Votre enfant semble prêt à devenir propre. Comment cet apprentissage va se dérouler à la garderie?
L’apprentissage de la propreté est une étape de développement importante qui est généralement franchie entre l’âge de 2 et 4 ans. Lorsqu’un tout-petit est prêt à devenir propre, l’idéal est que ses parents fassent équipe avec son éducatrice à la garderie afin de faciliter cet apprentissage.
Une routine qui favorise l’apprentissage de la propreté
En milieu de garde, les routines de la journée aident l’enfant à aller sur le petit pot ou à la toilette régulièrement. L’éducatrice invite généralement l’enfant à aller sur le petit pot ou la toilette à des moments précis, par exemple : avant la collation, avant d’aller dehors, après le dîner, avant la sieste, après la sieste, avant la collation de l’après-midi, etc. Elle peut aussi y amener l’enfant au besoin.
Pour aider l’éducatrice à amener votre enfant à la toilette au bon moment, informez-la des comportements qu’il adopte à la maison lorsqu’il a besoin d’aller à la toilette (ex. : il gigote, il saute ou il met ses mains sur sa vulve ou sur son pénis). Elle pourra ainsi être plus attentive aux signes qui montrent qu’il a envie.
Indiquez-lui aussi les moments de la journée où votre tout-petit va sur le petit pot ou à la toilette à la maison ainsi que la fréquence à laquelle il y va. L’éducatrice pourra essayer de faire la même chose pour assurer une continuité entre la garderie et la maison.
Petit pot ou grande toilette?
Comme certains enfants peuvent être intimidés par la grande toilette, le choix d’utiliser la toilette ou le petit pot devrait revenir au tout-petit. Il est important de respecter son choix pour que l’apprentissage de la propreté se déroule de façon positive.
Comment savoir si un enfant est prêt à devenir propre?
Voici quelques signes qui montrent que votre enfant est prêt à commencer l’apprentissage de la propreté :
Même si c’est d’abord avec ses parents qu’un enfant apprend à être propre, l’éducatrice est là pour le soutenir et continuer ce qui a été commencé à la maison.
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Sa couche reste sèche et propre pendant deux heures ou plus.
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Il se déshabille en partie sans votre aide.
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Il vous dit quand sa couche est sale (ex. : il dit « pipi » ou « caca ») ou il semble inconfortable dans une couche sale.
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Il vous suit quand vous allez aux toilettes; il s’intéresse à ce que vous y faites.
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Il est capable de monter et de descendre un escalier et de s’accroupir et de se relever.
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Il est capable d’exprimer ses besoins. Il dit, par exemple : « Veux lait! »
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Il veut enlever sa couche et porter des culottes.
Parfois, ce sont les parents qui remarquent que leur enfant est prêt à être propre; d’autres fois, c’est l’éducatrice. Il est donc possible que l’éducatrice vous mentionne qu’elle croit que votre tout-petit semble prêt à devenir propre et vous demande si vous voulez commencer cet apprentissage. C’est le moment de sortir le petit pot à la maison et de lire des histoires sur le sujet à votre enfant.
Il est toutefois important de respecter le rythme de votre enfant, sans mettre de pression pour le forcer à devenir propre. Si vous sentez que son éducatrice insiste, discutez-en avec elle. Dites-lui par exemple : « Je comprends que tu as hâte qu’il soit propre, moi aussi j’ai hâte, mais je sens qu’il n’est pas prêt. Je souhaite attendre pour que ça se passe le mieux possible. » La communication et la collaboration entre vous et elle contribuent au bien-être de votre tout-petit.
Pour en savoir plus sur l’apprentissage de la propreté, consultez notre fiche La propreté.
Mettre une couche ou une culotte à la garderie?
En contexte de groupe, porter une culotte d’entraînement ou une couche peut faciliter les choses et aider votre enfant à ressentir moins d’inconfort et de frustration.
En général, un enfant qui apprend à être propre peut porter des culottes en milieu de garde. C’est d’ailleurs à vous de décider si vous mettez votre enfant en culotte de tissu ou en culotte d’entraînement (ex. : Pull UpsMD) durant cette période. Toutefois, au début de l’apprentissage, l’éducatrice pourrait demander qu’il porte une couche ou une culotte d’entraînement durant la sieste et lors des sorties.
Si l’éducatrice semble ne pas vouloir que votre tout-petit porte une culotte en tissu à la garderie, discutez-en avec elle pour comprendre pourquoi. C’est important, car elle connaît bien le développement de l’enfant. Vous pourrez ensuite plus facilement trouver une solution ensemble et collaborer. De plus, passer de la couche à la culotte d’entraînement et ensuite à la culotte en tissu permet à votre enfant de vivre davantage de réussites.
Pour aider votre enfant à devenir propre, habillez-le avec des vêtements qui s’enlèvent facilement (ex. : pantalons et jupes avec une ceinture élastique). Évitez les salopettes, les fermetures éclair, les boutons pression et les ceintures. Si vous êtes à l’aise et que le milieu de garde l’est également, votre enfant peut passer sa journée en culotte seulement afin qu’il puisse s’asseoir plus rapidement sur le pot ou la toilette.
Pas propre en même temps à la maison et à la garderie
Il est possible que votre enfant devienne plus vite propre dans son milieu de garde qu’à la maison ou l’inverse. Certains enfants sont très motivés à aller sur le petit pot au service de garde parce qu’ils voient leurs amis le faire. Pour d’autres, c’est le contraire.
Ne vous inquiétez pas et continuez à encourager votre enfant. Il est important de suivre son rythme et de ne pas le forcer, sinon vous risquez de créer plus de stress que de motivation chez votre tout-petit. Après quelques mois, la situation devrait être réglée.
Certains événements peuvent toutefois faire qu’un enfant qui était propre ou presque ne le soit plus, comme l’arrivée d’un bébé dans la famille, la séparation des parents ou un changement de groupe au service de garde. Ne vous inquiétez pas si votre tout-petit vit une telle régression, car tout revient généralement à la normale par la suite.
À retenir
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À la maison comme au milieu de garde, il faut attendre que l’enfant soit prêt à devenir propre.
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L’éducatrice doit faire équipe avec le parent pour poursuivre l’apprentissage commencé à la maison, sans pression.
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Au début de l’apprentissage, les couches et les culottes d’entraînement sont utiles pour la sieste et les sorties.
| Révision scientifique : François Couture, conseiller pédagogique à la reconnaissance des acquis et des compétences en techniques d’éducation à l’enfance Recherche et rédaction :Équipe Naître et grandir Mise à jour : Novembre 2021
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Photo : GettyImages/Saklakova
Ressources et références
Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.
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BERNARD-BONNIN, Anne-Claude. Devenir propre : petits et grands tracas. Montréal, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2010, 64 p.
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DORÉ, Nicole et Danielle LE HÉNAFF. Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans, Guide pratique pour les mères et les pères. Institut national de santé publique du Québec, Québec. www.inspq.qc.ca
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VEKEMANS, Gaëlle. L’ABC de la santé des enfants. 2e éd., Montréal, Les Éditions La Presse, 2016, 416 p.
Livres pour les enfants -
BATTAULT, Paule et Anouk RICARD. Petit manuel pour aller sur le pot. Paris, Éditions du Seuil, 2014, 14 p.
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BISINSKI, Pierrick et Alex SANDERS. Tous les cacas. Paris, L’école des loisirs, 2008, 32 p.
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D’AOUST, Louise et Emanuel AUDET. Fafounet et le petit pot. Montréal, Éditions les Malins, 2016, 31 p.
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HAHN, Cyril. Un pipi dans la nuit. Saint-Pierre-des-Corps, Éditions de l’Élan vert, 2014.
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VAN GENECHTEN, Guido. Qu’y a-t-il dans ta couche? Paris, Éditions Albin Michel, 2009.
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