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Utilisation des écrans et retards dans le développement, moins de sucre dans l’assiette des enfants canadiens et cannabis durant la grossesseDÉVELOPPEMENT
Les écrans associés à de moins bonnes habiletés chez les tout-petits
Passer beaucoup de temps devant un écran pendant la petite enfance serait associé à des retards dans différentes sphères du développement, soutient une étude canadienne.
Les chercheurs ont en effet observé que les tout-petits étudiés qui passaient trop de temps devant un écran (cellulaire, tablette, ordinateur, télévision et jeux vidéo) à 2 ans et à 3 ans avaient plus de risques de présenter un retard dans différents domaines (langage, résolution de problèmes, motricité et habiletés sociales) à l’âge de 3 ans et 5 ans, respectivement.
Même si l’étude ne démontre pas qu’il y a un lien direct entre les écrans et le développement, les chercheurs croient que le temps passé devant les écrans limiterait les occasions pour un enfant de jouer au ballon, de faire du vélo ou de courir, et ainsi de pratiquer sa motricité. Concentré devant un écran, un tout-petit aurait aussi beaucoup moins d’interactions avec sa famille, ce qui nuirait notamment au développement du langage.
Selon les données de l’étude, les tout-petits de 2 ans passeraient en moyenne 2,4 heures par jour devant un écran. Cette durée monterait à 3,6 heures pour les enfants de 3 ans et baisserait à 1,6 heure par jour à l’âge de 5 ans. Ces habitudes dépassent les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie qui suggère de limiter ce temps à 1 heure par jour pour les enfants âgés de 2 à 5 ans.
Pour parvenir à ces résultats, les auteurs de l’étude ont analysé les habitudes liées à l’utilisation des écrans de 2441 enfants à l’âge de 2, 3 et 5 ans. Les chercheurs ont aussi évalué, aux mêmes âges, le langage, la motricité globale et fine, les habiletés de résolution de problèmes et les habiletés sociales de ces enfants.
Sources : The Globe and Mail et Radio-Canada
ALIMENTATION
Un peu moins de sucre dans l’assiette des enfants
Les enfants canadiens auraient diminué, tout comme les adultes, leur consommation de sucre entre 2004 et 2015, mais les boissons sucrées prendraient encore beaucoup trop de place au menu, révèle une analyse de Statistique Canada.
Selon cette analyse, les enfants de 2 à 8 ans consommeraient 3 grammes de sucre de moins chaque jour, soit un peu moins d’une cuillère à thé. Leur consommation totale quotidienne de sucre serait donc maintenant de 101 grammes, ce qui représente plus de 24 cuillères à thé de sucre.
La consommation de sucre aurait davantage diminué chez les enfants de 9 ans et plus. De fait, elle serait passée de 128 grammes à 115 grammes par jour. Malgré cette diminution plus importante, les enfants de ce groupe d’âge demeurent les plus grands consommateurs de sucre. Pour leur part, les adultes auraient la dent moins sucrée avec une consommation quotidienne de 85 grammes en 2015, par rapport à 93 grammes en 2004.
Les boissons sucrées constitueraient toujours la principale source de sucre pour toute la population. De fait, elles représenteraient 22 % des sucres totaux ingérés par les enfants et 30 % des sucres totaux consommés par les jeunes de 9 à 17 ans. Par ailleurs, la nourriture pour bébés serait également une source de sucre, car la moitié des aliments pour bébés passés en revue en 2017 par des chercheurs canadiens contenaient du sucre ajouté.
Les experts soulignent que la consommation excessive de sucre, et principalement de boissons sucrées, serait liée à des milliers de cas d’obésité, de diabète de type 2, de problèmes cardiaques, de cancers et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Pour parvenir à ces résultats, Statistique Canada a évalué la consommation de sucre de 45 000 Canadiens âgés de 2 ans et plus.
Source : RCI
GROSSESSE
Plusieurs femmes enceintes pensent que le cannabis n’a pas d’impact
Près d’un tiers des femmes enceintes ne croient pas que le cannabis puisse affecter le développement de leur bébé à naître, révèlent des chercheurs canadiens qui ont passé en revue six études américaines sur la perception du cannabis durant la grossesse.
Selon les données analysées par les chercheurs, 70 % des femmes qui consomment du cannabis estiment que le cannabis cause peu ou pas d’impact sur le bébé, et ce, qu’elles soient enceintes ou non. Lorsque questionnées sur les substances les plus dommageables pour le foetus, 70 % des femmes enceintes interrogées ont répondu l’alcool et 16 % ont dit le tabac, alors que seulement 2 % d’entre elles ont mentionné le cannabis. Ces résultats expliquent pourquoi plusieurs futures mères continuent de consommer du cannabis pendant leur grossesse.
La perception que le cannabis ne nuit pas au foetus proviendrait en partie du fait que les professionnels de la santé ne parlent pas explicitement des risques liés au cannabis. Plusieurs futures mamans croiraient donc qu’il n’est pas dangereux d’en consommer.
Les études sur les dangers du cannabis durant la grossesse sont encore limitées, mais certaines ont tout de même démontré une augmentation des risques suivants, dont :
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anémie;
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bébé de faible poids à la naissance;
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bébé mort-né;
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hospitalisation du bébé aux soins intensifs dès la naissance.
La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada recommande d’ailleurs aux femmes de ne pas consommer de cannabis pendant la période de conception, la grossesse et l’allaitement.
Pour en savoir plus, consultez la fiche Le cannabis durant la grossesse.
Source : ScienceDaily
31 janvier 2019
Par l’équipe de Naître et grandir
Photos : GettyImages/Daniela Jovanovska-Hristovska, skynesher et Motortion