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Prématurité et système immunitaire, COVID-19 chez les femmes enceintes et les enfants, et stress dû aux allergies alimentaires des enfantsBÉBÉ
Prématurés : un système immunitaire surprenant
Les bébés prématurés développeraient rapidement un système immunitaire « normal » comparable à celui d’un bébé né à terme, soutient une étude anglaise.
Selon les auteurs de l’étude, le système immunitaire des nouveau-nés évoluerait de manière semblable, peu importe le nombre de semaines passées dans le ventre de la mère. Il continuerait donc à se développer après la naissance, ce qui fait que même les prématurés peuvent acquérir un système immunitaire normal. Les très grands prématurés (nés avant 28 semaines) verraient d’ailleurs leur système immunitaire évoluer plus rapidement.
Les auteurs de l’étude ont remarqué que parmi les prématurés qui ont développé des infections, plusieurs possédaient moins d’un certain type de globule blanc. Si cette tendance se confirme par d’autres études, il serait possible d’identifier les prématurés les plus à risques d’infections peu de temps après leur naissance.
Pour en arriver à ces résultats, les chercheurs ont suivi une cohorte de bébés nés avant 32 semaines de gestation pour identifier leurs différents types de cellules immunitaires, leur état et leur capacité à produire des globules blancs et des anticorps. Ils ont aussi analysé les bactéries présentes dans l’organisme des bébés.
Sources : Medical Xpress et Parents
SANTÉ
Coronavirus : quels risques pour le foetus et les enfants?
Un bébé né par voie naturelle a été diagnostiqué avec la COVID-19 peu de temps après sa naissance à Londres. Comme la mère était infectée, les médecins ne savent pas si le coronavirus a traversé le placenta ou si le bébé a contracté le virus au moment de naissance ou immédiatement après.
Une petite étude chinoise publiée récemment dans The Lancet avait indiqué que 9 femmes enceintes atteintes de la COVID-19 avaient toutes donné naissance par césarienne à des bébés en santé. Aucune trace du virus de la maladie COVID-19 n’avait été trouvée dans le liquide amniotique, le sang de cordon, le lait maternel ou dans la gorge des nouveau-nés.
Par ailleurs, les femmes enceintes ne seraient pas plus à risque de souffrir de complications liées à la COVID-19 que les adultes en général, rapporte l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a analysé 147 femmes enceintes, dont 64 ont développé le virus. Parmi celles-ci, 8 % ont été sévèrement touchées et 1 % se sont trouvées dans un état critique.
Et les enfants?
Selon les données chinoises, les enfants ne seraient presque pas touchés par la COVID-19. Parmi toutes les personnes atteintes par le coronavirus en Chine, moins de 1 % sont âgées de moins de 9 ans. De plus, aucun décès n’a été rapporté parmi les enfants de ce groupe d’âge. En Italie, c’est le même constat alors qu’il y avait seulement 8 enfants parmi les 650 premiers cas d’infection. Au Québec, un enfant et deux adolescents ont reçu un diagnostic de la COVID-19. La science explique mal pourquoi les enfants sont épargnés par la COVID-19, mais il semblerait que leur système immunitaire, plus souvent mis en contact avec d’autres coronavirus, pourrait les protéger.
Sources : santé log, The Gardian, pediatre-online, The Conversation, Journal de Montréal, Live Science et La Presse
Mise à jour : 17 mars 2020
ALIMENTATION
Enfants allergiques, parents anxieux?
Les parents qui ont un enfant allergique devraient faire attention de ne pas lui transférer leur propre anxiété, préviennent des chercheurs américains qui ont interrogé six allergologues.
Selon ces allergologues, les tout-petits ne seraient généralement pas anxieux en raison de leurs allergies alimentaires, contrairement à leurs parents. Lorsqu’ils vieillissent, les enfants deviendraient toutefois plus inquiets.
Les auteurs de l’étude rappellent qu’un enfant ressent les émotions de ses parents et son niveau d’anxiété reflète souvent le leur. Pour cette raison, il est important que les parents évaluent la manière dont ils parlent des allergies alimentaires avec leur enfant, qu’ils reconnaissent leurs propres peurs et qu’ils évitent de les lui communiquer. Ils devraient aussi lui donner des explications crédibles et fiables et être rassurants en lui disant par exemple « On va réussir à surmonter ça ».
Les craintes des enfants plus vieux concerneraient principalement l’auto-injecteur (EpiPen®), une éventuelle réaction allergique sévère et les thérapies de désensibilisation (prise progressive de portions de plus en plus grandes de l’aliment allergène). Comme elles sont souvent liées à la peur de l’inconnu, il est possible de les calmer. Par exemple, une fois que l’enfant a utilisé l’auto-injecteur, son inquiétude liée à celui-ci disparaît généralement. Même chose pour les séances de désensibilisation.
Source : EurekAlert!
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12 mars 2020
Par l’équipe de Naître et grandir
Photos : GettyImages/tioloco, Prostock-Studio et Eva Katalin Kondoros