Ailleurs, votre enfant est un «ange», mais chez vous, il teste vos limites? Il y a une explication!
Encore ce matin, c’est la même histoire. Si je veux que ma fille s’habille correctement, sans prendre une heure, je dois moi-même remonter sa fermeture éclair. Oui, oui, vous avez bien lu : remonter sa fermeture éclair!
C’est le même scénario depuis un certain temps :
- Est-ce que c’est le bon pied?, me demande-t-elle chaque matin, sans jamais se tromper de pied.
- Oui, Leeloo, c’est le bon pied.
- Je ne trouve pas ma tuque. Papa, aide-moi à chercher ma tuque s’il te plaît!
Pourquoi ce comportement?
À la garderie, elle s’habille pourtant seule depuis belle lurette. Une chance! Sinon, son éducatrice en aurait pour son rhume. C’est la même chose avec mon père. Il me dit que tout va bien quand elle est chez lui. Elle est parfaitement autonome. Alors pourquoi à la maison, avec nous, ses parents, a-t-elle ce comportement?
Il semble que cette situation soit typique du syndrome « pourtant, chez nous, elle est un ange! ». Alors, cher parent, arrêtez de culpabiliser. Votre enfant n’a rien contre vous. Au contraire, il a justement tout pour vous!
La théorie de l’attachement
Ce phénomène s’explique grâce à la théorie de l’attachement. Cette théorie soutient que plus l’attachement de l’enfant à ses parents est sain, plus l’enfant se sentira à l’aise de tester ses interactions avec son environnement en toute sécurité. Il pourra ainsi développer ses habiletés relationnelles (sa façon d’interagir avec les autres) et ses habiletés émotionnelles (sa façon de gérer ses émotions) puisque le lien d’attachement est perçu par l’enfant comme étant inconditionnel.
Aussi, si on se fie à cette théorie, il ne faut pas être surpris de cette attitude différente de l’enfant. Au contraire, il faut s’en réjouir. C’est signe que l’attachement de l’enfant est fort, ce qui est très sain puisqu’on croit généralement que le premier attachement est celui qui fera office de modèle aux autres. Donc, si celui-ci est fort, ces enfants s’attacheront plus sainement durant toute leur vie.
L’effet du groupe
J’ai trouvé une autre explication intéressante en fouillant la question. Il semblerait que l’effet de groupe y serait également pour quelque chose. Une douzaine d’enfants qui s’habillent en même temps, ça met de la pression sur chacun des enfants, puisqu’à cet âge, le besoin de conformité est important pour l’enfant.
Tout ça me rassure; Leeloo fait partie de la norme! Nous sommes de bons parents. En attendant, pas besoin d’imaginer un plan d’intervention compliqué pour faire changer ses comportements. Optons plutôt pour la patience! Cela devrait d’ailleurs me permettre de passer du meilleur temps avec ma fille de 5 ans. Il faut savoir en profiter, ça passe vite. Et pour moi, le temps des fêtes, c’est justement le temps de profiter de notre famille.
Pour 2017, je nous souhaite moins de culpabilité pour ce qu’on ne fait pas et plus de fierté pour ce qu’on fait!
Joyeuses fêtes!
23 décembre 2016
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