Pour 2016, je ne souhaite pas prendre de résolutions, mais plutôt maintenir une bonne habitude : être le plus à l’écoute possible de mes garçons.
Pour 2016, je ne souhaite pas prendre de résolutions, mais plutôt maintenir une bonne habitude : être le plus à l’écoute possible de mes garçons. Ce qui ne veut pas dire faire tout ce qu’ils veulent quand ils veulent! Je veux surtout continuer à suivre leurs choix d’activités et leurs sujets d’échange, quand ça s’y prête. Je veux également leur laisser le plus de place possible dans la conversation.
Être à l’écoute des intérêts de l’enfant et lui laisser la place pour les exprimer est une bonne façon de rendre l’interaction agréable et aussi de favoriser le développement du langage. Une mise en situation saura vous convaincre des bienfaits de cette attitude. Admettons que vous voulez vous améliorer dans une langue seconde et que vous avez deux options pour y parvenir :
- Écouter pendant plusieurs heures quelqu’un monologuer dans cette langue sur un sujet qui ne vous intéresse pas particulièrement.
- Échanger activement avec une personne qui parle dans cette langue sur un sujet que vous trouvez intéressant.
Vous choisirez sûrement, comme moi, la deuxième option! Comme l’adulte qui apprend une autre langue, l’enfant qui développe son langage gagne à être intéressé par l’échange et à pouvoir y prendre sa place facilement.
Il est assez facile d’être à l’écoute de son enfant et de lui laisser de la place dans l’échange, peu importe son âge. Je vous donne quelques exemples tirés de mon vécu.
Avant 1 an, on peut…
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suivre le regard de bébé et parler de ce qu’il regarde, puis observer sa réaction. Son sourire ou ses gestes sont sa façon de prendre la « parole ». Par exemple, lorsqu’il était bébé, mon Renaud qui a maintenant 2 ans regardait beaucoup nos décorations d’hiver dans la fenêtre. Je lui en ai parlé souvent et il a souri souvent!
Entre 1 an et 3 ans, on peut…
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regarder un livre sans suivre parfaitement l’ordre de présentation ou l’histoire, et laisser le temps à l’enfant de réagir à chaque page. Par exemple, depuis qu’il est tout petit, Renaud aime particulièrement un livre. Il a l’habitude de commenter les mêmes pages à chaque lecture et d’en tourner d’autres rapidement. Ce n’est pas grave!
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éviter de bombarder l’enfant de questions comme : « C’est quoi? » ou « C’est quelle couleur? ». Ces questions peuvent être intéressantes à poser, mais elles ne doivent pas prendre toute la place dans l’échange. Par exemple, Renaud nomme souvent des couleurs ces temps-ci; j’enchaîne parfois en le questionnant sur la couleur d’un autre objet, puis je le laisse poursuivre l’échange.
Entre 3 ans et 5 ans, on peut…
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profiter de la lecture de livres pour écouter les commentaires de l’enfant. À moins que ses commentaires fassent complètement perdre le fil, les conversations autour du livre permettent d’enrichir l’activité. Par exemple, ces temps-ci, quand je regarde un livre-documentaire avec mon grand Jules, 5 ans, nous arrêtons souvent à quelques pages qui piquent sa curiosité et dont il veut parler.
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ne pas insister pour que l’enfant parle longuement de sa journée si ça ne l’intéresse pas du tout. Raconter les différents moments de la journée est pertinent, mais parler d’un jeu ou d’un sport l’est tout autant… Par exemple, Jules me dit souvent qu’il a aimé jouer dans la cour à la garderie, et il peut élaborer un peu sur ce sujet. Toutefois, il me parle rarement des dîners qu’il n’a pas aimés!
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s’intéresser le plus possible aux questions et aux commentaires de l’enfant. Ceux-ci peuvent en dire long sur ses intérêts. Par exemple, Jules s’intéresse à sa naissance ces jours-ci, donc nous avons regardé quelques fois des photos de ce moment et je l’ai laissé me questionner. Il m’a d’ailleurs demandé : « Maman, est-ce que je suis sorti du bedon avec ma p’tite tuque? » Il venait de se voir tout fripé, vêtu seulement d’une couche et d’un chapeau. Ce genre d’échange est toujours bien mignon!
11 janvier 2016