroux, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2022, 228 p.

Les peurs et l’anxiété chez l’enfant, G. Pelletier, Broquet, 2019, 168 p.

Pleurs, crises et opposition chez les tout-petits… et si c’était de l’anxiété?, N. Doyon et S. Chiasson-Renaud, Éditions Midi trente, 2018, 192 p.

Pour les enfants

Calme et attentif comme une grenouille, E. Snel, Éditions Transcontinental, nouvelle édition 2020, 160 p.

Frisson l’écureuil, M. Watt, Éditions Scholastic, 2006, 32 p.

L’anxiété de Timothée, N. Parent et M. Latulippe, Saint-Jean Éditeur, 2022, 28 p.

La peur de Mathis, N. Parent et M. Latulippe, Saint-Jean Éditeur, 2020, 28 p.

Photos : Maxim Morin, GettyImages/Fatcamera, nd3000 et romrodinka