Mon enfant mange mieux à la garderie qu'à la maison

Mon enfant mange mieux à la garderie qu'à la maison
Par Stéphanie Côté, Nutritionniste
Il y a plusieurs éléments qui peuvent expliquer les différences entre la maison et le service de garde.

On aime qu’une éducatrice nous raconte à quel point notre enfant mange bien et qu’il est agréable aux repas de la garderie. Mais on peut trouver injuste que ce soit le contraire à la maison! Est-ce que, vous aussi, votre enfant mange mieux au service de garde?

Si oui, il y a plusieurs éléments qui peuvent expliquer cette différence.

Au service de garde

D’abord, la présence d’amis contribue à l’ambiance du repas à la garderie et fournit plein de petits modèles à notre enfant pour l’encourager à manger. Le fait de voir ses amis manger tel ou tel aliment l’incite à faire comme eux. Les enfants n’imitent pas que les singeries!

Ensuite, l’éducatrice sert elle aussi de modèle si elle mange avec les enfants. Son influence peut être grandement positive si elle est enthousiaste et si elle parle des aliments de façon favorable.

Finalement, le menu du service de garde aide notre enfant à développer ses goûts parce que chaque repas comprend quelques aliments différents (plat principal, accompagnement, dessert), sans option de rechange. Les enfants savent très bien qu’ils ne peuvent pas demander des rôties et du fromage si le repas leur plaît plus ou moins! Le menu du service de garde est habituellement conçu pour présenter aux enfants une grande variété d’aliments selon un cycle qui leur permet de les voir régulièrement. Il ne se limite pas à ce que les enfants aiment déjà, mais les aide plutôt à apprivoiser de nouveaux aliments au fil du temps.

Vous pourriez demander les recettes que votre enfant aime beaucoup à la responsable de l’alimentation de votre service de garde afin qu’il mange mieux à la maison. Cela étant dit, soyez conscients que la réponse ne se trouve pas nécessairement dans l’assiette.

À la maison

Il ne faut pas négliger la fatigue. Celle de notre enfant surtout, et peut-être un peu la nôtre. Un enfant fatigué a moins d’appétit et il est plus irritable. Autre possibilité, le besoin d’attention. Inconsciemment, notre enfant peut refuser des aliments ou adopter un comportement désagréable pour qu’on s’occupe de lui. Il faut lui montrer qu’il existe d’autres moyens pour obtenir notre attention.

Lorsque cela est possible, le fait de devancer l’heure du souper peut aider grandement. Si on ne peut pas arriver plus tôt à la maison, on peut accélérer la préparation du souper en le planifiant, en cuisinant d’avance un plat qu’il ne reste qu’à réchauffer, ou même en choisissant un plat froid, ou encore en utilisant la mijoteuse. Tout pour gagner de précieuses minutes pour lire une histoire, jouer avec notre enfant ou le chatouiller, et ainsi diminuer le stress d’un cran!

En terminant, il y a la faim. Lorsque notre enfant a bien mangé toute la journée, il se peut qu’il ait simplement moins faim le soir. On ne le force pas à manger. Il est essentiel qu’il puisse s’alimenter en respectant sa faim. Et vous verrez que l’ambiance aux repas s’en portera beaucoup mieux.

 

Mise à jour le 16 octobre 2023
Publiée originalement le 7 septembre 2016

Naître et grandir

Photo : iStock.com/David Clark

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