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La propagation de la COVID-19 a été faible dans les services de garde éducatifs montréalais au printemps et pendant l’été.
5 novembre 2020 | La propagation de la COVID-19 a été faible dans les services de garde éducatifs à l’enfance de Montréal au courant du printemps et de l’été derniers. C’est la conclusion d’un rapport de la Direction régionale de santé publique de Montréal publié cette semaine.
Mis à jour le 6 novembre 2020
Plus de 14 000 cas de COVID-19 ont été détectés à Montréal entre la fin avril et la fin août. Or, seulement 79 cas confirmés auraient fréquenté les garderies alors qu’ils étaient contagieux durant cette même période. De ce nombre, 53 % étaient des enfants et 35 % étaient des éducatrices.
Selon les auteurs, ces données démontrent que les services de garde montréalais ont été relativement peu exposés à des cas de COVID-19 au printemps et pendant l’été. De plus, dans la quasi-totalité des cas, il n’y aurait pas eu transmission du virus entre la personne infectée et les autres personnes présentes au service de garde.
En effet, pendant la période étudiée, seulement 4 éclosions ont été répertoriées. On parle d’une éclosion lorsqu’on observe au moins 2 cas confirmés de COVID-19 qui sont reliés et dont la transmission a probablement eu lieu au service de garde. Les éclosions étaient également de petite envergure et n’impliquaient que 2 à 4 cas.
Des mesures favorables
Combien d’éclosions actuellement?
Il y a actuellement 35 éclosions actives dans les garderies de Montréal. Depuis la fin du mois d’août, on en dénombre 47. Au total, dans les garderies du Québec, il y avait 72 éclosions actives (5 %) le 3 novembre dernier. En comparaison, ce nombre s’élevait à 372 dans les écoles (27 %). |
Lors de la réouverture des services de garde au printemps dernier, la santé publique de Montréal a mis sur pied une équipe de prévention et de gestion des éclosions. Selon les auteurs, la réaction rapide de cette équipe, en collaboration avec la direction des milieux de garde, a permis de bien contrôler les éclosions.
Par ailleurs, les données présentées confirment l’importance des mesures de prévention implantées dans les milieux de garde, peut-on aussi lire dans le document. Ces mesures comprennent notamment le port d’équipement de protection individuel par le personnel, l’indépendance des groupes d’enfants et la vérification quotidienne des symptômes. Les auteurs reconnaissent toutefois que l’application de ces mesures n’est pas toujours facile.
Le contexte en place au printemps et cet été a peut-être limité aussi la propagation du virus, soulignent les auteurs. Par exemple, les milieux de garde montréalais ont rarement atteint plus de 75 % de leur capacité, ce qui veut dire moins d’enfants présents. De plus, l’été a permis aux tout-petits de passer plus de temps à l’extérieur diminuant ainsi la transmission de la maladie.
Malgré ces données encourageantes, les auteurs du document soulignent qu’il ne faut pas oublier que la gestion de la pandémie n’a pas été facile pour les milieux de garde. En effet, l’infection des tout-petits a entraîné l’isolement préventif de 349 personnes alors que les éducatrices infectées ont obligé 75 personnes à se mettre en confinement. Cette situation a été stressante autant pour les familles que pour le personnel.
Pression sur les gestionnaires
Selon le rapport, certains gestionnaires de services de garde ont subi des pressions de la part de leur personnel, des parents ou de leur conseil d’administration qui considéraient que les mesures de santé publique étaient trop sévères ou, au contraire, trop permissives. |
Sources : Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et Données sur la COVID-19 au Québec
Kathleen Couillard – Naître et grandir
Photo : Rawpixel