Le gaspillage

Le gaspillage
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Je n’aime pas le gaspillage! Mais j’avoue que je manque d’astuces pour l’éviter.

En passant devant l’escalier, je fronce les sourcils et reviens sur mes pas. Sur l’avant-dernière marche, il me semble voir une pomme. Plus je grimpe de marches et plus ma vision se confirme : un fruit à moitié mangé a été abandonné en haut de l’escalier. Tous les indices pointent en direction du coupable : Léonard.

Quelques minutes plus tôt, à la collation, les enfants se sont attablés avec des morceaux de fromage et des pommes juteuses. Chaque enfant a insisté pour avoir sa pomme à lui seul. Pas question de couper les fruits en quartier ou de partager. Résultat : je me retrouve avec une pomme dont la chair maintenant brune est à peine croquée.

Je ramasse l’aliment, le nettoie sommairement sous le robinet et le mange sans appétit. Je n’aime pas le gaspillage!

Je fais souvent la même chose à la fin du déjeuner; je termine les céréales gonflées de lait et molles qui flottent dans les bols des enfants. Je mange moins pendant le repas, car je sais bien qu’un de mes loupiots perdra subitement l’appétit juste après s’être servi une deuxième portion. Le même phénomène se produit avec les fonds de verre de lait.

Avec affection, j’appelle mon chum la balayeuse parce qu’il vide les assiettes des enfants en fin de repas quand ils n’ont pas apprécié le menu et que leurs assiettes débordent encore de légumes (principalement) ou de protéines (le tofu a rarement la côte et la viande aussi).

Malgré tout, je trouve qu’on jette souvent de la nourriture. Parce qu’il y a toujours un enfant pour se plaindre qu’on n’achète pas assez de mangues et pour les bouder la semaine où on se décide à en acheter une caisse complète.

Il y a également des semaines où j’ai l’impression de manger les mêmes restants pendant 4 jours. Parce que la dernière fois où mon amoureux avait cuisiné du poisson blanc, les filles se battaient presque pour avoir droit au dernier filet dans la poêle, alors que cette fois-ci, tout le monde a levé le nez sur le mets en prétextant « que vous savez bien qu’on n’aime pas le poisson! » Ah bon?

L’appétit des petits est fluctuant. Une journée ils mangent comme des ogres, le jour d’après, c’est à peine s’ils touchent à leur assiette. Comme nous consommons beaucoup de produits frais, c’est problématique pour la gestion…

Je me rappelle aussi la période des purées. Pas de problème pour manger les fruits ou glisser les cubes de légumes dans un potage, mais pour les céréales et la viande… Ça me levait le cœur. Jusqu’à ce que je lise qu’on pouvait utiliser les restants de céréales dans des recettes de muffins. Là encore, je trouve qu’on a beaucoup gaspillé, malheureusement.

Évidemment, on sert de plus petites portions, quitte à se relever 12 fois pendant le repas pour resservir chaque enfant. Mais, j’avoue que je manque d’astuces pour éviter le gaspillage.

 

20 février 2018

Naître et grandir

Photo : GettyImages/gjonesy

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