Comme papa

Comme papa
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Je suis fascinée de constater à quel point Léonard imite son papa. Les deux hommes de la famille semblent avoir beaucoup d’intérêts communs.

J’entrouvre doucement la porte. Je sais déjà que la scène ne me plaira pas. Les bruits que j’entends n’annoncent rien de bon. Léonard est seul dans la pièce où mon conjoint a laissé ses outils. Nous terminons la rénovation de la salle de bain à l’étage. Du moins, nous achevions avant que je soupçonne mon fils de rénover les murs à sa façon!

Je trouve Léonard, un tournevis et une truelle à la main. Je suis soulagée de constater qu’il ne s’est pas blessé. Je demande souvent à mon conjoint d’être prudent avec ses outils de travail. On dirait des « aimants à Léonard ». Le petit joue avec dès qu’il les trouve.

Puis, mon regard se dirige enfin vers le mur où mon fils a « travaillé comme papa ». Le plâtre fraîchement étalé par mon conjoint a été remodelé par fiston. Un véritable carnage! Tout est à recommencer. J’hésite entre rire ou pleurer.

Léonard me voit enfin, il désigne le mur et m’explique probablement ce qu’il a fait. Je ne comprends pas un traître mot, mais il a l’air très fier de son travail.

En voyant mon expression, il arrête son babillage et fait un « oh, ho » caractéristique des bêtises. Maman n’est pas contente et il le sait. Mais je ne le gronde pas. Mon homme n’avait qu’à ranger son arsenal de plâtrier.

Je suis fascinée de constater à quel point Léonard imite son papa. Les deux hommes de la famille semblent avoir beaucoup d’intérêts communs. Je gagerais que la confiance de mon amoureux envers nos enfants y est aussi pour beaucoup. Je suis plutôt protectrice, alors que mon conjoint laisse les enfants expérimenter davantage (au risque d’avoir des accidents, des dégâts, etc.).

C’est la même chose dans la cuisine. J’aime bien que les enfants m’aident, mais j’ai tendance à contrôler pour ne pas que mon comptoir ressemble à un champ de bataille. Éric les laisse transvider des ingrédients même si la moitié se retrouve au sol. Il mangera une recette ratée avec appétit si les enfants ont confondu le sucre avec le sel. Pas moi. Il est cool; je suis du genre stressé.

Je me trouve bien chanceuse d’avoir une douce moitié différente de moi. Les enfants s’enrichissent à son contact.

Bonne fête des Pères à l’avance, mon amour!

 

13 juin 2017

Naître et grandir

Photo : Josée Bournival

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