Fin des dîners en silence à l’école, jeu extérieur et développement des enfants, recensement des camps au Québec, commotion cérébrale avant la grossesseÉCOLE
Les écoles invitées à mettre fin au silence durant les dîners
Est-ce que votre enfant vous a déjà dit qu’il n’avait pas le droit de parler à l’école pendant l’heure du dîner? Bonne nouvelle : le ministère de l’Éducation se mobilise pour mettre fin à cette règle imposée dans certaines écoles de la province.
Dans une lettre envoyée récemment à tous les centres de services scolaires, la sous-ministre adjointe au ministère demande aux directions de prendre tous les moyens « pour que les écoles et leurs services de garde s’assurent que les élèves puissent socialiser en communiquant lors des périodes de repas. » Les écoles devraient ainsi réviser toutes règles qui s’écartent de cette orientation, dont l’obligation de garder le silence durant la période du dîner.
Les centres de services scolaires sont aussi invités à réfléchir aux règles qui encadrent le jeu à l’école à la lumière de récents avis d’experts. Ces derniers conseillent de permettre aux élèves une prise de risque plus équilibrée quand ils jouent plutôt qu’un « risque zéro » pour favoriser leur développement optimal. « L’aménagement de buttes de neige dans la cour d’école illustre bien le type de pratiques à privilégier », lit-on dans la lettre.
Source : Lettre du ministère de l’Éducation envoyée aux centres de services scolaires et aux commissions scolaires
DÉVELOPPEMENT
Jouer dehors, un besoin pour les tout-petits!
La nature est importante pour le développement des jeunes enfants. Or, ils passent de moins en moins de temps à l’extérieur. C’est pourquoi l’éducation par la nature est une approche qui gagne en popularité.
Cette approche vise à maximiser le temps que les enfants passent dehors et à les reconnecter à la nature, même en ville, pour favoriser leur développement. Par exemple, les enfants bougent plus dehors. Ils peuvent courir, s’amuser dans de plus grands espaces et jouer de façon plus active qu’à l’intérieur. Cela favorise leur santé physique et le développement de leurs habiletés motrices.
À l’extérieur, les tout-petits doivent aussi résoudre des problèmes, car les milieux naturels peuvent se modifier au gré des saisons et présenter des défis (sol inégal ou en pente, flaques d’eau, grosses racines, etc.). Les tout-petits développent donc des capacités d’adaptation plus grandes et deviennent plus créatifs quand ils s’amusent dehors.
Le contact avec la nature est également bénéfique sur le plan social. Plusieurs études ont montré, par exemple, que les enfants ont davantage tendance à coopérer et à demander de l’aide lorsqu’ils sont dehors.
Les tout-petits peuvent aussi davantage prendre des risques dehors. Lorsqu’ils le font, ils apprennent à se connaître, à se faire confiance et à savoir ce qu’ils sont capables de faire ou pas. Voir son enfant prendre des risques et tester ses limites en jouant dehors peut toutefois être inquiétant pour les parents. Plutôt que d’interrompre le jeu, mieux vaut le surveiller et intervenir seulement en cas de danger.
Source : Observatoire des tout-petits
SÉCURITÉ
Recensement des camps de jour et des camps de vacances
Saviez-vous qu’il est possible d’opérer un camp de jour ou un camp de vacances au Québec sans avoir à se soumettre à aucune norme? Vous pouvez aider à améliorer la situation en participant au Grand recensement des camps 2025.
C’est l’Association des camps du Québec, dont les camps répondent à plusieurs normes, qui a obtenu du gouvernement le mandat de recenser tous les camps du Québec. Le but de l’opération : connaître l’offre globale de tous les camps en activité dans la province pour aller vérifier la qualité des services offerts.
Les informations recueillies permettront, après vérification, de dresser la liste des camps qui répondent aux exigences minimales de sécurité et de qualité afin de mieux protéger les enfants qui fréquentent les camps et les jeunes qui y travaillent.
Pour participer, il suffit de remplir le formulaire de déclaration de camp sur la page du Grand recensement des camps 2025 d’ici le 31 mars. Vous pourrez y identifier les camps que votre enfant a fréquentés ou va fréquenter en 2025 de même que ceux qui font de la publicité ou qui organisent des activités en dehors des périodes scolaires dans votre région.
Pour remplir le formulaire : Grand recensement des camps 2025
SANTÉ MENTALE
Commotion cérébrale avant la grossesse : quels impacts pour les mères?
Les femmes qui ont déjà subi une commotion cérébrale présenteraient un risque accru de souffrir de graves problèmes de santé mentale dans les années suivant leur accouchement, révèle une étude ontarienne qui a suivi plus de 750 000 mères pendant de nombreuses années.
Le risque de souffrir de graves problèmes de santé mentale (ex. : visites aux urgences psychiatriques, automutilation, suicide) après l’accouchement serait 25 % plus élevé chez les femmes ayant déjà subi une commotion cérébrale. L’association entre les antécédents de commotion cérébrale et les problèmes de santé mentale serait encore plus forte chez les mères n’ayant jamais souffert de troubles mentaux.
Parmi les femmes étudiées, 11 % de celles ayant des antécédents de commotion cérébrale ont souffert de troubles mentaux graves dans les années suivant leur accouchement, contre 7 % des femmes n’ayant pas subi de commotion.
Les exigences physiques et émotionnelles de la parentalité peuvent augmenter les difficultés liées aux commotions cérébrales, selon l’auteure principale de l’étude. Par conséquent, l’équipe de recherche préconise un dépistage prénatal systématique des antécédents de commotion cérébrale afin d’offrir aux parents concernés le soutien approprié pour préserver leur santé mentale.
Source : EurekAlert!
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20 février 2025
Julie Leduc et Nathalie Vallerand – Équipe Naître et grandir
Photos : GettyImages/monkeybusinessimages, Julia Senkevych, oksix et JulPo