Repas: 5 stratégies pour que votre enfant soit moins «difficile»

Repas: 5 stratégies pour que votre enfant soit moins «difficile»
Par Stéphanie Côté, Nutritionniste
Que votre enfant n’aime pas certains aliments, c’est normal. Mais il y a moyen que la liste de ces aliments ne se prolonge pas à l’infini.

Que votre enfant n’aime pas certains aliments du premier coup, c’est normal. Qu’il n’aime pas certains aliments tout court, c’est normal aussi. Mais il y a moyen que la liste de ces aliments ne se prolonge pas à l’infini. Il n’est pas question de magie, mais plutôt de stratégies. En voici 5 qui ont fait leurs preuves chez les enfants.

1- Répéter les expositions positives

Un enfant aime ce qu’il connaît, et il connaît ce qu’il voit souvent. Les contacts avec les aliments doivent être positifs, car l’enfant associe l’expérience à l’aliment. Toutes les études le prouvent, la pression, les pleurs et la chicane réduisent (voire anéantissent) les chances qu’un enfant aime un aliment.

2- Éviter de commenter

Reprocher à un enfant son refus de manger un aliment associe cet aliment à du négatif. En contrepartie, le féliciter lorsqu’il goûte peut lui mettre de la pression et un stress à vouloir vous faire plaisir. La solution : avoir les réactions les plus neutres possibles. S’il est fier d’avoir mangé un nouvel aliment, vous pouvez lui demander ce qu’il en pense et qu’il le décrive, et si prochainement, il voudra le cuisiner à nouveau avec vous.

3- Être un modèle enthousiaste

Il s’agit probablement de la stratégie la plus importante : donner l’exemple. En plus de manger les aliments qu’on souhaite que notre enfant aime, on y met de l’enthousiasme : voilà la formule gagnante. « Miam, que c’est bon! » est plus efficace que le simple fait de manger devant l’enfant. Si un des parents est difficile, sa collaboration est tout de même requise pour éviter que l’autre rame à contre-courant. Évitez les commentaires négatifs svp. Merci (pour votre enfant).

4- Laisser l’enfant jouer avec les aliments

L’enfant découvre les aliments avec tous ses sens et doit les apprivoiser à son rythme. Lui donner la chance de prendre dans ses mains du quinoa, une petite tomate ou même du yogourt, par exemple, peut faire une différence et l’aider à mieux connaître l’aliment. Se salir en mangeant, c’est normal! On ne laisse toutefois pas l’enfant lancer les aliments par terre. Pour savoir quoi faire si ça se produit, consultez notre fiche Bébé jette sa nourriture.

5- Laisser le temps faire son œuvre

Quand un enfant refuse un aliment, il n’est pas toujours capable d’exprimer les raisons de son refus. C’est instinctif. N’insistez pas et n’en faites pas un combat. Il va prendre de la maturité et sera capable éventuellement de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Appliquez les conseils ci-dessus et faites preuve de patience. Les enfants grandissent, et leurs goûts grandissent avec eux lorsque les bonnes conditions sont mises en place. C’est stratégique!

Mise à jour le 20 décembre 2023
Publiée originalement le 18 février 2017

Naître et grandir

Photo : GettyImages/RuslanDashinsky

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