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Il n’est pas recommandé aux grands-parents de garder les autres enfants pendant l’accouchement.
9 avril 2020 | Les femmes enceintes ont été rassurées cette semaine d’apprendre que leur partenaire pourra être présent lors de l’accouchement pendant la pandémie. Toutefois, qui prendra soin des enfants plus vieux en l’absence des deux parents? Nous avons contacté le MSSS et l’INSPQ pour savoir ce qu’ils recommandaient. Voici leurs réponses.
L’information présentée ici était à jour en date du 9 avril 2020.
Est-ce que les grands-parents peuvent venir prendre soin des autres enfants pendant l’accouchement, même s’ils n’habitent pas dans la même maison?
Cet arrangement n’est pas recommandé, affirment le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). « En plus de mettre à risque la famille immédiate du nouveau-né, cette pratique expose d’autres membres de la famille, et potentiellement des personnes âgées, à une possible transmission du virus », répondent les experts du MSSS.
Pour sa part, l’INSPQ souligne qu’il n’est pas interdit de demander de l’aide si cela s’avère absolument nécessaire, mais en respectant les conditions suivantes :
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Aucun membre de la famille (parents, enfants ou grands-parents) n’est atteint de la COVID-19 ou ne présente de symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires, perte d’odorat ou de goût).
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Aucun membre de la famille n’a reçu de consignes d’isolement en raison d’un retour de voyage ou d’un contact avec une personne atteinte de la COVID-19.
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Aucune personne de la famille n’est considérée à risque de développer des complications graves si elle attrapait la COVID-19. Cela inclut les personnes de plus de 70 ans, les personnes ayant un système immunitaire affaibli (ex. : personne souffrant d’un cancer) et les personnes atteintes d’une maladie chronique (cardiaques, pulmonaires ou rénales).
« Si l’une de ces conditions ne peut être respectée, les grands-parents ne devraient pas garder leurs petits-enfants », soulignent les experts de l’INSPQ. Les parents devraient plutôt demander de l’aide à une autre personne comme un oncle, une tante, un ami ou un voisin bien connu de la famille en s’assurant toutefois qu’elle respecte aussi les conditions.
« Si des parents doivent recourir à un voisin ou un autre membre de la famille pour garder les autres enfants du couple lors de l’accouchement, ajoute le MSSS, il faut idéalement recourir à une seule et même personne pour minimiser les risques de propagation du virus. Il faut également prioriser une personne qui n’a pas à se déplacer à son milieu de travail et qui est à la maison depuis quelques jours. »
Par ailleurs, l’INSPQ rappelle que les parents qui pensent avoir besoin de soutien à domicile peuvent contacter leur CLSC pour connaître les services offerts par les organismes de leur communauté.
Si les grands-parents habitent dans une autre région, est-ce que le fait d’aller s’occuper des autres enfants pendant l’accouchement sera considéré comme une raison acceptable pour passer un point de contrôle policier?
Selon le MSSS, les mesures afin de limiter les déplacements entre les régions s’appliquent à tous. « Il revient aux policiers au point de contrôle d’évaluer si un déplacement est essentiel, précise l’INSPQ. Dans ce cas-ci, ils pourraient considérer qu’il s’agit d’un déplacement pour motif humanitaire, mais nous ne pouvons le garantir. »
Le MSSS rappelle pour sa part que si aucune autre option n’est possible et que les grands-parents se déplacent pour des raisons humanitaires, il est alors recommandé qu’ils respectent un isolement strict de 14 jours à leur retour, surtout s’ils ont quitté une région où les déplacements sont limités.
« Recourir aux services d’une personne qui n’a pas à voyager d’une région à l’autre est certainement plus appropriée que celle d’avoir des grands-parents provenant d’une autre région », insistent toutefois les experts du MSSS.
Après le retour à la maison des parents avec le bébé, est-ce que les proches appelés en renfort pourraient prolonger leur séjour pour aider les parents?
Encore une fois, l’INSPQ considère que cet arrangement n’est pas recommandé, mais rappelle qu’il n’est pas interdit de demander de l’aide si cela est absolument nécessaire.
« Dans la mesure du possible, il faudrait alors limiter les contacts physiques entre les proches venus aider et les autres membres de la famille en maintenant une distance de 2 mètres », soulignent les experts. Par exemple, un proche pourrait s’occuper des tâches domestiques comme la préparation des repas ou le ménage alors que les parents seraient responsables de prendre soin des enfants et des animaux domestiques.
De plus, il serait alors important de suivre certaines consignes sanitaires.
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Nettoyer et désinfecter régulièrement les surfaces et les objets comme les poignées de porte, les interrupteurs de lumière, les jouets, etc.
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Éviter les partages d’objets personnels comme la vaisselle, la literie, etc.
Kathleen Couillard – Naître et grandir
Photo : Umkehrer