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Aussi : changements familiaux vécus par les enfants et le parcours préscolaire des enfants immigrantsGROSSESSE
Coqueluche : vacciner maman pour protéger bébé
Pour éviter que les nouveau-nés n’attrapent la coqueluche, le gouvernement du Québec recommande dorénavant aux femmes enceintes de se faire vacciner entre la 26e et la 32e semaine de grossesse.
Comme les bébés ne peuvent être vaccinés contre la coqueluche qu’à partir de 2 mois, il est proposé depuis mai 2018 de vacciner les mères afin que les foetus reçoivent les anticorps par le placenta et soient ainsi protégés contre cette infection dès leur naissance. Cette décision survient alors que les instances de santé publique prévoient une prochaine éclosion de coqueluche entre 2018 et 2020. Le Québec suit ainsi la stratégie mise en place notamment aux États-Unis en 2011 et au Royaume-Uni en 2012.
Les conséquences de la coqueluche, une infection respiratoire très contagieuse, peuvent être importantes chez les nourrissons. Chez ces derniers, les quintes de toux qui accompagnent la coqueluche peuvent provoquer des arrêts cardio-respiratoires ou des complications graves comme la pneumonie. La presque totalité des hospitalisations et des décès reliés à cette maladie, même s’ils sont rares, touche des bébés de moins de 3 mois.
Pour garder sa protection, le bébé devra recevoir des doses supplémentaires du vaccin contre la coqueluche à 2 mois, 4 mois, 6 mois, 18 mois, entre 4 et 6 ans et en 3e secondaire.
Sources : Québec Science, MSSS, INSPQ et Gouvernement du Québec
VIE DE FAMILLE
Coup d’oeil sur les changements familiaux vécus par les enfants
Les enfants d’aujourd’hui sont plus nombreux à vivre des transitions familiales dues à une rupture ou à une nouvelle union de leurs parents et ils les vivent de plus en plus jeunes, démontre une analyse de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Parmi les jeunes étudiés nés à la fin des années 90* :
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56 % ont vécu avec leurs deux parents biologiques de la naissance à 17 ans;
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22 % des enfants nés entourés de leurs deux parents les avaient vus se séparer avant l’âge de 6 ans;
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plus de 40 % ont vécu dans un ménage monoparental au cours de leur enfance ou de leur adolescence;
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44 % ont vécu au moins une transition familiale due à une rupture ou à une nouvelle union de leurs parents;
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parmi ces derniers, environ 10 % ont vécu une seule transition familiale – par exemple – une séparation, alors que 15 % en ont vécu deux et 20 % en ont vécu trois.
En 2016, 32 % des enfants québécois de 0 à 14 ans vivaient soit dans une famille monoparentale (20 %), soit avec un beau-parent (8 %) ou avec leurs deux parents biologiques et des demi-frères ou demi-sœurs (4,3%), peut-on aussi lire dans le rapport. À titre de comparaison, en 1981, 11 % des enfants québécois de 5 à 9 ans vivaient avec un seul parent et 15 % en 1991.
*Les données de l’ISQ sont tirées de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) qui a suivi quelque 2000 enfants nés en 1997-1998, de leur naissance jusqu’à l’âge de 17 ans.
Sources : ISQ (communiqué, rapport de septembre 2018 et rapport d’octobre 2008)
PRÉSCOLAIRE
Parcours des enfants immigrants
Fréquenter un CPE ou une maternelle 4 ans à mi-temps contribuerait au développement des enfants immigrants, selon une analyse basée sur les résultats de l’Enquête montréalaise sur l’expérience préscolaire des enfants de maternelle.
En effet, les enfants immigrants de 1re génération (nés à l’extérieur du Canada) qui ont uniquement fréquenté un CPE ou la maternelle 4 ans à mi-temps seraient près de 5 fois moins susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de leur développement (santé et bien-être, compétences sociales, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication, connaissances générales) que leurs pairs n’ayant fréquenté aucun service de garde éducatif.
Les enfants immigrants de 1re et de 2e génération (nés au Canada de parents immigrants) seraient 2 fois plus nombreux à délaisser leur milieu de garde pour aller en maternelle 4 ans à mi-temps que les enfants non immigrants. Toutefois, les enfants immigrants de 1re génération seraient moins nombreux à fréquenter un service éducatif de qualité avant d’aller en maternelle par rapport à ceux de 2e génération et aux tout-petits non immigrants. Cette situation s’explique par le manque de places en CPE.
À la suite de ces observations, les auteurs de l’analyse recommandent d’augmenter le nombre de places en CPE et en maternelle 4 ans dans les quartiers de Montréal marqués par des taux élevés d’immigration et de pauvreté.
L’Enquête montréalaise sur l’expérience préscolaire des enfants de maternelle a analysé le parcours préscolaire des enfants de l’île de Montréal qui fréquentaient la maternelle 5 ans en 2011-2012.
Sources : Observatoire des tout-petits et Direction de la santé publique
27 septembre 2018
Par l’équipe de Naître et grandir
Photos : GettyImages/ElenaNichizhenova, manonallard et FatCamera