En manchettes: Poids des enfants – Travail et culpabilité des mères – Développement social et comptines

En manchettes: Poids des enfants – Travail et culpabilité des mères – Développement social et comptines
En manchettes: Poids des enfants – Travail et culpabilité des mères – Développement social et comptines
Suivi médical et poids des enfants, travail et culpabilité des mères, et développement social et comptines


IMAGE CORPORELLE

Suivi médical et poids : un sujet à éviter devant les enfants

Développer une image corporelle positive, ça commence tôt. Pour cette raison, des nutritionnistes croient que les médecins ne devraient pas discuter du poids d’un jeune enfant en sa présence.

Des nutritionnistes québécois, en collaboration avec d’autres professionnels de la santé, ont rédigé une lettre que les parents peuvent remettre à leur médecin pour lui demander de ne pas parler de la taille, du poids, de la forme du corps, de la croissance ou de l’indice de masse corporelle de leur enfant devant lui.

Même si les commentaires des médecins partent généralement d’une bonne intention, les enfants de moins de 5 ans n’ont pas la maturité nécessaire pour comprendre que le poids est un enjeu complexe, explique une psychoéducatrice qui a participé à la rédaction de la lettre. Un enfant qui entend ces remarques pourrait donc en tirer de fausses conclusions qui nuiront à son image corporelle.

Selon les nutritionnistes à l’origine du projet, certains enfants tentent d’ailleurs, dès l’âge de 3 ou 4 ans, de modifier leurs habitudes alimentaires. À long terme, cela pourrait avoir des conséquences négatives sur leur estime personnelle et sur leurs comportements alimentaires.

Les discussions abordant le poids des enfants devraient donc avoir lieu uniquement entre le médecin et les parents. Ceux-ci pourront ensuite utiliser des mots simples pour apprendre à leur enfant à écouter les signaux de son corps, à manger des aliments variés et à bouger pour s’amuser.

Pour télécharger gratuitement la lettre : nutritionnistesenpediatrie.com

Sources : La Presse et Marie-Michèle Ricard

VIE DE FAMILLE

Conciliation famille-travail et culpabilité des mères

Les rôles traditionnels associés aux hommes et aux femmes expliqueraient pourquoi les mères sont plus nombreuses que les pères à se sentir coupables lorsque leur travail interfère avec leur vie familiale, révèle une étude réalisée aux Pays-Bas.

Les chercheurs ont demandé à 251 parents d’imaginer comment ils se sentiraient s’ils devaient aller travailler alors que leur enfant est malade et que c’est l’autre parent qui doit en prendre soin. Les auteurs de l’étude ont observé que les mères étudiées étaient plus nombreuses à se sentir coupables dans ce genre de situation. En fait, plus un père associerait les femmes à la maternité et les hommes au travail, moins il se sentirait coupable.

En analysant l’emploi du temps de 105 mères et leurs émotions concernant le travail, les chercheurs ont aussi remarqué que les femmes qui ont une vision traditionnelle des rôles féminins et masculins risqueraient davantage de se sentir coupables si elles doivent travailler de plus longues heures qu’à l’habitude.

Selon les chercheurs, même si les sociétés sont de plus en plus égalitaires, la croyance qu’une mère doit prioriser sa famille persisterait encore. Ce genre de stéréotype pourrait influencer la perception que les parents ont d’eux-mêmes et de leurs choix concernant le travail, concluent-ils.

Sources : The British Psychological Society et British Journal of Social Psychology

DÉVELOPPEMENT

Chanter pour bébé, c’est l’aider à socialiser

Chanter pour son bébé serait une bonne façon de stimuler son développement social, selon une étude réalisée aux États-Unis.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en mesurant le mouvement des yeux chez 112 bébés âgés de 2 ou 6 mois qui observaient l’enregistrement d’une personne qui chantait une comptine.

Ils ont ainsi remarqué que les bébés réussissaient à regarder les yeux de la personne qui chantait en suivant le rythme de la musique. Ce comportement, qui était déjà présent à 2 mois, était encore mieux maîtrisé à 6 mois. La chanson devait toutefois avoir un rythme prévisible.

Lorsqu’un parent chante pour son bébé, il adopterait intuitivement un comportement qui stimule le lien d’attachement, expliquent les scientifiques. Chanter deviendrait alors une façon de transmettre des informations sociales aux tout-petits et de leur apprendre la mécanique des relations interpersonnelles.

Les chercheurs soulignent d’ailleurs que le fait de chanter pour son enfant est une habitude qui se retrouve dans toutes les cultures. La musique serait donc un aspect important du développement social des enfants.

Sources : Eurekalert et PNAS

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