Mon enfant ne me parle plus

Mon enfant ne me parle plus
Que faire quand notre enfant ne raconte pas sa journée? On change de stratégie! Jean-François Quessy a trouvé une bonne approche avec son garçon.

Il n’y a pas si longtemps, mon enfant revenait de l’école et avait un tas de choses à me raconter : son amie Léa qui est tombée sur Antoine, madame Florence qui n’était pas contente, l’avertissement que son amie a reçu, etc.

Le temps a passé… Ces histoires-là ont cessé. Plus rien.

Mon garçon revenait de l’école et, content de l’accueillir, je lui demandais comment avait été sa journée. Il me répondait simplement : « Bien été! » Vite, il sautait sur une collation dans le réfrigérateur, commençait ses devoirs, allait jouer avec des amis ou allumait la télévision pour décanter un peu.

Même si ses anciennes anecdotes manquaient parfois de clarté et n’avaient pas toujours le « punch » que j’espérais à la fin (les enfants ont cette capacité d’étirer le récit d’une péripétie presque à l’infini!), elles me manquaient puisqu’elles étaient l’occasion, pour nous deux, d’échanger sur ce qu’il avait vécu.

Poser les bonnes questions

J’ai essayé de lui faire comprendre que j’aimais quand il me racontait sa journée, que maintenant il ne me disait plus grand-chose de ce qu’il avait fait à l’école, mais ça l’agaçait. Il me trouvait « gossant ».

Sacré préado!

Puis, je me suis rendu compte que je ne lui posais tout simplement pas les bonnes questions. Au lieu de lui demander s’il avait eu une belle journée, je devais lui lancer des questions ouvertes.

Alors, sans qu’il ne s’en rende compte, j’ai commencé à sortir des formulations qui ressemblaient davantage à :

  • Qu’est-ce que tu as appris aujourd’hui en classe?
  • Avec quels amis as-tu joué sur l’heure du midi et à la récré? Vous avez fait quoi?
  • Quel est le projet qui t’intéresse le plus présentement avec ta prof?

Et, tout naturellement, je me suis rendu compte qu’il était beaucoup plus enclin à me répondre. En lui posant des questions sur un sujet précis, ça devient plus concret et il sent que je m’intéresse véritablement à ce qu’il avait vécu.

Puis, en l’écoutant, ça nous mène à de belles discussions.

Ainsi, il ne me perçoit plus comme le « papa-enquêteur » qui veut savoir s’il a passé une belle journée.

Et moi, je sais que je suis un « papa-renard », parce que j’ai été assez rusé pour rétablir des échanges qui diminuaient au fil du temps.

 

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14 août 2020

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/Xsandra

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